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Pascal Affi N’GUESSAN, candidat à la présidentielle d’octobre 2015 est averti

Dr Serge-Nicolas NZI, Chercheur en Communication Lugano (Suisse) Tel. 004179246.5353 Email : nicolasnzi@bluewin.ch

Par Dr Serge-Nicolas NZI, Chercheur en Communication, Lugano (Suisse) / Email : nicolasnzi@bluewin.ch

Nous avons le sentiment qu’il y a une vraie malédiction qui plane depuis des décennies sur la Côte d’Ivoire. Car dans un pays normal, le président de la République est l’arbitre les disfonctionnements, les antagonismes, les crises et situations conflictuelles qui peuvent surgir entre les différentes composantes de la nation.

Bizarrement chez les Ivoiriens, c’est toujours leur président de la République et sont entourage qui déploient toujours un effort surhumain pour aller chercher le poison destructeur de la division et de l’exclusion pour venir l’inoculer dans le corps social de la nation. Hier c’était l’ivoirité de Mr Bédié et aujourd’hui le rattrapage ethnique de Mr Alassane Ouattara. C’est quand même incroyable que personne ne voit dans cette classe politique ivoirienne que la Côte d’Ivoire est au bord du précipice.

Pourquoi l’intérêt général et le bien être du citoyen ne sont pas les préoccupations de nos dirigeants politiques en Afrique ?

Le rattrapage ethnique vise à faire des ressortissants du Nord de la Côte d’Ivoire, les détenteurs exclusifs et absolus de la direction du pays des éléphants. En réalité c’est une forme de « Dioulaterie » ou « dioulatisation » qui est la réponse des ressortissants du Nord de la Côte d’Ivoire à l’ivoirité d’Henri Konan Bédié et aux autres composantes de la Côte d’Ivoire.

Quand dans un pays il n’y a que l’arrestation, l’enlèvement, l’emprisonnement et le meurtre pour régler un problème de société, il ne faut rien attendre de ce pays et de son gouvernement. Il vaut mieux l’exil que d’être spectateur passif de la décomposition programmée de l’État nation au profit de la France et de ses multinationales. Total, Bouygues et Bolloré.

Le tribalisme criminogène comme projet politique

La Côte d’ivoire plus que n’importe quel autre pays porte dans son corps social le virus pervers du tribalisme et risque dans le futur de payer au prix fort l’aveuglement et la versatilité de sa classe politique. Observons ici les effets pervers de cette politique qui conduira  ce pays vers la tombe :

Lorsque l’adhésion à un parti politique se fait sur des bases ethno-tribales, religieuses ou régionalistes.

Lorsqu’on dénie toute compétence aux compatriotes des autres  ethnies parce qu’ils ne sont pas originaire du bon groupe ethnique du nord de la Côte d’Ivoire.

Lorsque tous ceux qui sont Bété, Dida, ou Gueré perdent les emplois de direction qu’ils occupaient dans la fonction publique à cause de leur appartenance ethnique ou régionale.

Lorsqu’on prête à l’auteur d’un article des intentions qu’il n’a pas, ou des propos qui ne sont pas les siens parce qu’il est simplement originaire d’une autre tribu.

Lorsque toutes les nominations à la tête des entreprises d’État ou des grands ministères de souveraineté ont pour seules critères l’origine régionale ou tribale des l’heureux bénéficiaires.

Le tribalisme pousse toujours les petits politiciens à manipuler l’opinion de leur pays et surtout la jeunesse par des politiques de courte vue.

Il a rendu l’Ivoirien méfiant et intolérant au point ou la Côte d’ivoire est devenu un pays ou un simple accrochage entre deux véhicules dans la circulation peut devenir une affaire d’Etat si l’un des conducteurs est Bété et l’autre Sénoufo ou Koyaga.

Le tribalisme est nuisible à un pays qui veut construire un avenir commun pour tous car,  il crée artificiellement un sentiment de supériorité  d’un groupe ethno tribal sur le reste du pays.

Il conduit au non respect des droits humains, à la mauvaise gouvernance.

Il conduit à la peur de la différence, à la soif du pouvoir qui pousse à tuer pour exister. – Le tribalisme est nuisible à l’intégration nationale, puisse que son pilier principal est l’exclusion et la négation des autres.

Il favorise la corruption, le népotisme la gabegie et le clientélisme. Il est responsable du manque de démocratie de base. Il Conduit à un sentiment d’injustice, de frustration et de haine dans le corps social de la nation qu’on veut bâtir. Le tribalisme conduit toujours à des dictatures criminelles, cinglées, sanglantes et sanguinaires.

Telles sont les armes de la décomposition, de destructions massives et de décadence nationale qui sont aujourd’hui dans les mains d’Alassane Ouattara et de sa tribu dans  le présent de la Côte d’Ivoire.

