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Dr Tiburce Jules Koffi

Par DENIS KAH ZION

Par DENIS KAH ZION

Le directeur général de l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac) s’apprêterait à publier un livre de 130 pages, préfacé par monsieur Guy-Pierre, et qui a pour titre : Présidentielle 2015 : Non à l’Appel de Daoukro. Le livre n’est pas encore publié, mais tel un tract, il est largement diffusé sous la robe. D’où de larges extraits de ce livre dans un quotidien de la place, le lundi 29 décembre 2014. Certainement, l’auteur va rallier à sa cause des partisans. Comme l’indique le titre de l’ouvrage, à paraître, plutôt paru sous le manteau, le directeur général de l’Insaac est contre l’Appel de Daoukro, contre l’auteur de cet appel, contre le bénéficiaire de cet appel. C’est son droit le plus absolu. Comme il est libre d’écrire des livres et d’y employer le ton qui lui sied. Mais attention, liberté ne signifie pas libertinage. Et, au niveau où l’auteur du livre se trouve, il doit savoir que les écrits révèlent la nature profonde de leurs auteurs. Justement, en parcourant de larges extraits de cet ouvrage dans le quotidien, on se rend compte que les écrits de l’auteur sont sous emprise d’une torture morale. Ce qui donne aux « Méditations » du directeur général de l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac) un air de divagations qui révèle un esprit enfiévré qui a une perception approximative de la réalité. D’où les nombreuses injures qui jonchent les passages du livre. Et comme toute divagation, les contradictions sont nombreuses. Par exemple, quand il dit que « la parole politique a entièrement pris le pas sur les exigences de la démocratie qui, elle, impose la parole plurielle ». Mais, voyons ! Ce monsieur vit-il en Côte d’Ivoire ? L’Appel de Daoukro, objet de son courroux, n’a-t-il pas vu comment le président Bédié l’a démocratiquement traité et continue de le traiter démocratiquement ? En fait, qu’est-ce qu’il veut, ce monsieur ? De telles insanités et méchancetés gratuites ne peuvent pas être écrites sans raison.

La première question est de savoir si l’homme qui a couché ses profondes pensées, puisqu’il parle de « Méditations », sur du papier pour attaquer les autres, les traitant de tous les noms et de tous les maux, est lui-même stable. Il critique la prospérité des membres du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Dans le même temps, il demande aux cadres « fortunés » du Pdci-Rda de se jeter dans la course à l’élection présidentielle. Mais, la goutte qui fait déborder le vase de l’indignation, c’est que le directeur général de l’Insaac traite Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara de tricheurs : « C’est tricher que de se lancer dans de sombres combines appelées «réglages avant le scrutin ». Que c’est méchant, tout ça ! Dans quel pays au monde, les groupements politiques ne tissent-ils pas d’alliance ? Tout près de nous, en 2010, le Dg de l’Insaac n’a-t-il pas entendu parler de « Lmp », La majorité présidentielle qui a supporté le Front populaire ivoirien (Fpi) ? Quel mal y a-t-il à cela ? Quel mal y a-t-il à ce que le Rhdp s’organise ? Au point de dire donner raison à Laurent Gbagbo qui disait que son « rival, Alassane Ouattara, ne peut pas remporter d’élections crédibles en Côte d’Ivoire ». Donc, le président ivoirien actuel a triché et, Bédié et les 54% d’Ivoiriens qui l’ont voté, avec lui. Bédié et Ouattara t’ont fait quoi ? S’offusquera-t-on dans nos quartiers après avoir lu ce livre de « grande méchanceté ». Mais, cela n’étonne guère avec une certaine espèce de personnes. Comme le dit l’adage : qui a bu, boira ! Qui a trahi, trahira ! Il faut avoir le courage de ses opinions. Quand on n’est pas d’accord, on dit “non”. Nos parents nous recommandent de ne pas manger dans les deux joues. C’est indigeste et indécent. On ne peut servir, à la fois, Dieu et Satan. Cela rend fou ! Vous jouez dans le camp de l’adversaire à Ouattara. Ayez le courage de briser les liens avec le chef de l’Etat. Sinon, vous êtes un traître. Manger dans une assiette et y cracher, c’est de la pure indignité. Allez jusqu’au bout de votre « folie », rompez-les amarres avec le Rhdp. Les masques sont désormais tombés. Au demeurant, on ne le sait que trop. Pour sortir de l’anonymat ou pour ne pas tomber dans les oubliettes, il faut dire quelque chose sur Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, l’actuel président de la République. Même quand les résultats palpables de leur alliance au sein du Rhdp crèvent les yeux, il faut les attaquer pour exister. Par ces temps, il fait beau, emblématique, héroïque, d’être opposant. Peut-être qu’on passera sur les chaînes étrangères pour se dire les défenseurs de la veuve et de l’orphelin. Une telle attitude relève souvent de chantage. Surtout pour les « renards politiques ». Ces attaques gratuites contre Bédié et Ouattara sont le fruit d’un désordre né d’une frustration. Quand on a entendu, « Bitty, si j’avais de l’argent, je t’en aurais donné », plus d’une dizaine de fois dans un speech, certainement que la jouissance paresseuse de directeur général de l’Insaac ne correspond plus à l’étoffe de Dr Koffi Tiburce, écrivain-journal. Mais, les chiens aboient, la caravane passe. A bon entendeur, salut !

Par DENIS KAH ZION

Le Nouveau Réveil, mardi 30 décembre 2014