afrique richesse

Fumu BIPE (2')

Par Fumu Bipe

L’Afrique, continent sujet à de grandes controverses, a de tout temps été une maitresse très courtisée mais continuellement trompée et trahie.

Vieux continent aujourd’hui, elle n’est plus cette naïve jouvence que quelques paroles câlines et doucereuses enchantaient et suffisaient dans le passé à emballer, à rassurer et à faire rêver. De nos jours, l’Afrique, forte de son parcours, de ses expériences et des gesticulations de ses habituels courtisans qui n’ont jamais su la protéger ni prendre soin d’elle, a ouvert les yeux. Les écailles qui obstruaient sa vue sont tombées. Elle a pris fait, acte et conscience de son délabrement puis de son grand retard.

Adieu regrets et faux départs dont on a de cesse de ressasser les souvenirs. Adieu larmes et frustrations. Il est temps de cesser de pleurnicher, d’arrêter de gémir et de s’apitoyer sur les mécomptes et les déboires. Il faut se lever et prendre en mains son destin. Mystifiée et exagérément abusée, l’Afrique n’a désormais que son âme et sa détermination pour s’en sortir.

Belle Afrique, Perle de la mappemonde ! Toi, le poumon de l’humanité et l’espoir de demain ; que te reste-t-il en vérité ? Dans quel état se trouve à présent ta dignité ? As-tu perdu ton âme et ta foi ancestrale ? Il y a lieu de se poser la question, car pour te relever, il te faut, ô Afrique, te ressaisir.

Tu dois te réinventer et t’affirmer afin d’imposer ton identité, ton originalité. Entité souveraine et responsable, tu as suffisamment de ressources pour tenir la dragée haute aux autres continents. Défigurée, dominée et arrimée à d’autres entités ambitieuses et dominatrices, sois à jamais une grande cité, un immense pays de soleil, où il fait bon vivre.
Afrique ton destin est désormais entre tes mains !
Il faut te convaincre qu’après la tempête ou l’orage, arrive inéluctablement le beau temps, telle la nuit qui précède le jour et sa clarté bienfaisante et vivifiante.

Parler de l’Afrique qui se réveille est un signe avant-coureur, un baume au cœur qui suscite l’enthousiasme et l’espoir au milieu de toutes ses filles et fils de la diaspora, bien loin de leur terroir, qui se lèvent et joignent leur suffrage à l’effort de construction continentale, la remise en état de leur mère patrie. Consciente de l’état léthargique dans lequel elle se trouvait bridée, l’Afrique laisse le temps au temps et prend rendez-vous avec elle-même. Tel un vaisseau en rade, elle donne des signes pour un retour à la vie, pour une nouvelle aventure : la belle aventure du lendemain, du futur, du retour et de la dignité. Un bon nombre d’acteurs africains sont à l’œuvre. Qu’en est-il du citoyen subsaharien ? Il est plus que temps de susciter son éveil puis de préférer l’action en adéquation avec les attentes légitimes et élémentaires de chaque individu, bien loin du vent, des propos illusoires et de la démagogie habituelle pour un égocentrisme, un enrichissement individuel hors contexte.

Que de promesses de la part des faux partenaires qui hantent et arpentent les artères de l’Afrique, ses rues et ses sentiers poussiéreux!

Afrique, qu’en est-il de ton envol à l’heure actuelle?

A toi désormais l’impérieuse mission d’éliminer et de sélectionner les vrais partenaires qui ont un réel code d’honneur pour une collaboration d’égal à égal, au bénéfice de tous. © Fumu Bipe – eam

Encadré

Investir en Afrique

Investir en Afrique et pour l’Afrique est l’objectif rendu d’actualité par la crise de l’économie occidentale en berne. L’intérêt pour les énergies renouvelables, la préservation de l’environnement et la protection des essences en voie de disparition acculent de plus en plus le nombre de partenaires actifs avec le vieux continent. De nombreux pays d’Afrique se lancent dans la création d’emplois et d’initiatives privées intéressantes.

En Afrique tout est à faire et à reconsidérer. Il s’agit alors d’un grand chantier : la construction. La moisson est grande mais la main-d’œuvre fait vite défaut. Celle-ci devra prendre conscience de l’enjeu afin de mettre en place une synergie fiable.

Pour se libérer ou s’affranchir, il faut la connaissance, ce patrimoine commun de humanité qui tel un flambeau éclaire le monde, ravive les espoirs et illumine les saints esprits. Sans savoir-faire, l’Afrique sera toujours une arrière-cour, un dépotoir d’autres agglomérats. Aussi, a-t-elle l’impérieux devoir de coller à l’actualité, de se mettre au diapason des autres continents pour être crédible et respectée et non vilipendée comme c’est souvent le cas. © Fumu Bipe – eam