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(Le Quotidien d’Abidjan, 18 octobre 2013) – Le soleil de la libération de Laurent Gbagbo qui s’est levé à la Cour pénale internationale (CPI) a entamé sa marche irréversible, après avoir dissipé les brouillards épais du mensonge. 

Les lignes bougent et continuent de bouger à la Cour pénale internationale (CPI) dans le sens de la libération de Laurent Gbagbo, après près de deux ans de détention arbitraire. Mais la CPI qui le tient en otage, mesurant certainement l’ampleur de l’euphorie, des émotions et autres mouvements incontrôlables que pourrait susciter la libération du combattant de la liberté et de la dignité africaine, à travers le monde et particulièrement en Côte d’Ivoire, à l’issue d’une audience publique, prend déjà des dispositions pour éviter des grabuges le cas échéant. L’instance de justice internationale veut opter pour une libération en douceur de Laurent Gbagbo. Selon une information du site officiel de la CPI relayée par Diaspo TV, il n’y aura pas d’audience publique concernant l’affaire le Procureur contre Laurent Gbagbo à la date du 11 novembre 2013. A en croire Diaspo TV, cette information vérifiée sur le calendrier provisoire des audiences pour 2013 à compter du 16 octobre 2013 a été confirmée par Fadi El Abdallah, le porte-parole de la CPI joint au téléphone par le confrère hier jeudi. «Il n’est pas nécessaire de tenir une audience pour rendre un verdict de la Chambre préliminaire ou la Chambre d’appel. Les juges peuvent décider de le faire par écrit ». Selon Diaspo TV, le porte-parole de la CPI a également indiqué que la décision en appel concernant la libération provisoire du président Gbagbo formulée par la Défense suite à l’audience du 11 juillet, peut intervenir à tout moment. C’est-à-dire, avant comme après le 11 novembre 2013, date du nouvel examen du dossier de Laurent Gbagbo. Et qu’en ce qui concerne la décision de la Chambre préliminaire I suite à l’audience du 9 octobre dernier, elle doit intervenir au plus tard le 11 novembre 2013. « Pour ce qui concerne les conditions de la libération provisoire de M. Gbagbo, il appartient aux juges d’en décider. Celles-ci peuvent découler de son état de santé au pays d’accueil. Aussi, les juges décideront si M. Gbagbo a le droit de voyager ou de voir des proches lors de cette période de liberté provisoire », a expliqué Fadi. Au regard des explications du porte-parole de la CPI, on peut affirmer sans risque de se tromper que la libération de Laurent Gbagbo est imminente. Qu’il y a bien de bonnes raisons de croire dur comme fer que cette libération pourrait intervenir dans les prochains jours. On comprend dès lors la forte mobilisation des démocrates et des Ivoiriens de la diaspora qui préparent le dernier déferlement humain à La Haye le 11 novembre prochain pour saluer et fêter dans la ferveur la victoire du président Laurent Gbagbo.

Serges A. Badet