Monsieur le président : « Trop de personnes parlent en votre nom. »

À les entendre parler, ça nous laisse dans une logique de guérilla et ça, je ne l’accepte pas , parce que vous avez été élu par le peuple .
Dans un état de droit, on peut dénoncer sans se faire taper dessus .
Juste pour un avis contraire, ils sont allés chercher leurs épées, ils veulent m’envoyer six poses sous terre.
J’aurais commis un délit de lèse-majesté.
Au nom de tous ceux qui sont tombés, on ne va pas laisser faire les intolérants, car ils sont bêtes et méchants.
La dérive identitaire justifie la chaîne alimentaire.
Quand il y en a, c’est toujours les mêmes qui mangent.
Quand il y a des restes, ce sont toujours les mêmes qui mangent et même quand il y a des miettes, ce sont toujours les mêmes qui mangent.
Dans un fanatisme aveugle, tout le monde se noie dans la bêtise.
On ferme nos yeux sur nos propres erreurs, pourvu que les autres ne bronchent pas.
Les petits arrangements, les détournements, le pire se passent sous nos yeux et je les entends chanter “on est de la même ethnie “.
Voilà les arguments des gens stupides.
Quand on en parle, ils s’érigent en détenteurs du savoir universel.
Vous les incultes, allez-y, taisez-vous et fermez la !
On ne va pas refaire le monde quand pourtant, c’est ce qu’il nous avait promis.
Que le pécheur me jette la première pierre. Qu’ils ne viennent pas m’embrasser avec un couteau dans le dos.
Liberté de penser, liberté de manifester, liberté de s’exprimer.
Lutter contre la pauvreté, ce n’est pas lutter contre les pauvres.
Entre les discours et la réalité, il y a le business.
On humilie les plus vulnérables à coups de bulldozers.
Elle se paie ma tête, elle veut faire le beau en ignorant la misère.
Dans nos quartiers, on vous entend mais on ne vous écoute plus, car la misère est violente.
Surtout quand vos ministres font leurs affaires en prenant le peu qui nous reste.
Ceci est la voix de tous ceux qui déchantent et qui se sentent oubliés, Tous ceux qui vous regardent et que vous ne voyez pas. Tous ceux qui vous parlent et que vous n’entendez pas.

En zouglou, Gbê est mieux que drap. Zoooouuuglou ! C, iiiiiii !

Soum Bill, Artiste-Chanteur Ivoirien de Zouglou