Pourquoi le candidat à la présidentielle, Essy Amara, tarde à se faire investir par ses partisans ? La Lettre du Continent, dans sa dernière édition, croit savoir que si l’ex-ministre des Affaires étrangères n’a, jusqu’ici, pas lancé sa machine, c’est «faute de moyens suffisants». Essy avait prévu son investiture pour le 7 mai, au pied de la Basilique Notre Dame de la Paix, à Yamoussoukro, mais l’événement aurait été reporté pour permettre que le «budget soit bouclé». Essy Amara fait partie, aux côtés des Charles Konan Banny et Kouadio Konan Bertin dit KKB, des cadres du Pdci qui ont refusé de s’inscrire dans «l’appel de Daoukro». L’appel lancé par Henri Konan Bédié, le chef du Pdci, fait d’Alassane Ouattara, le candidat unique des héritiers d’Houphouët-Boigny, à la présidentielle d’octobre 2015. Essy Amara, après plusieurs semaines d’atermoiement, s’était résolu à annoncer sa candidature. Mais en dehors de sorties sporadiques de ses proches, la machine n’a jamais été véritablement lancée. LC apprend que Bilé Bilé, président du Groupement des planteurs du Pdci-Rda, a lancé une «vaste souscription» visant à soutenir Essy Amara, pour le lancement de sa campagne. Le bimensuel d’informations confidentielles revient sur les appuis de l’ex-ministre des Affaires étrangères, sur le plan local. On retrouve, sans surprise, les noms de deux barons du Pdci, Emile Constant Bombet et Nicolas Kouassi Akon. De même que ceux de l’homme d’affaires Hamed Bassam et du communicateur Frédéric Konan Kouadio. Moins connue, en revanche, Mariam Kagnassi, sœur de Mohamed Sidi Kagnassi. LC évoque une «discrète femme d’affaires», amie à Lucie Essy, l’épouse d’Essy Amara. A noter que le candidat à la présidentielle est partie prenante de la Coalition nationale pour le changement, Cnc, une plate-forme des partis d’opposition et de candidats au scrutin d’Octobre. Essy n’a, toutefois, pas voulu signer la charte de la Cnc, mettant en avant certaines réserves.
Kisselminan COULIBALY
Source : L’Inter N°5093 du Jeudi 04 Juin 2015