Et pourtant, l’artiste a expliqué avoir chanté pour Assimi Goïta, non parce que celui-ci retient 46 soldats ivoiriens, mais parce qu’il a osé faire ce qu’aucun dirigeant de l’Afrique dite francophone n’a fait jusqu’ici : fermer France 24 et Rfi qui diffusaient des informations mensongères sur les autorités maliennes, expulser un ambassadeur français qui s’imaginait en territoire conquis et se croyait tout permis, demander le départ des soldats français incapables de combattre le terrorisme, porter plainte devant le conseil de sécurité de l’Onu contre la France accusée par les Maliens d’avoir violé plusieurs fois leur espace aérien et d’avoir fourni des armes de guerre et des renseignements à des groupes terroristes.
Aïcha ne prend nullement parti dans le conflit qui oppose Ouattara au Mali. Elle se contente de rendre hommage à un militaire courageux et patriote. Elle chante pour lui parce qu’elle se reconnaît dans le noble combat d’Assimi Goïta, parce qu’elle aurait agi comme lui si elle avait été à sa place.
Aïcha a mon soutien parce qu’elle a compris que la libération des ex-colonies françaises se joue à Bamako, que Goïta et ses compagnons ne se battent pas uniquement pour le Mali.
Aïcha fait partie des Africains qui pensent qu’un chef d’État africain doit travailler pour son peuple, faire avancer son pays, et non enrichir la France. Dès lors, elle a droit au respect plutôt qu’à des insultes.
Jean Claude DJEREKE