Il n’est plus possible de laisser des entrepreneurs politiques et leurs états-majors spéculer de manière éhontée et irresponsable, sur la sécurité de notre pays, pendant que le terrorisme gronde à nos frontières. En effet, pendant que nous consacrons notre temps à nous entre-mentir, à nous détester socialement et à défendre politiquement nos privilèges, notre pays est sous la menace potentielle du terrorisme. Cette menace concerne toutes les populations, toutes les chapelles politiques et 25 millions de personnes. La mémoire des atrocités et de la terreur généralisée que nous avons connues pendant nos années de crise, devrait nous aider naturellement à en prendre la pleine mesure et la pleine conscience. Tous les ivoiriens devraient s’unir dès à présent pour éliminer au plutôt cette menace, partout où elle peut apparaître.
N’oublions jamais d’une part, que certaines forces intérieures n’hésiteront pas à prospérer dans le désordre et l’insécurité en pactisant avec des mouvements djihadistes s’il le faut, pour parvenir à leurs fins et d’autre part, que le terrorisme donne naissance à toute une économie souterraine (drogue, vente d’armes, banditisme sur les routes, taxes prélevées sur des réseaux mafieux parallèles, etc. ) comportant une sous-traitance locale pour certaines de ses activité. Chacun se reconnaitra dans ces différents registres.
Dès à présent, nous félicitons et encourageons le Chef de l’Etat et nos Forces Armées, dans la mise en œuvre de son dispositif d’alerte précoce et de vigilance aux frontières, et invitons les populations à une union sacrée et à la plus haute vigilance face à certains discours et certains mouvements suspects de personnes. Nous n’avons pas besoin d’un climat de psychose, mais de la vigilance à tous les niveaux, notamment à l’égard de ceux qui sont opposés à ces mesures de précaution et de défense préventive. Regardons bien ce qui se passe chez nos voisins et examinons bien l’orientation géographique que prennent les différents axes du mouvement djihadiste dans le sahel et sa diffusion dans le Sud-Ouest du continent.
Le mouvement installe partout des structures et s’implante durablement (Nigeria, Libye, Mali, Niger, Cameroun), pour aller à la conquête de nouveaux espaces (Burkina-Faso, Benin, Togo). Des points de jonction et des ponts deviennent entre ces différentes zones une nécessité pour sa progression et sa survie. Notre pays avec le Ghana, entre malheureusement dans le périmètre de ces objectifs stratégiques d’extension géographique et de conquête territoriale. Aussi, vigilance encore, et nul ne saurait être au-dessus des mesures sécuritaires de contrôle que nous nous imposons à nous-mêmes dans ce cadre, bien au contraire nous devons y coopérer.