A l’hôtel
Une chambre d’hôtel dans ce quartier chic. Rien de bien grand pourtant entre ces quatre murs.
Un vase sur la seule table qui meuble la chambre en dehors du lit. Deux belles lampes de chevet mauves à chaque chevet du lit et auprès de moi mon Colonel. Nu, bien entendu couvert à moitié ; je n’aime pas ces moments où il s’endort après avoir sorti de mon âme toute pureté et m’avoir fait puiser dans toutes les forces que possède mon être l’essentiel pour en venir à bout de ce combat de nos engins et de nos êtres.
Lui en sors victorieux, heureux de se faire une cure de jouvence auprès d’un jeune corps en proie à un besoin matériel vital. Je me suis souvent demandée si ce monsieur, réalisais ce qu’il était pour moi. Se rendais-t-il compte que je me forçais à lui donner mon corps et toutes mes forces?
Lorsqu’il dormait je le regardais et imaginais comment il se comporterait une fois rentré chez lui auprès de femme et enfants. En fait sa dernière fille ayant le même âge que moi, je me demandais comment il s’arrangeait pour la regarder dans les yeux et supporter mon regard innocent et contraint dans ses yeux alors qu’il jouissait sauvagement en se vidant de cette semence immonde presque centenaire.
Lorsqu’il était couché à mes côtés de la sorte, avec une cigarette au coin de la bouche la réflexion me venait en abondance, un flot de réflexion plein la tête. De quoi me rendre malade.
Je pensais au poids de ces billets si légers, ces billets contre lesquels je donnais en pâture mon corps frêle et fatigué faisaient-ils le poids ?
Une soirée avec mon Colonel et mon mois était assuré. Le reste du temps je lui faisais des gâteries exceptionnelles pour pouvoir payer des cadeaux à ma mere et me faire des extras avec des amies.
Ce soir j’eu droit à une sodomie. Un moment que je déteste par dessus tout. Ce moment où son pénis sort de mes entrailles pour rencontrer mon canal anal et me procurer cette douleur qui me rappelle que ce que je fais-la est un mal. Ce soir il me pénétra avec une telle force que je cru en mourir sur le coup. Une main sur mon cou pour souligner la force de l’acte, une strangulation sexuelle dégoutante et horrible pour moi.
Tout était normal pour mon Colonel, rien de grave. Je m’étouffais et il m’enfonçait le pénis dans les entrailles avec passion disait-il.
Ses ” je t’aime ” avaient un goût ignoble et semblait salir toute ma conscience de l’impureté de l’acte. Je me suis accrochée aux draps si fort que je dénudais le matelas. Je fini par m’accrocher aux bords du lit essayant d’éviter cette pénétration presque meurtrière. Mais lui s’avançait et je fini par faire tomber la lampe de chevet mauve au chevet du lit. Le bruit de cette lampe par terre ne me sauva même pas de mon calvaire. Au bout de quelques secondes de tentative d’une fuite inutile, je dû m’absoudre à le laisser faire.
Il a jouit ce soir-là au fond dans la cavité anale et me laissa sans force une moitié du corps en dehors du lit, geignant de douleur et de rancœur……
je m’assis quelques secondes auprès de cette lampe par terre et dans la lueur que me renvoyait l’ampoule allumée , je voulais entrevoir l’espoir que ma vie changerai un jour ; mais je n’y arrivais pas.
Mon Colonel pendant ce temps s’était endormi en me laissant la par terre dans un silence destructeur qui me remmenait a la réflexion. Je le haïssais en silence, mais au fond qu’aurais-je fais sans ces billets que ce monstre me donnait à la
fin de chaque dégradation de mon corps et mon âme d’enfant…..
Dello Krizoua