Nadège Bomisso. Vous la connaissez ? Pas sûr ! Mais si on dit Vitale, beaucoup réagiraient. Anciennement danseuse de Meiway, cette jeune femme nous a accordé une interview le mercredi 11 mars dernier en Zone 4. Des échanges un peu francs entre la chanteuse et le jouranliste.
Il y a environ deux mois, tu t’es retrouvée sur le même plateau que Meiway à l’émission ‘’Show Time’’. Qu’est-ce-que tu as ressenti?
C’était très émouvant parce que c’était la première fois que je partageais le plateau d’une grande émission télé avec mon ‘’papa’’. Je ne trouve pas les mots pour décrire ce que j’ai ressenti ressens mais j’étais honorée et comblée, parce que c’est mon père. J’ai beaucoup appris à ses côtés et je peux dire que c’est lui qui m’a formée. J’étais très contente d’être avec lui et sa présence m’a donnée du tonus pour jouer la scène ce jour-la.
La dernière fois que vous vous êtes vus remonte à quand?
Beh, franchement, cela doit faire 7 mois. On s’est revu en avril 2014 et quand il était à Abidjan, moi j’étais à l’intérieur du pays. Donc, on va dire que la dernière fois que nous nous sommes revus, c’était à l’émission ‘’Show Time’’.
Quand vous vous voyez en privé, qu’est-ce-que vous vous dites?
(Rire). Quand on se voit en privé, on oublie le côté showbiz. Il m’appelle par mon nom à l’État civil et moi je l’appelle papa. Nous sommes toujours père et fille.
Comment la rencontre avec Meiway s’est-elle faite?
Ma rencontre avec Meiway, c’était à un casting. Il faut dire que j’étais d’abord avec la diva Aicha Koné. Et c’est une collègue danseuse qui est venue me dire : ‘’Nadège, Meiway a besoin urgemment d’une nouvelle danseuse. Donc, il organise un casting. En une semaine, il fallait bosser près de 40 chansons. Et quand le manager Niamkey Joseph est venu, c’est moi qu’il a choisi parmi 5 filles. C’est de là que tout est parti.
Maintenant, l’artiste Meiway et la danseuse Nadège, c’est fini ! Qui a décidé de partir?
Personne n’est parti, je ne suis pas partie. Je suis toujours avec lui et avec les autres. Chaque fois que je suis quelque part et qu’il est là, je monte sur scène pour le soutenir et pour montrer aux gens que c’est toujours la même famille. Seulement, j’ai décidé de mener une carrière solo. Après tout, je prends de l’âge, j’ai un enfant en charge et comme on dit, ‘’je ne veux plus être derrière les gens, je veux que les gens soient derrière moi’’. Sinon c’est toujours la même famille.
Si on te demandait de faire le bilan, a mi-parcours, de ta carrière solo?
On va dire que j’ai commencé depuis 2011. Et, on peut dire que le bilan est positif dans l’ensemble. Mais pour moi, c’est un bilan partiel, parce que je n’ai pas encore atteint mes objectifs comme celui de conquérir les grandes scènes internationales, faire des featuring avec des mega-stars comme mon idole Beyoncé. Je sais que je vais finir par y arriver. Je rêve beaucoup et je sais que je vais réaliser tous mes rêves. Personne ne croyait que je pouvais arriver là où je suis, mais le constat est là et aujourd’hui, on ne peut parler de musique ivoirienne sans citer Vitale. Ça veut dire que le bilan est en partie positif.
Il ya des palabres dans le milieu du Coupé-Décalé. Comment tu t’arranges pour tenir ? Quelles sont tes stratégies ?
Vous savez, dans la vie, il faut savoir ce que l’on veut. Aujourd’hui, il y a plein de danseuses
qui chantent mais qui n’arrivent pas loin. Moi, c’est tout simplement une volonté, personne ne m’a obligée. Je suis venue de moi-même à la musique et c’est une grâce de Dieu si je suis encore là. J’ai osé, beaucoup de personnes ne croyaient pas en ce que j’étais en train de faire, ils se moquaient de moi et ils pensaient même que j’étais venue à la musique pour ‘’chercher garçon’’. Mais non ! Je suis venue à la musique parce que j’aime la musique et c’est un choix personnel.
Donc tu n’es pas venue ‘’chercher garçon’’?
Avant de rentrer dans le showbiz, le père de mon enfant qui est une autorité de ce pays…
Une autorité? On peut avoir son nom?
Je ne peux pas donner son nom ici. Retenez seulement que c’est une autorité, et il s’occupe bien de nous.
Donc, tu n’as pas de problèmes?
