Ndjovu

(Le Potentiel – 25 septembre 2013) – Le député national Emery Okundji Ndjovu, Secrétaire général des Forces novatrices pour l’Union et la solidarité (FONUS/Opposition) a dit « non à toutes tentatives visant à déstabiliser les institutions légalement établies et qui reculerait davantage un jeune processus démocratique gagné au prix des sacrifices et du sang », au cours d’un point de presse mercredi 25 septembre 2013 à Kinshasa.

« Aux termes de l’ordonnance convoquant les Concertations nationales, il a été confié à ce forum la mission de réfléchir et d’échanger en toute liberté et sans contrainte sur des questions groupées en cinq thématiques et susceptibles de favoriser la cohésion nationale qui fait gravement défaut à la République agressée injustement », a-t-il rappelé.

Il a souligné que « ces concertations voulues nationales et inclusives, pourtant mal organisées et exclusives, ont dangereusement pris la tangente, s’éloignant du consensus, souvent sans débat, pour faire des propositions qui fâchent la Constitution et qui risquent de remettre dangereusement en cause l’ordre institutionnel déjà fragile au pays ».

« La démocratie se nourrit des idées, des débats pour la consolidation des acquis démocratiques afin de parvenir au développement. Mais hélas, les messes noires dites dans différents sites des thématiques sont  des lieux de combines pour non seulement régler des comptes à certains d’entre eux-mêmes mais surtout des lieux de projection pour se partager le gâteau RD Congo », a dénoncé Emery Okundji Ndjovu.

. On ne fait pas avancer la république avec la politique de «  Otes-toi que je m’y mette » même si, ici et ailleurs, nombreux on présenté leurs limites en matière de gouvernance »
« Respectons les règles de jeu démocratique et républicain »
«  Si la démocratie, que nous avons choisie et pour laquelle les personnes ont succombé le 16 février 1992 et presque chaque jour à travers la République, admet que la majorité au parlement forme le gouvernement et dirige le pays en toute responsabilité pour rendre compte au bout du mandat à la population mandante,  il ne  peut se comprendre que certains malins veuillent s’associer à cette majorité sous le couvert d’un gouvernement d’union nationale alors que son mandat finit en 2016 », s’est indigné le secrétaire général des FONUS.

A cet effet, Emery Okundji Ndjovu a stigmatisé « un mixage et un brassage politique du genre du mixage/brassage de triste mémoire au sein des FARDC avec les ex-rebellions», estimant « logique de laisser la présente Majorité présidentielle assumer ses échecs jusqu’à l’échéance de 2016 et obtenir la sanction du peuple de qui elle prétend obtenir le mandat ».

Gare aux pourfendeurs de la République !

«  Au travers de ces Concertations nationales, nous avons découvert des catégories de personnes qui posent problème à la République. Se recrutant aussi bien au sein de la Majorité présidentielle que de l’opposition politique, elles  n’ont pour souci premier que d’assouvir leurs appétits égoïstes », selon le secrétaire général des FONUS.

Et de s’interroger : « Nous nous  demandons ce  que ces pourfendeurs de la Républiques peuvent  faire, en ce peu de temps qui reste du mandat actuel, qu’elles n’ont pu faire pendant tout le temps qu’elles étaient dans les affaires ».

« Les Congolais, qui n’ont pas la mémoire courte, n’ignorent pas que des différentes thérapies prescrites à notre pays, malade de sa gouvernance, des convoitises de ses  ressources par ses voisins et autres puissances extérieures, n’ont jamais apporté des solutions appropriées à la dimension des maux qui le rongent des décennies durant », a rappelé Emery Okundji.

A son avis, « ce n’est pas un forum politique et à prédominance Majorité présidentielle, sans adhésion populaire, qui viendra mettre fin à la guerre d’agression rwandaise ou apporter la cohésion et la réconciliation nationales tant recherchées ».

« Nos problèmes sont connus. Ils s’appellent : non accès de tous au revenu  produit par les fabuleuses richesses du pays, enrichissements illicites, impunité,  corruption, banalisation des contestations populaires, fractures sociales, crise de légitimité, trahisons internes et externes », a-t-il énuméré.

Selon Emery Okundji, « ces problèmes trouveront des solutions qu’il faut dans des cadres concertés, inclusifs ayant une forte adhésion populaire ». Car, a-t-il expliqué, « il n’est jamais trop tard pour bien faire ».

« Ce que l’opinion n’ignore pas, c’est la caution de légitimation que le pouvoir en place cherche auprès d’une frange de l’opposition et de la société civile gagnées à sa cause à travers des Concertations nationales téléguidées et aux conclusions connues d’avance », a-t-il conclu.