Humiliation à forte dose. Le président béninois Boni Yayi n’était que l’ombre de lui-même ce dimanche 11 janvier 2015 à Paris aux bords de la Seine.
Qu’est ce que le président béninois Boni Yayi est allé chercher à Paris ? Non seulement il a versé des larmes de crocodile, mais aussi a-t-il a été humilié à la mesure. Un célèbre adage béninois dit que «la honte du varan est celle du caïman ». Le Bénin a été une fois encore honni par son premier citoyen qui a été humilié .devant les caméras du monde à la marche républicaine de Paris. Une fois aux bords de la Seine, Yayi s’est précipité pensant qu’il est dans sa pétaudière où il improvise les choses et a pris place aux côtés de la chancelière de l’Allemagne Angela Merkel. Le protocole d’Etat français a tôt fait de le déplacer et de l’envoyer derrière. C’est peut-être la faute au protocole du chef d’Etat béninois. D’un autre côté, certains observateurs et dignitaires du culte vodoun estiment que Yayi a été humilié du fait de son boycott à la 9ème édition de la fête du 10 janvier.
L’humiliation de Yayi, la honte des pays africains
A vrai dire, si on fait le bilan du nombre de personnes tuées par les Djihadistes, les Africains font au moins 70%, mais jamais on a vu les pays africains organiser une marche du genre. Mieux, aucun dirigeant européen n’a jamais envoyé un courrier de compassion. Face à la furie de Boko Haram décidé à en finir avec le Nigeria, et le Cameroun. A contrario c’est le ‘’nègre’’ qui s’agite et qui court vers le colon. La boutade senghorienne « l’émotion est nègre, la raison est hellène » se justifie à plusieurs titres dans ce contexte. A quand donc, Afrique ?
Sergino Lokossou
Source: Le Potentiel du mardi 13 janvier 2015