Certains débats sont rendus tabous par notre propre bêtise à maintenir sinon à entretenir la médiocrité en notre sein, de par notre silence, si l’ignorance peut avoir une excuse.
On a tous actuellement nos yeux braqués sur le pays fièrement dit ”l’arc-en-ciel” et qui, il faut l’avouer, a jusque-là été la fierté du continent, la fierté de l’humanité toute entière.
Force est de constater que le temps, intrépide guerrier silencieux, finit toujours par mettre à jour les failles cachées d’une réalité imposée et donc majestueusement maquillée à tous les coups.
Mandela oui, une grande et respectable personnalité, mais son action a révélé de gros ratés aussi, surtout sur la fin de son parcours. Et ça, on se refuse de le reconnaitre, de se l’avouer, de le dire. C’est, je pense, l’étape ultime pour un réel saut en avant: la confession, mettre carte sur table afin d mieux cibler et rectifier les erreurs, failles ou lacunes. Rien de sorcier!
Plutôt hélas, on a vite eu à déifier l’homme, juste par admiration pour sa résistance et persévérance initiales, le sacrifice effectué durant une bonne partie de sa vie, ce qui reste louable et ne lui enlève ni sa dignité ni le respect que j’ai toujours a eu pour l’homme.
Pourtant, la suite n’a plus eu la moindre odeur de sainteté. En effet, et on pourra ou ne pas le reconnaitre tout haut, la suite fut une simple affaire de négociation entre l’établi, le tout puissant pouvoir blanc du clan Leclerck et Peter Botha, d’un côté, et le juriste affaibli physiquement par des décennies de prison quoique psychologiquement tonifié par un soutien international sans faille.
Le couac majestueusement blousé avec son épouse Winnie cachait bien des zones d’ombre que personne n’avait voulu débattre sur la place publique. Quand on tend aujourd’hui l’oreille aux propos jusque-là étouffés de sa défunte épouse, on est bien loin de ”his story” qu’il nous faille différencier de la vraie ”story”, laquelle fait bien ”the history”.
Mandela avait de bonnes et nobles idées pour l’unité et contre un certain chaos. Il prit de bonnes résolutions ”acceptables” aux yeux de tous, mais les actions n’ont hélas pas pu suivre pour ces populations noires longtemps lésées, sans éducation, sans formation, sans emploi…
L’économie était restée blanche. L’éducation qui était la priorité des priorités semble avoir été un simple leurre, un réel leitmotiv pour aguicher puis endormir les populations car quelques décennies années après, on voit bien ce que ce manque d’éducation cause comme tragédie sur le continent: une vraie honte pour la nation, traquant l’étranger qui réussit. On en vient même à s’extasier et se réjouir devant la mise à mort des personnes vivantes, innocentes, désarmées, des étrangers et de surcroît des frères noirs pendant que d’autres ethnies sont en paix, en sécurité et en grande confiance.
Comment donc retrouver un tant soit peu de crédibilité au niveau international ?
C’est un réelle mise à mort d’une nation, de toute une ethnie, celle des Seigneurs de tout temps, les Noirs : des êtres qui, depuis l’arrivée du Caucasien, n’ont plus jamais su se supporter, s’aimer.
C’est ce à quoi doivent s’attendre tous ces dirigeants qui bafouent l’éducation, le bien-être des jeunes et de l’ensemble des populations de chacun de leur pays respectifs. Loin de s’en préoccuper, on leur bourre plutôt de promesses et de faux espoirs. Le résultat est inévitable, explosif surtout! L’effervescence est bien perceptible et en cours.
De par de tels choix réfléchis, conçus et bien retenus dans ces hautes sphères, ce sont des monstres qu’ils préparent sur le territoire pour qu’un jour, ces monstres préfabriqués se retournent contre leur propre pays, l’image de leurs propres ancêtres. Le chaos visé !
Sans aller loin, on parle de ”kuluna” d”’arabes”, d’ ”américains” et de tous ces groupes de jeunes délinquants criminels sur lesquels, même les forces de police et de gendarmerie semblent fermer les yeux ou se montrer impuissants, complaisants malgré quelques rafles ici et là.
C’est la vraie jungle!
Une vie incertaine, à la roulette russe.
Fumu BIPE
Li Biik BIAMU ©sept 2019