Au moment ou la Mauritanie s’oriente vers le renforcement d’une coopération militaire internationale pour la lutte contre le terrorisme et pour le renforcement de capacités de ses ressources humaines. Au même moment, on constate des stages de perfectionnement de nos brillants officiers en Asie, en Europe et leur présence chez les Américains, ou encore en Afrique francophone ou lusophone.
En une seconde, le professionnalisme se tourne vers l’amateurisme ou on indique que l’armée veut écrire en arabe. Si, tel est le cas, cette décision ne se justifie pas à cette période, face à la situation sensible que traverse notre pays. Sans nul doute, nous avons des brillants officiers Mauritaniens qui maitrisent parfaitement bien plusieurs langues internationales, d’où la nécessité de renforcer leurs compétences pour une armée de haut niveau, loin de certains détails.
Si, la décision d’arabiser l’administration de l’armée nationale est confirmée. Elle aura sans doute des conséquences néfastes sur la cohésion sociale, sur notre stabilité politique, sécuritaire et aussi, sur notre unité nationale. Le monde entier nous regarde et nous observe. en ce moment précis, on ‘a pas droit à l’erreur. Dès lors, il est nécessaire de revoir cette décision pour apaiser les esprits au sein des différentes unités de nos forces armées et de sécurités.
Le citoyen Mauritanien doit comprendre que son armée est une armée efficace, une armée qui protège et rassemble. Une armée soucieuse de l’injustice sociale et professionnelle. Une ramée qui encourage la diversité culturelle. Une armée qui ne s’implique pas dans certains détails. Une armée de haut niveau. Une armée loin de la scène politique et de ses conflits internes. Une armée ou ses ressources humaines sont à l’abri du besoin. Une armée qui aura besoin du soutien et de la collaboration de son peuple pour relever ensemble les défis.
En Aout 2005, M. Mouiya Ould S’dAhmed Taya avait dit : «Il n y a jamais eu en Afrique un coup d’Etat aussi insensé ni aussi dramatique pour le peuple qui le subit». En Aout 2014, l’armée décide d’écrire en arabe précisent certaines sources. Elles mettent cette décision en rapport avec celle qui a été prise en 1989 à l’époque d’Ould Taya. Sur cette piste, la Mauritanie n’a pas besoin de reprendre des décisions qui rongent nos forces armées et de sécurités. Avec des détails qui perturbent notre stabilité, notre cohésion sociale, notre unité nationale et démoralisent nos hommes de troupe.
Dans son discours à l’occasion de la remise du prix Echos of Africa 2014 à Philadelphia aux Etats Unis d’Amérique, le porteur du drapeau de la dignité humaine en Mauritanie Biram Dah Ould ABEID avait dit : ‘’Les Hratin et les afro mauritaniens, vivent une situation de marginalisation généralisée, systématique, multidimensionnelle et bien structurée’’. Elle produit ajoute – il, l’exclusion du pouvoir politique, économique, culturel ainsi que du commandement, militaire, sécuritaire, etc.’’
Là, il met l’accent sur l’importance de l’égalité des chances notamment, au sein du pouvoir militaire et sécuritaire en Mauritanie. A l’immédiat, on constate, une décision qui arabise l’administration militaire. Pendant ce temps, le parti (Islamiste) du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (Tawassoul) choisissait le maire d’Arafat, El Hacen Ould Mohamed, pour être le chef de file de l’opposition démocratique en Mauritanie. Alors, Biram Dah ABEID 2eme de la présidentielle du 21 juin 2014, n’est –il pas le chef de fil de l’opposition ?
Moussa N’DIAYE
Journaliste TV
moudiaye8@gmail.com
Source : Télévision Presse