En un mot le tribalisme dans ses formes et ses procédés, détruit la cohésion sociale, la paix civil, la solidarité nationale, l’identité nationale qui sont les ferments d’une société qui aspire à un développement harmonieux ainsi Qu’au progrès social et démocratique.

La Bible et les commandements du rattrapage ethnique

En relisant la charte du nord diffuser sous forme de tract en 1991 en Côte d’Ivoire et qui était un appel à l’insurrection qui a aboutit à la rébellion. En revoyant les vidéos et déclarations de certaines personnalités proches du RDR  au pouvoir aujourd’hui à Abidjan. En écoutant les mosquées sollicités par le pouvoir et qui lancent des appels pour que tout bon musulman ivoirien vote pour Alassane Ouattara. 

En écoutant un ministre ivoirien à Paris pour tenir une réunion avec les ressortissants du Nord de la Côte d’Ivoire pour leur dire que l’avenir de la Côte d’Ivoire se trouve dans leur soutien à Alassane Ouattara.

Quand un chef d’État étranger originaire d’un pays musulman de passage en Côte d’Ivoire, offre des milliers d’exemplaires du saint Coran à des mosquées ivoiriennes en sachant lui-même qu’un chef d’État chrétien ne peut pas faire la même chose dans son pays.

On est dans une logique de confrontation, régionale, ethnique, tribale et religieuse découlant de cette idéologie pervers qu’est le rattrapage ethnique dénoncé plus haut dont les fondements idéologiques sont devant nous. Le rattrapage ethnique devient ainsi une doctrine avec sa Bible contenant ses dix commandements qui sont sous nos yeux.

  1. Tous les ressortissants du Nord et les musulmans de Côte d’Ivoire doivent faire bloc autour du président Alassane Ouattara. L’emprise des ressortissants du Nord sur les institutions de ce pays vise la conservation du pouvoir politique en Côte d’Ivoire pendant un demi-siècle. Est donc traître tout musulman ou ressortissant du Nord qui n’adhère pas à cette logique.
  2. Par conséquent Le pouvoir politique, administratif, militaire et économique doit revenir de droit et rapidement aux ressortissants du Nord de la Côte d’Ivoire majoritairement musulmans.
  3. Tous les postes stratégiques : présidentiels, ministériels, centraux, préfectoraux et les ambassades de Côte d’Ivoire à l’étranger doivent revenir aux ressortissants du Nord. L’arabe langue de prière de la communauté musulmane doit être enseignée dans  les écoles au même titre que l’anglais, le français, l’espagnol ou l’allemand.
  4. Tous les directeurs des sociétés ou entreprises de l’état ivoirien doivent être des ressortissants du Nord de la Côte d’Ivoire. La majorité des candidats admis aux concours administratifs doivent être du Nord de la Côte d’Ivoire. Tous les marchés publics de fournitures de l’État ivoirien doivent revenir en priorité à des entreprises détenus pas des Maliens, des Burkinabés, Guinéens ou des Ivoiriens ressortissants du Nord.
  5. Les banques doivent éviter d’accorder des prêts bancaires aux personnes et entreprises  aux mains des autres ressortissants ivoiriens non originaires du Nord (cela est en vigueur déjà et la plupart des cadres des banques qui sont nordistes l’appliquent déjà.)  – L’État ivoirien d’aujourd’hui doit refuser toute forme de licence d’importation ou d’exportation aux Ivoiriens qui ne sont pas du Nord. Leurs comptes bancaires doivent être surveillés et vidés pour les rendre indigents, afin de les obliger à se soumettre à plat ventre devant les ressortissants du Nord qui détiennent le pouvoir en Côte d’Ivoire.
  6. Les bourses d’études doivent être accordées  en priorité aux ressortissants du Nord. L’université étant un lieu d’opposition, il faut accorder moins de budget à la formation universitaire et  mettre l’accent sur l’Armée, la Police et la Gendarmerie au service du pouvoir. Les états major de toutes ces unités de défense et de sécurité doivent être totalement des Nordistes au service de notre emprise sur le pouvoir d’état en Côte d’Ivoire.
  7. Les ressortissants du Nord ne doivent rien céder aux autres groupes ethniques ivoiriens, les amener à se soumettre ou les contraindre à l’exil doit être notre but pour parvenir à un demi-siècle de pouvoir en Côte d’Ivoire. Par conséquent l’alliance avec le PDCI-RDA n’est que stratégique et de circonstance pas d’alternance avec eux jamais de la vie. S’ils insistent nous userons de la force.
  8. Les ressortissants du nord et les musulmans de Côte d’Ivoire ne doivent rien craindre de  la France dont Alassane Ouattara, défend les intérêts. La France nous couvrira et nous soutiendra politiquement, diplomatiquement et militairement avec son armée sur place pour garantir les investissements des entreprises françaises, Total, Bouygues et Bolloré entre autres.
  9. Le gouvernement ivoirien actuel doit rechercher et consolider son alliance avec  les pays  voisins qui ont de nombreux ressortissants en Côte d’Ivoire : Burkina-Faso, Mali et Guinée. Ces pays doivent nous aider à contrecarrer la propagande des autres Ivoiriens qui ne voient que tribalisme, clanisme, népotisme islamisme et régionalisme dans la promotion de notre groupe ethnique et religieux. Le rattrapage ethnique  est clairement le fondement doctrinaire de la gouvernance du président Alassane Ouattara. Nous devons le défendre pour affirmer notre emprise définitive sur la Côte d’Ivoire.
  10. Tous les ressortissants du Nord doivent diffuser largement et sans crainte la présente doctrine en Côte d’Ivoire comme à l’étranger. Les ressortissants du nord doivent être fermes et vigilants pour le triomphe du rattrapage ethnique en Côte d’Ivoire.

