… …un autre ancien enragé du Fpi et actuel leader du parti Liberté et démocratie pour la république (Lider), parti dont on ne voit pas bien les atomes qui pourraient être crochus avec le Pdci-Rda, et d’autres leaders politiques dont la seule ambition a toujours été la mort du parti d’Houphouët-Boigny.
Qu’est donc allé chercher Banny dans cette galère ? Il est vrai qu’il veut se faire élire président de la République, ce qui est tout à fait légitime, mais par qui ? Compte-t-il vraiment et sérieusement sur les voix des partisans de Gbagbo ? Une ambition, aussi légitime soit-elle, justifie-t-elle toutes les compromissions ? Le Fpi a toujours été l’adversaire le plus acharné du Pdci-Rda, c’est connu. Et pour le parti fondé par Laurent et Simone Gbagbo, le « vieux parti » n’est qu’un serpent dont il faut absolument couper la tête. Les valeurs prônées par le Fpi, surtout la frange dirigée par Aboudramane Sangaré, sont aux antipodes de celles du Pdci -Rda. Alors, je continue de m’interroger sur la présence de Banny dans cet étrange attelage.
Essy Amara, ancien diplomate qui semble plus fin que l’ancien gouverneur de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest (Bceao), a dû flairer le mauvais coup que sa présence à ce rassemblement aurait porté à son image. Non seulement il ne s’est pas présenté à cette cérémonie, mais il a donné en plus instruction à son représentant de faire semblant de signer l’accord qui devrait les lier tous. Personnellement, je ne vois pas très bien ce que va donner cette alliance hétéroclite. Tous ceux qui la composent seront-ils candidats au premier tour ? Si oui, combien de voix chacun d’eux espère-t-il gagner ? S’ils veulent aller au premier tour unis, qui les représentera ? Personne n’imagine Banny s’éclipsant au profit de qui que ce soit. D’abord parce que c’est la dernière occasion pour lui de briguer la présidence de la République, à cause de son âge, mais aussi parce qu’il croit dur comme fer qu’il ne fera qu’une bouchée d’Alassane Ouattara. Pourvu seulement que les militants de Laurent Gbagbo lui donnent leurs voix. Il paraît qu’elles représentent 47% de l’électorat. Cela vaut peut-être toutes les compromissions. Et cela vaut peut-être que l’on ne fasse rien pour séduire le peuple ivoirien.
Et pendant ce temps, comme dirait mon jeune frère, le journaliste et écrivain André Silver Konan, le Président Ouattara, celui que Banny et compagnie rêvent de terrasser, continue de labourer le pays et d’aller à la rencontre de ses compatriotes. Après les pays Abey et Attié, après avoir rencontré les Atchan, inauguré la première usine de chocolat du pays, le voici, à partir de ce matin, à Odienné, dans le Denguélé. Mon dernier séjour à Odienné remonte à fin 2009. Je me souviens de l’axe Boundiali – Odienné, distant de moins de 200 kilomètres. Il était dans un tel état que nous avions mis plus de cinq heures pour le parcourir dans une excellente voiture tout-terrain. J’avais accompagné une équipe de télévision canadienne qui réalisait un documentaire sur l’artiste-musicien Tiken Jah. D’Odienné, nous avons été dans un petit village, Touroni, où l’artiste avait offert une école. Là-bas, où il n’y a ni électricité, ni eau courante, et où la route était dans un état exécrable, les filles étaient mariées dès leur naissance, au prix de quelques noix de cola. Dès qu’elles atteignaient la puberté, leurs maris qui avaient l’âge de leurs pères ou grands-pères les faisaient sortir de l’école pour qu’elles aillent jouer leurs rôles d’épouses. Là-bas, à cette époque, les instituteurs étaient souvent des volontaires et n’avaient même pas de salaire. Et souvent aussi, même pas le niveau requis pour enseigner.
Il est certain que le Chef de l’État sera reçu comme le Messie à Odienné et dans toute sa région durant ces quatre jours, tant les attentes sont fortes. Nul doute cependant qu’Alassane Ouattara saura y répondre, et les populations entendront de douces paroles pendant les jours à venir. Si le mot rattrapage peut être employé sans vexer ou énerver qui que ce soit, la région du Denguélé a effectivement besoin d’une action qui lui permette de rattraper le reste du pays. Et cela est d’autant plus nécessaire que la région regorge d’énormes potentialités tant sur les plans agricole, minier que touristique et qui pourraient faire d’elle un des poumons économiques de notre pays. L’État doit y investir dans les infrastructures de base que sont les routes, les écoles et les centres de santé. Mais une fois cela fait, la balle sera dans le camp des populations et de leurs cadres.
