« Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir. » disait Frantz Fanon.

S’il est vrai que nous n’avons pas encore eu l’indépendance véritable de nos pays, la première génération de politiciens, celle des Houphouët, a réussi la décolonisation de nos pays en obtenant un transfert de compétences administratives d’une administration coloniale à une administration semi coloniale locale. Cependant, cette génération si elle avait choisi le combat contre le colonialisme français de façon intégrale et totale comme Sékou Touré et Modibo Keita l’avaient voulu et souhaité, elle n’aurait pas trahi sa mission qui était celle d’obtenir l’indépendance de nos États africains… Houphouët Boigny et le PDCI-RDA ont lutté véritablement pendant 2 ans (1949-1950). Et dès que les colons leur ont mis la pression, ils ont abandonné le combat… pour la collaboration avec l’impérialisme.

Dès 1960, après le transfert de compétences administratives à une administration locale qu’ils ont appelé abusivement “indépendance”, Houphouët Boigny avec l’aide du colonisateur français instaure le parti unique et le PDCI-RDA devient le Parti-Etat en Côte d’Ivoire. Ainsi rien ne pouvait et ne devait se faire en dehors du PDCI-RDA. Le PDCI-RDA régentant la vie politique, économique, sociale de la Côte d’Ivoire, pour vivre et “être quelqu’un dans le pays”, il fallait être militant, membre ou courtisan du PDCI-RDA. C’est cette situation que des universitaires ivoiriens dont la première génération est constituée de Memel Foté, Zadi Zaourou, Christophe Wondji, Dailly Yroko Christophe, Barthélémy Kocthi…va refuser pour rentrer en clandestinité en vue de lutter contre Houphouët Boigny… Cette génération sera rejointe par la cadette, celle de Laurent Gbagbo, Simone Ehivet, Kipré Pierre, Sangaré Abdourhamane, Sery Bailly, Assoa Adou, Amondji Marcel, Hoba Albert…pour réclamer un peu plus de liberté d’expression. Mais le PDCI, allergique aux critiques, suggestions et critiques utilisera beaucoup plus le bâton et la prison pour répondre à tous ceux qui réclamaient la liberté. Ainsi Laurent Gbagbo et certains de ses compagnons séjourneront plusieurs fois en prison.

Cependant, Laurent Gbagbo et sa génération ayant “découvert leur mission”, celle de mettre fin à la dictature du parti unique, ont décidé d’oser un peu plus pour “remplir cette mission” qu’ils devraient pas trahir. Ainsi Laurent Gbagbo le Chef de file ira en exil pour parfaire les techniques de lutte et de combat contre le parti unique. Cette génération avant gardiste sera rejointe au début des années 1990, par une autre, la cadette, celle du 21 avril 1990. En effet, Ahipeaud Martial et certains de ses camarades étudiants vont lancer le vaste mouvement étudiant qui sera rejoint par les forces sociales de changement (SYNARES, SYNESCI, SYNACASSCI, SYNAPOSTEL) pour réclamer et obtenir le multipartisme le 30 avril 1990. Notre génération (1990), celle des, Eugene Djue Kouadio , Le Rouge Tanoh, Charles Malone Mayomo, Excellence Zadi, Jean-Marie Dekpai, Apollos Dan Thé, Angenor Gballou Sahissa Douahi… ayant découvert sa mission, avait pour slogan :”il ne peut y avoir d’école nouvelle sans démocratie”. C’est autour de ce thème que nous avons mené le combat de la liberté d’expression et de la démocratie auprès de nos aînés dont le chef de fil était Laurent Gbagbo….Les cadets de notre génération comme Damana Adia Pickass, Kouame Kouakou Di Ok, Charles Blé Goude…ont continué le combat dans la ligne que nous avons tracée… Même si aujourd’hui, certains de notre génération ont choisi un chemin autre que le combat… pour des raisons qui leur sont propres et personnelles.

Aujourd’hui, il s’agit de combat pour la souveraineté de notre pays. Un pays vaincu et occupé momentanément depuis le 11 avril 2011 par les forces du mal incarnées par Ouattara… C’est pourquoi, la génération actuelle qui a désormais pour Chef de fil Koua Justin avec ses lieutenants comme Dahi Nestor, Alain Durand Zagol, Jocelyne Ipou, Ky Cho…doit découvrir sa mission,. celle de mettre fin à la dictature de Ouattara qui empêche notre pays d’entrer dans sa destinée, celle de pays indépendant et souverain. Alors la prison, les privations de liberté, les attaques des personnes paresseuses et collaboratrices de ceux qui embastillent ne devraient pas émousser leurs ardeurs… Cette génération doit savoir sa mission : CELLE DE FAIRE PARTIR OUATTARA DU POUVOIR. Pour cela nous devons tous….

Excellence ZADI

Source : Facebook