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La direction du Fpi, sous l’impulsion de Pascal Affi N’guessan, a décidé de participer aux prochaines élections dont celle qui doit désigner le futur président de la République de Côte d’Ivoire. Pour ce faire, le parti de Laurent Gbagbo veut se donner les moyens démocratiques de reconquête du pouvoir. C’est dans ce sens qu’elle a organisé, récemment, un séminaire, à l’hôtel Belle-Côte d’Abidjan Cocody, en vue de l’adapter aux défis imposés d’une part, par la décennie de crise et la mondialisation, et d’autre part, par l’obligation d’œuvrer à l’avènement d’une société de solidarité et de générosité en Côte d’Ivoire. Outre la première partie qui s’est achevée hier, les travaux en plénière auront lieu les 15 et 16 mai prochains en présence du président du parti Pascal Affi N’guessan. «Le Fpi a assis une tradition de programme de gouvernement depuis l’instauration du multipartisme en Côte d’Ivoire, en 1990. Nous entendons garder cet avantage qui contribue au renforcement de la démocratie dans notre pays. Ce séminaire nous donne l’occasion de revisiter et de renforcer nos propositions pour gouverner la Côte d’Ivoire», a déclaré à l’ouverture des travaux, le ministre Augustin Kouadio Comoé, président du Groupe de travail sur le programme de gouvernement et du comité d’organisation du séminaire. Selon lui, trois raisons essentielles fondent cet atelier. Il s’agit pour le Fpi, dira-t-il, d’obéir à l’idéal de transparence et de rigueur vis-à-vis du parti et des Ivoiriens. Ensuite, de marquer le respect au peuple de Côte d’Ivoire qui a besoin de savoir ce que le Fpi envisage pour lui. Et enfin, dans la logique de ce qui précède, de donner au peuple de Côte d’Ivoire les moyens de suivre, de contrôler l’action du parti et si nécessaire de l’interpeller et de lui demander les inflexions qu’il juge nécessaires d’apporter au programme de gouvernement, pendant sa durée de vie. Six domaines de réflexion ont été définis pour réfléchir sur le nouveau programme et ont porté essentiellement sur l’état des lieux en 2000 au moment de l’accession au pouvoir du Fpi, le rappel des engagements du Fpi contenus dans les précédents programmes de gouvernement, l’impact de la rébellion sur le programme du Fpi et sur la vie de la nation, l’inventaire des réalisations du régime de la refondation, l’analyse critique de la gouvernance de 2011 à 2015 et les défis nouveaux et les mesures pour les relever. Avant la mise en cohérence de tous les travaux, M. N’guessan Kouamé Célestin, président du Comité scientifique, s’est réjoui de la bonne ambiance qui a prévalu pendant les trois jours. «Tout s’est très bien passé. Nous avons organisé le séminaire avec des objectifs extrêmement importants. Nous savions que pour atteindre la totalité des objectifs de ce séminaire, trois jours ne nous auraient pas suffi. Donc, nous avons étalé notre séminaire sur une durée de cinq jours divisée en deux périodes. La première période c’est celle que nous venons de connaître et qui s’achève ce soir (Ndlr: hier, dimanche 3 mai), la deuxième période elle est placée les 15 et 16 mai», a-t-il dit. «Le contexte a changé donc cela aura certainement une influence sur le programme que nous allons établir. D’ici au 16 mai, nous aurons les derniers rapports et on pourra savoir s’il y a eu un changement par rapport aux programmes précédents. Je suis sûr que le nouveau programme va connaître un changement au niveau qualitatif et au niveau conceptuel», a-t-il ajouté.

Cyrille DJEDJED

Source: L’Inter, mercredi 06 mai 2015