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Le renversement épistémologique présumé que le Président Pascal Affi Nguessan aurait opéré est une vue tronquée de certaines élites intellectuelles de la résistance.

Le Président Affi Nguessan nous dit que l’on ne peut pas, dans les conditions actuelles, avoir une lecture réaliste du rapport de force évoqué par Ozi-Godo et partagé par Jonas Zadi. Le Président Affi Nguessan et ses conseils politiques dont Sery Dédi se sont donnés un calendrier. Si on lit correctement les actes posés, on ne peut pas se tromper sur la vision esquissée. Pour le Président Affi Nguessan le rassemblement et la re-dynamisation de la famille patriotique éclairée et déterminée est à la source de toute action politique victorieuse.

Le Président Affi Nguessan et ses conseils politiques nous disent qu’il nous faut sortir de l’ordre manichéen décrit par les amis de Jonas Zadi et Ozi-Godo. Et il a raison. Car droit, renversé, “tordu” ou “redressé”, l’ordre des priorités et des valeurs d’Ozi-Godo a conduit à la terreur que subissent quotidiennement les Badwê: arrestations arbitraires, embastillements, tortures, bannissements, assassinats, massacres….. L’épistémologie du renversement des modalités de lutte est donc une faute politique et morale majeure de la résistance.

Le Président Affi Nguessan et ses conseils politiques travaillent sur les contradictions liées au renversement ou non des priorités et valeurs présumées cardinales. Ils entendent, si j’ai compris leur démarche, reformuler l’étape actuelle de la lutte.

Cependant une chose est de lutter. Une autre est de savoir les buts ultimes de la lutte. Sur cette idée, Ozi-Godo et ses amis dont Jonas Zadi ont raison. La libération de notre Kanegnon banni du Badwê doit être une revendication forte, elle ne doit pas être la raison morale qui bride la raison politique. Sur cet aspect de la situation morale et politique, Zadi Jonas, Ozi-Godo et leurs amis n’ont rien compris à leur propre proposition épistémologique. On est en droit de leur poser la question éthique de façon frontale à partir de l’exemple de Nelson Mandela en Afrique du Sud. Qu’est-ce qui a changé en Afrique du Sud avec la libération de Nelson Mandela? Les barbares afrikaners et le parti fasciste des Blancs n’y prospèrent-ils pas? Les fascistes blancs n’y appliquent-ils pas un nouvel apartheid que nous appelons chez nous Françafrique? Ne copte-t-on pas là-bas des “commis noirs”? Les élites intellectuelles et politiques noires ne sont-elles pas réduites là-bas au grand silence du cirque maçonnique? Voyez Thabo Mbeki grand ami de notre Kanegnon!!!! L’argumentation de Jonas Zadi, Ozi-Godo et de leurs amis est déconstructive de leur propre vision de lutte. Jonas Zadi et ses amis reconnaissent, à leur insu, la vacuité de leur vision politique!

Je veux dire que la libération de notre Kanegnon doit être le résultat d’une politique réellement libératrice de nos terroirs du Badwê. La question évidente à laquelle le Président Affi Nguessan cherche une réponse théorique et pratique est: le zoo-État français de Côte d’Ivoire est-il réformable ou moralisable?

Cette question terrible ne dit pas de changer simplement l’ordre des mots et des notions utilisés mais surtout de sortir de ce carcan. C’est donc opérer un double mouvement épistémologique. Déplacer et renverser l’ordre analytique et thématique de la barbarie maçonnique.

Cela suppose que nous devons visiter l’histoire de la sous région et en tirer toutes les leçons utiles pour aujourd’hui et demain si nous voulons un Badwê libre et digne. Dramane Wattara le barbare et ses affidés appartiennent à un territoire le Sahel dont la réputation négrière et colonialiste n’est plus à démontrer. L’histoire et la culture politique des terroirs Dyula et Sénoufo se confondent avec le mépris de la personne humaine et de la vie. Nous devons donc nous séparer de ces peuples barbares. Pour y arriver, nous devons opposer à nos ennemis et contradicteurs la partition du zoo-État français de Côte d’Ivoire.

Je l’ai écrit au Président Affi Nguessan. Je le réitère ici.

Naako de Naako
Le jour se lève toujours