Le contorsionniste Abel Naki, les extrémistes du FPI et la République : mise au point du Professeur Franklin Nyamsi sur la rencontre du 27 juin 2014 à Paris
Chers lecteurs
Chers amis de la Côte d’Ivoire,
J’ai vu avec beaucoup de détachement une vidéo[1] publiée sur connectionivoirienne.net, dans laquelle le sieur Abel Naki, invité en même temps que moi-même par M. Aly Touré, membre proactif du RDR connu sur la place de Londres, au lancement du Mouvement Convergence 2020 le 27 juin 2014 à l’Hôtel Pullmann de Paris. Dans cette vidéo, un individu nommé Armand Hiré, aboyeur professionnel de la galaxie pro-Gbagbo d’Europe, charge les sieurs Naki et Zap Krasso de tous les péchés d’Israël, et les accuse d’avoir osé poser avec le Professeur Franklin Nyamsi, critique des œuvres de Laurent Gbagbo que je suis. Abel Naki tente alors de desserrer l’étau de la vindicte populaire que son prétendu Camarade Armand Hiré appelle contre lui. Il fait commet alors une funeste maladresse politique, digne des gens tentés de jouer aux agents-doubles, abonnés aux contorsions opportunistes.
Je ne m’étendrai point ici sur l’appel à l’émotion et aux raccourcis idéologiques qui caractérisent les deux orateurs de la vidéo évoquée, qui crient souvent comme pour s’étourdir eux-mêmes. Je me contenterai d’une mise au point salutaire à l’audimat intéressé par la promotion du dialogue inter-ivoirien qui demeure mon idéal essentiel maintenant. Avant de lever les lièvres de nos refondateurs scandalisés, je tiens à affirmer ici que je n’ai eu vent ni mission de qui que ce soit, de venir acheter ou approcher Abel Naki à Paris, puisque je suis du reste convaincu qu’il compte pour très peu dans l’équation politique ivoirienne actuelle, pour ne pas dire pour rien.
Trois faussetés sont cependant assénées dans cet échange par Armand Hiré, puis par Abel Naki, dans sa tentative maladroite de se rhabiller de la peau des doux agneaux de prairie ensoleillée. Je vais les pulvériser.
La première fausseté : Pour Armand Hiré, Franklin Nyamsi aurait tiré la somme de 100 millions de cfa des caisses de l’Etat de Côte d’Ivoire pour réaliser un film dénonçant les impostures de Laurent Gbagbo. Un pur délire de frontiste affamé ! Je rappelle ici pour la gouverne de tous que c’est M. Saïd Penda qui est auteur, réalisateur et concepteur du film concerné. Je n’y suis intervenu que comme une voix parmi d’autres. Je n’ai aucune connaissance des modalités du financement du documentaire de M. Saïd Penda et ce n’est du reste pas mon problème.
La deuxième fausseté : Abel Naki affirme qu’il ne savait pas qui était assis à sa gauche pendant cette conférence et qu’il n’a fait que découvrir par la suite que c’était Franklin Nyamsi. Naki affirme même qu’il n’a pas été dans une chambre de cet hôtel avec moi. Il faut avoir le courage de ses idées et de ses gestes, M. Naki ! Sur ce point, j’affirme ici que Monsieur Abel Naki ment comme il respire. Car nous avons parfaitement fraternisé avant la réunion pour la Conférence de Presse de M. Aly Touré le vendredi 27 juin 2014 au Pullmann de Paris. Nous avons solennellement été présentés l’un à l’autre avant la réunion, en présence de la journaliste Tikichia de Londres, de M. Simplice Ongui, et de mon jeune attaché de presse parisien, Lawrence Atiladé. Les images que je joins au présent article attestent bien du caractère poli, fraternel et chaleureux de nos retrouvailles parisiennes. J’ai assisté au repas de mon frère Naki au Pullmann de Paris, qui avalait rapidement ses verres de vin et son assiette pendant que je prenais mon café, en présence de mon propre assistant de presse. Mieux encore, nous avons devisé dans la suite d’Hôtel de M. Aly Touré, éminent membre du RDR, au Pullmann de Paris, dans une ambiance chaleureuse et fraternelle, avant la réunion, comme en atteste une autre photo que je publie ici.
Troisième fausseté : Abel Naki affirme qu’il est venu me porter la contradiction en face-à-face au Pullmann de Paris. Cela est parfaitement faux. Chacun peut s’en convaincre en écoutant les différentes versions vidéos de la rencontre du 27 juin à Paris. Nulle part Naki ne critique ce que je dis et nulle part je ne me préoccupe de son oraison de « pro-Gbagbo convaincu ». Les disques rayés n’intéressent personne. Mieux encore, le discours que j’ai tenu le 27 juin 2014 portait sur ce que j’ai considéré comme le minimum nécessaire commun nécessaire, de mon point de vue à la convergence de tous vers l’émergence de la Côte d’Ivoire. Je ne me suis pas attardé sur Laurent Gbagbo ou quelque autre personnalité politique ivoirienne de notre temps. Le temps de la république nouvelle n’est plus celui des rancoeurs. Pourquoi Abel Naki me saluerait-il amicalement, avec le claquement d’index et de pouces que vous voyez, si nous ne voulions pas donner ensemble la preuve aux Africains que le dialogue est l’arme indestructible des forts ?
Telles sont les précisions qu’il me plaît d’apporter pour éclairer les lanternes de l’opinion sur ma participation généreuse à cette facilitation du dialogue inter-ivoirien à Paris. Il n’y était surtout pas question d’acheter la conscience de M. Naki ou de le compromettre. Il n’y était surtout pas question de lui imposer les thèses du régime actuel de Côte d’Ivoire. C’était une initiative de débat apaisé au cœur de la diaspora africaine de Paris, pour l’émergence conviviale de la Côte d’Ivoire qui ne saurait suspendre son avenir au destin d’untel ou d’untel. Car il faut résolument que M. Abel Naki et ses pareils choisissent entre le camp de la république où le pluralisme est normal, et le camp de l’anarcho-militantisme ivoiritaire, où dialoguer avec l’adversaire est d’emblée trahison. Qu’il choisisse et arrête de jouer les Don Quichotte !
Prof. Franklin Nyamsi
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