… …un autre ancien enragé du Fpi et actuel leader du parti Liberté et démocratie pour la république (Lider), parti dont on ne voit pas bien les atomes qui pourraient être crochus avec le Pdci-Rda, et d’autres leaders politiques dont la seule ambition a toujours été la mort du parti d’Houphouët-Boigny.
Qu’est donc allé chercher Banny dans cette galère ? Il est vrai qu’il veut se faire élire président de la République, ce qui est tout à fait légitime, mais par qui ? Compte-t-il vraiment et sérieusement sur les voix des partisans de Gbagbo ? Une ambition, aussi légitime soit-elle, justifie-t-elle toutes les compromissions ? Le Fpi a toujours été l’adversaire le plus acharné du Pdci-Rda, c’est connu. Et pour le parti fondé par Laurent et Simone Gbagbo, le « vieux parti » n’est qu’un serpent dont il faut absolument couper la tête. Les valeurs prônées par le Fpi, surtout la frange dirigée par Aboudramane Sangaré, sont aux antipodes de celles du Pdci -Rda. Alors, je continue de m’interroger sur la présence de Banny dans cet étrange attelage.
Essy Amara, ancien diplomate qui semble plus fin que l’ancien gouverneur de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest (Bceao), a dû flairer le mauvais coup que sa présence à ce rassemblement aurait porté à son image. Non seulement il ne s’est pas présenté à cette cérémonie, mais il a donné en plus instruction à son représentant de faire semblant de signer l’accord qui devrait les lier tous. Personnellement, je ne vois pas très bien ce que va donner cette alliance hétéroclite. Tous ceux qui la composent seront-ils candidats au premier tour ? Si oui, combien de voix chacun d’eux espère-t-il gagner ? S’ils veulent aller au premier tour unis, qui les représentera ? Personne n’imagine Banny s’éclipsant au profit de qui que ce soit. D’abord parce que c’est la dernière occasion pour lui de briguer la présidence de la République, à cause de son âge, mais aussi parce qu’il croit dur comme fer qu’il ne fera qu’une bouchée d’Alassane Ouattara. Pourvu seulement que les militants de Laurent Gbagbo lui donnent leurs voix. Il paraît qu’elles représentent 47% de l’électorat. Cela vaut peut-être toutes les compromissions. Et cela vaut peut-être que l’on ne fasse rien pour séduire le peuple ivoirien.
Et pendant ce temps, comme dirait mon jeune frère, le journaliste et écrivain André Silver Konan, le Président Ouattara, celui que Banny et compagnie rêvent de terrasser, continue de labourer le pays et d’aller à la rencontre de ses compatriotes. Après les pays Abey et Attié, après avoir rencontré les Atchan, inauguré la première usine de chocolat du pays, le voici, à partir de ce matin, à Odienné, dans le Denguélé. Mon dernier séjour à Odienné remonte à fin 2009. Je me souviens de l’axe Boundiali – Odienné, distant de moins de 200 kilomètres. Il était dans un tel état que nous avions mis plus de cinq heures pour le parcourir dans une excellente voiture tout-terrain. J’avais accompagné une équipe de télévision canadienne qui réalisait un documentaire sur l’artiste-musicien Tiken Jah. D’Odienné, nous avons été dans un petit village, Touroni, où l’artiste avait offert une école. Là-bas, où il n’y a ni électricité, ni eau courante, et où la route était dans un état exécrable, les filles étaient mariées dès leur naissance, au prix de quelques noix de cola. Dès qu’elles atteignaient la puberté, leurs maris qui avaient l’âge de leurs pères ou grands-pères les faisaient sortir de l’école pour qu’elles aillent jouer leurs rôles d’épouses. Là-bas, à cette époque, les instituteurs étaient souvent des volontaires et n’avaient même pas de salaire. Et souvent aussi, même pas le niveau requis pour enseigner.
Il est certain que le Chef de l’État sera reçu comme le Messie à Odienné et dans toute sa région durant ces quatre jours, tant les attentes sont fortes. Nul doute cependant qu’Alassane Ouattara saura y répondre, et les populations entendront de douces paroles pendant les jours à venir. Si le mot rattrapage peut être employé sans vexer ou énerver qui que ce soit, la région du Denguélé a effectivement besoin d’une action qui lui permette de rattraper le reste du pays. Et cela est d’autant plus nécessaire que la région regorge d’énormes potentialités tant sur les plans agricole, minier que touristique et qui pourraient faire d’elle un des poumons économiques de notre pays. L’État doit y investir dans les infrastructures de base que sont les routes, les écoles et les centres de santé. Mais une fois cela fait, la balle sera dans le camp des populations et de leurs cadres.
Venance Konan
Source: Fratmat.info