Tout le monde a des problèmes. Le président en a, j’en ai aussi. A chaque niveau, il y a des problèmes. Je dis juste que j’ai le minimum et il nous met à l’abri du besoin. Dieu merci aussi, la carrière solo que j’ai entamée se porte bien, donc je ne me plains pas. C’est vrai que cela n’a pas été facile pour moi de m’imposer, mais avec la volonté, Dieu a mis des personnes sur mon chemin comme Kanté Farrot. C’est quelqu’un que je respecte beaucoup et qui fait bien son travail.
Justement, quels sont tes vrais rapports avec Kanté Farrot ?
Entre Kanté Farrot, et moi ? Vous savez, à cause de vous, je vais finir par épouser Kanté Farrot parce qu’il est encore célibataire. A force de parler, vous allez nourrir des idées dans nos têtes et nous allons finir par nous unir.
Mais, il n’y a pas de fumée sans feu, tu sais ?
Peut-être mais, entre Kanté et moi, il n’y a rien. C’est peut-être parce que nous sommes tout le temps ensemble. Il vient chez moi, je vais chez lui également.
Seras-tu prêtes à assumer ta relation avec Kanté Farrot, si c’était le cas?
(Rire). Pourquoi pas ? Kanté Farrot est un bel homme. Dans le showbiz, il a ses affaires donc pourquoi pas ? On ne sait jamais ! Cela peut arriver tout comme ne pas arriver.
Ok. Tu as sorti un single avec un concept, le ‘’Doyo doyo’’. C’est un genre de ‘’Mapouka’’?
Ah oui ! Le ‘’doyo doyo’’ est un genre de Mapouka. C’est un dérivé du Mapouka traditionnel que nous connaissons. C’est du Mapouka modernisé, sophistiqué mais très pimenté. Le single est sorti, cela fait à peine un mois. Mais cela fait déjà mouche à Abidjan.
Une belle femme comme Vitale qui passe à la télévision, qui met le ‘’baya’’ dehors, c’est sûr que les coups de fil des autorités ne manquent pas?
(Rires). C’est vrai, je reçois beaucoup d’appels, mais rien de plus.
Mais dans une de tes chansons, tu cites Soro Guillaume, Hamed Bakayoko. C’est quoi l’histoire?
En fait, Soro Guillaume et Hamed Bakayoko, ce sont deux personnalités qui font beaucoup pour les artistes.
Tu les as déjà rencontrés, chacun?
Oui, plusieurs fois. Soro Guillaume m’invitait beaucoup pour ses cérémonies. Hamed Bakayoko également.
Soro t’a-t-il invitée à Ferké?
Oui à Ferké, plusieurs fois, pour des manifestations en tout cas.
Tu les as déjà rencontrés en privé, parler avec eux?
Non. Je ne les ai jamais rencontrés en privé. Mais oui, il y a souvent eu de petites causeries. J’ai même dit leurs noms dans mes chansons. C’est juste pour leur rendre hommage et leur dire merci, parce qu’ils font beaucoup pour la musique ivoirienne. Et aussi, leur montrer que leur ‘’fille’’ Vitale que je suis, n’est pas limitée qu’au bruit dans le Coupé Décalé. Mais, qu’elle peut faire de la Rumba parce que je sais qu’ils aiment la Rumba. C’est donc pour leur dire merci avec cette chanson.
Si on demandait à Vitale de choisir le plus bel homme entre Kanté, Soro et Hambak, qui est-ce que tu choisirais?
(Rire). Qu’est-ce-que vous vous voulez faire avec cela? (Rire). Les trois sont beaux ! Franchement dit les trois sont beaux.
Quel est le genre d’homme de Vitale, puisqu’elle ne peut pas choisir entre Kanté, Soro et Hambak?
Un homme qui a du charme, pas forcément beau mais qui a du charme. Un homme propre, qui sait aimer une femme et qui connait la valeur de la femme.
Entre Soro et Hambak, qui rentre dans ce canevas?
(Rire). Les deux rentrent dans ce canevas.
Si Vitale devait lancer un message aux femmes et aux jeunes, qu’est-ce-que nous devons retenir de Vitale?
Je veux que les femmes comprennent que dans la vie, il faut savoir ce que tu veux. A travers mes chansons, je prône l’espoir, l’abnégation, le courage. Cherchez toujours à aller de l’avant. Qu’elles sachent qu’il ne faut pas baisser les bras. Tendre toujours la main, rend petit. Il n’y a pas de sot métier, il faut prendre ce qu’on fait au sérieux parce que le sérieux paie toujours. A part le ‘’doyo doyo’’ et le ‘’goumin goumin’’, toutes les chansons parlent un peu de cela.
Le “goumin goumin’’, Vitale en a connue?
Bien sûr, comme tout le monde d’ailleurs. J’ai beaucoup pleuré parce que le ‘’goumin goumin’’ fait mal et même très mal. Mais maintenant, c’est fini, c’est du passé.
Vitale est-elle mariée?
Vitale n’est pas mariée mais elle a un homme dans sa vie.
par ND
Star Magazine du mercredi 08 au mardi 14 avril 2015