Le Chef de l’Etat qui séjourne à New-York où il prendra part à la 76ème session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies va retrouver, le temps de son allocution, une tribune qu’il connait bien. En effet, depuis qu’il est à la tête du Sénégal en mars 2022, ce sera la 6ème fois qu’il interviendra dans le débat général d’une Assemblée générale de l’Onu où sa voix est très attendue sur les grandes questions socio-économiques. Principale instance d’élaboration des politiques des Nations Unies, l’Assemblée générale des Nations unies se réunit chaque année en sessions ordinaires de septembre à décembre, à New York, et à d’autres périodes, selon les besoins.
Retour sur les dates et principaux temps forts des précédentes interventions du Président Macky SALL
Le 25 Septembre 2012, s’adressant pour la première fois en tant que Chef de l’Etat à l’Assemblée générale de l’ONU, réunie pour sa 67ème Session, le Président Macky SALL a notamment fait un plaidoyer en faveur du Mali, sollicitant pour ce pays voisin du Sénégal une intervention de la communauté internationale afin de barrer la route aux groupes terroristes implantés dans le nord du Mali et de restaurer l’intégrité territoriale de ce pays.
Le nord du Mali « est devenu une zone de non-droit, un sanctuaire pour le recrutement et l’entraînement de la nébuleuse terroriste internationale qui, prenant abusivement l’Islam comme prétexte pour masquer ses activités criminelles, se donne pour ambition de s’attaquer à des intérêts étrangers et d’atteindre d’autres pays de la sous-région et du monde », a averti le Chef de l’Etat avant de marteler : « « Garant de la sécurité collective des États Membres en vertu de la Charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité a l’obligation d’agir pour mettre fin à cette situation, autrement il aura failli à ses responsabilités ».
Rejetant le coup d’Etat perpétré le 22 mars 2012 par une junte dirigée par le Capitaine Amadou Haya Sanogo, le Président SALL se prononce contre la partition du Mali et exige que les militaires comme partout en Afrique et dans le monde, restent dans les casernes où se trouve leur place et s’adonne à leur vocation.
Autre plaidoyer du Chef de l’Etat : la réforme du Conseil de sécurité de l’Onu pour que « l’Afrique y soit représentée de manière équitable ». A ce propos, le Président Macky SALL s’est aligné sur la position commune du continent basée sur la revendication de deux sièges permanents avec les mêmes prérogatives et privilèges que les membres permanents actuels, y compris le droit de veto, et cinq sièges non permanents.
En tant que nouveau Chef de l’Etat du Sénégal, il a réaffirmé le soutien de son pays aux avancées démocratiques et aux libertés fondamentales en Afriques, tout en soulignant la foi renouvelée du Sénégal au dialogue pour la coexistence pacifique des religions, des cultures et des civilisations.
Le 25 Septembre 2013, devant l’Assemblée générale de l’Onu, réunie pour sa 68ème session, le Président Macky SALL s’est félicité du consensus autour du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (Pida) noté lors des sommets des Brics, du G-8 et du G-20.
Tout en rappelant que, dans le cadre dudit programme, 51 projets ont été identifiés à travers le continent pour un coût de 68 milliards de dollars (2012-20), le Président Macky SALL a estimé que les défis restent considérables, en dépit des progrès réalisés une décennie durant dans le cadre de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
« Relever le défi du développement durable et bâtir l’avenir que nous voulons dans l’esprit de Rio+20 exige des efforts plus soutenus », a indiqué le Chef de l’Etat qui n’a pas manqué d’ajouter : « Le monde a changé, l’Afrique aussi. Changeons de paradigmes et de vision. Changeons notre regard sur le continent. Le changement, c’est aussi l’exigence qui commande la réforme du Conseil de sécurité ».
Pour sa part, le Sénégal, « reste engagé au sein de la Mission intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), a assuré le Président de la République avant de saluer « le rétablissement de l’intégrité territoriale et de la légalité constitutionnelle dans ce pays ».