Diplômée en esthétique, Bohui Hydia Marie Noëlle, la trentaine, n’est plus à présenter dans le monde du cinéma et de l’esthétique en Côte d’ivoire et dans la sous-région ouest africaine tant elle excelle dans les maquillages sur les plateaux de tournage que lors de son évènement dénommé Maquill’ Art dont la 2ème édition s’est tenue à Abidjan en novembre dernier avec le soutien effectif du ministère de l’artisanat.
Rencontre avec une artiste aux doigts remplie de génie
C’est quoi Maquill’Art ?
Maquill’Art est une plateforme qui a pour but de promouvoir le maquillage sous toutes ses formes (cinéma, classique, artistique et enfants) et aussi un cadre d’expression pour les artisans de la beauté. C’est un défilé de mannequins maquillés suivi d’une vente de produits.
Maquill’Art vise : les maquilleuses, maquilleurs, les professionnels du monde de l’art, les entreprises de produits cosmétiques, la presse nationale et internationale, le grand public.
Votre ministère de tutelle, autrement dit le ministère de l’artisanat vous a t-il aidé pour cet évènement ?
Le ministère de l’artisanat a été d’un soutien remarquable de part ses conseils, son aide financière et la présence effective du ministre de l’artisanat M. KONATE Sidiki qui a donné un cachet particulier à la cérémonie de clôture.
Quels sont vos objectifs en créent cette plateforme ?
Il n ’y a jamais eu de d’évènements de maquillage artistique où l’on organise un défilé. Je suis la première en Côte d’ivoire. En tenant compte de notre objectif principal qui est de promouvoir les métiers du maquillage et de l’art, Maquill’Art a voulu intéresser les Ivoiriens voire les Africains dans la mesure où le monde cinématographique prend de l’ampleur. Par ailleurs, cinéma, rimant avec maquillage c’était aussi une façon de déceler des jeunes talents, de montrer aux parents et à la société que le métier de maquillage est un métier noble.
Quels sont les ingrédients que vous utilisez pour faire tout ce maquillage qui donne le frisson : plaies, blessures….
Je travaille avec des produits que je fabrique avec de la matière première locale, j’ai des astuces propres à moi que j’ai développé pour faire du sang par exemple. Je garde jalousement ces recettes.
Lors de la troisième édition qui se tiendra en novembre 2021, mon équipe et moi, allons encore développer d’autres techniques qui pourront aider le cinéma dans les effets spéciaux. Par ailleurs, nous prévoyons d’autres techniques de communication de proximité pour attirer plus de monde à cette prochaine édition.
Mon dernier mot,
Je voudrais dire un grand merci au ministre de l’artisanat SIDIKI KONATE pour son aide financière et son implication réelle. Merci à mes marraines: Nastou Traore marraine artistique, Mme Kambile Cynthia marraine de Maquill’Art.
Je recherche aussi des sponsors des entreprises de productions pour développer cet évènement.
Entretien réalisé à Abidjan
Par TTD pour Afriqu’Essor