Postulat de conclusion générale

Le sage disait hier encore que : « Les démons qui possèdent un homme sont nés en lui-même et de lui-même » Ce démon là dans le cas du d’Alassane Ouattara s’appelle la haine des autres Ivoiriens. Nous demandons au président de la République de se ressaisir.  Mépriser une partie de la population ivoirienne n’apportera rien de bon, ni au présent encore moins au futur de ce pays. L’expérience Compaoré au Burkina voisin est devant nous.

Alassane Ouattara, nous avait promis la démocratie et des solutions de gouvernance pour faire de la Côte d’Ivoire le paradis terrestre, ce pays est aujourd’hui un enfer interethnique. Pourquoi nos frères du Nord qui sont témoins au quotidien de toutes ces dérivent gardent-ils le silence ? Sont-ils insensibles aux souffrances des autres Ivoiriens ?

Pourquoi le PDCI-RDA, qui est le parti politique qui a conduit la Côte d’Ivoire à l’indépendance est-il aujourd’hui plus que muet devant la détresse de la Nation ? Ils se comportent tous comme les partisans de Blaise Compaoré qui n’ont élevé aucune protestation ni exprimé la moindre indignation face aux crimes crapuleux du tueur froid de Ouagadougou.

Le RDR d’ Alassane Ouattara, pense t-il pouvoir gouverner durablement dans cette ambiance de fin du monde ? Est-ce cela la paix que nous promettait le Alassane Ouattara pendant sa campagne électorale de 2010 ? Est-ce cela la Côte d’Ivoire juste et vivable pour tous dont-il rêvait quand il était dans l’opposition ?

Aujourd’hui sa gouvernance nous laisse plus de questions que de solutions. Les vraies réponses au vivre ensemble sont totalement absentes dans sa pensée et ses actes. Il se comporte exactement comme Juvénal Habyarimana, quand il était le maitre de Kigali.

C’est donc dans l’optique de sortir de ce piège mortel et sans autres prétentions que nous faisons don au président de la République de Côte d’Ivoire issue de la crise postélectorale ivoirienne, des sages paroles de Pierre CALAME, dans mission impossible : « Construire la paix et la démocratie, on le comprend de mieux en mieux, ne se limite pas à signer des traités, à démobiliser des armées, à autoriser le multipartisme ou à changer les institutions. Il faut encore, et surtout faire évoluer les mentalités et l’image que chacun a de l’autre, transformer les modes de gestion des conflits interpersonnels autant que des conflits collectifs.

De même, les innovations naissent à un moment précis, dans un contexte précis, avec des personnes précises leur diffusion dépend ensuite d’un contexte général. »

Telles sont les réflexions que nous inspirent la Côte d’Ivoire et ses souffrances sans fin, dans un décor de fin du monde où elle est rongée par un mal pernicieux qui risque de l’emporter définitivement dans la tombe.

Comme d’habitude les dirigeants politiques s’en prendront non pas au message, mais à celui qui porte le message. Pourquoi parle t-il ainsi ? Il est contre nous. C’est un Akan, un pro Gbagbo ou un homme du PDCI-RDA. C’est un assoiffé de pouvoir. Où sont ses parents ?

Qui est-il ? Si jamais il met les pieds ici,  il verra de quel bois ont se chauffe, nous allons lui trancher la gorge pour qu’il se rappelle que la démocratie c’est nous les gens du nord qui l’avons amené en Côte d’Ivoire. Voilà Mesdames et Messieurs les paroles qui ont rendus l’alternance politique pacifique impossible au pays des éléphants.

Merci de votre aimable attention.

Dr  Serge-Nicolas NZI, Chercheur en Communication

Lugano (Suisse)

Email : nicolasnzi@bluewin.ch