Dirigeants d’une Jeunesse d’un parti politique, le FPI, à plus de 35 ans d’âge rime bien entendu avec violence excessive.

Par Aly Piere Soumarey

Si l’usage d’éléments de langage militaires est récurrent de la part de la JFPI et du FPI, 3 choses interpellent en la circonstance:

1- La méthode invariable du FPI, dans un jeu de rôle suivant une distribution bien réglée qui lui est coutumière, vient contredire l’espérance soulevée par la dynamique de réconciliation initiée récemment.

2 – La participation de la jeunesse rurale du PDCI-RDA à ce discours, sans que la Direction de ce parti ne rappelle à l’ordre ses dirigeants. Ce basculement dans la radicalité violente et personnalisée, donne la mesure de la compromission et de l’inconsistance de la position du PDCI-RDA.

3 – Le silence abasourdissant de toute la société politique, devant ces dérives qui portent atteinte à la vie institutionnelle de la République et s’inscrivent dans une logique insurrectionnelle de désordre.et de chaos, traduit le niveau d’irresponsabilité de nos entrepreneurs politiques.

Complicité, compromission, petits calculs électoralistes à courte vue, tartuferie, irresponsabilité, contradictions, et surtout amnésie populisme, caractérisent notre classe politique. Dans aucune République démocratique avérée on ne saurait tolérer ces attitudes délinquantes et anti-républicaines, sans réagir. Cette réaction doit être celle de toute la société démocratique et républicaine, car l’Etat est l’incarnation et l’expression de celle-ci. Ce n’est pas la prérogative ou le domaine exclusif du pouvoir central, que de protéger la vie institutionnelle, et la paix publique dans une Nation.

CONCLUSION

Le problème de notre classe politique réside dans cette complaisance, voire cette compromission avec la négation des valeurs et des principes républicains. Quel que soit le pouvoir et quelle que soit l’opposition du moment dans un système démocratique, l’on ne doit jamais oublier que cette position n’est pas figée dans un système qui permet l’alternance, la succession, le changement de position, les uns pouvant se retrouver à la place des autres et vice versa… Autrement dit, la tolérance de ces déviations peut nous concerner directement ou nous rattraper un jour, à la faveur du jeu démocratique des mécanismes d’alternance. En permettant leur existence, nous participons à la construction d’une tradition et d’une culture, qui desservent une démocratie apaisée, détruisent la civilité, et menacent les fondations de la République, mais nous validons des comportements que nous pouvons nous-mêmes subir. La colonisation. a été rendue plus facile par l’absence de solidarité des communautés, chacune estimant lorsqu’elle n’était pas directement et personnellement attaquée, qu’elle n’était pas concernée. Cette attitude les a toutes rattrapé et créé une situation généralisée dont elles ont toutes longtemps souffert. C’est cette expérience historique négative que reproduisent avec inconscience et irresponsabilité nos partis politiques. Lorsqu’on a pour objectif stratégique la conquête du pouvoir, on devrait y réfléchir sérieusement. Ensuite, il y a la constance des convictions, la permanence des valeurs qui guident ou doivent guider notre action politique, notre conception de l’État, sans dépendre de notre position du moment sur l’échiquier politique. Cette relativité réduite à notre propre situation, notre ambition, est en désaccord avec les valeurs et les principes que nous prétendons défendre ou porter. La variabilité de ceux-ci dans le temps et suivant notre position circonstancielle, démontre nos contradictions et notre inconsistance. Enfin, notre rapport à la politique ne doit pas obéir à une stratégie de conquête ou de renversement de pouvoir, mais être subordonné à l’expression d’une vision politique, d’un projet de société et d’un programme de société, offrant à celle-ci un véritable choix pour la conduite de son destin, dans le cadre d’une compétition démocratique., où la violence, le désordre, l’incivilité, la menace et l’invective doivent être bannis et unanimement condamnés, comme étant des déviations inacceptables et un comportement délinquant.