Il a pris tout le monde de court en devenant le premier Ivoirien à déposer son dossier de candidature pour la présidentielle du 11 octobre. Totalement inconnu de ses compatriotes, cet employé d’une société d’assurance explique sa démarche à « Jeune Afrique ».
Il préparait son coup depuis plus de six mois. Si bien que le 3 août, lorsqu’il décide d’aller, seul, déposer à la Commission électorale indépendante (CEI) sa candidature à la prochaine présidentielle ivoirienne, quelques heures à peine après l’ouverture légale des dépôts de candidature, Bolou Gouali Eloi, 46 ans, a pris tout le monde de court… Totalement inconnu au bataillon, il devenait le premier à accomplir cette démarche, en chipant la première place aux poids lourds de la scène politique ivoirienne. Même les commissaires n’en sont pas revenus et ont d’abord pensé à une blague.
Pourquoi s’est-il présenté ?
Contacté par Jeune Afrique, Bolou Gouali Eloi explique – pas peu fier de son petit effet – vouloir se présenter à l’élection d’octobre, en indépendant, « pour participer à la stabilité et à la réconciliation du pays ». Réfutant totalement l’idée d’avoir voulu créer un « buzz », ce natif de Kékégozoa, (un village à 17 km de Daloa, centre-ouest) se dit motivé par « une conviction profonde ». Et d’ajouter : « Après la longue crise postélectorale que nous avons connue, il est temps de voir émerger de nouveaux visages en politique. Il faut dire aux Ivoiriens que le poste de président n’est pas un mythe et que tout Ivoirien peut y accéder. La politique n’est pas réservée aux seuls politiciens. » …lire la suite de l’article sur Jeune Afrique