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Dr Serge-Nicolas NZI, Chercheur en Communication – Lugano (Suisse)

Ils sont nombreux les Ivoiriens qui bien qu’étant Bété, Baoulé, Gouro, Agni ou Koulango avaient voté pour Alassane Ouattara en 2010, en croyant qu’il allait rassembler les Ivoiriens pour les porter vers une espérance commune.  La surprise fut de taille et la déception avec quand ils firent tous le constat amère de la proclamation du rattrapage ethnique et de son application comme idéologie doctrinaire  de la gouvernance d’Alassane Ouattara.

Dans la Charte du Nord il est écrit que le Grand Nord attend s’organiser en fonction de ses propres intérêts. Que deviendra la Côte d’Ivoire si chacun s’organise selon ses propres intérêts ? Aujourd’hui le pays est totalement désarticulé, l’espoir ne pousse plus. L’insécurité pour les autres ivoiriens car les agressions, les braquages et les enlèvements ne  concernent que ceux qui sont des autres groupes ethnique et religieux. Les Sénoufos, les Malinkés et les Lobis ne sont bizarrement jamais braqués.

En introduisant l’ethnie et la religion en politique Alassane Ouattara avait pensé capitaliser le mécontentement des nordistes aujourd’hui il se rend bien compte qu’il a besoin de tous les ivoiriens pour un projet de société rassembleur. Comment rassembler quand on a passé son temps à séparer et à diviser ? Grande équation.

Dans un pays normal, le président de la république est l’arbitre les disfonctionnements, les antagonismes, des crises et des situations conflictuelles qui peuvent surgir entre les différentes composantes de la nation.

Bizarrement chez les Ivoiriens, c’est toujours le président de la république et sont entourage qui déploient toujours un effort surhumain pour aller chercher le poison destructeur de la division et de l’exclusion pour venir l’inoculer dans le corps social de la nation. Hier c’était l’ivoirité de Mr Bédié et aujourd’hui le rattrapage ethnique de Mr Dramane Ouattara. C’est quand même incroyable que personne ne voit dans cette classe politique ivoirienne que la Côte d’Ivoire est au bord du précipice.

Les petits intérêts personnels sordides d’une région ou d’un groupe ethnique peuvent-ils être au dessus de l’intérêt général ? Et si le sud se constituait aussi en groupement anti national pour défendre ses propres intérêts ? La partition de l’inde et du Pakistan, la partition du Soudan en deux états est devant nous et les nordistes verront si le drapeau et même l’immense nappe de pétrole fossile qu’on découvrira par miracle entre Odienné, Korhogo, Boundiali, Ouangolo, Séguéla ou Ferkessédougou rendra le nord heureux.

Les expériences en grandeur nature sont devant nous  pour prouver que la partition n’apporte que blessures, deuils et souffrances inutiles. Nous invitons nos contradicteurs à vérifier les faits se rapportant  aux expériences précitées avant de faire la fine bouche.

Déception et suicide d’un pays

Ceux qui soutiennent Alassane Ouattara ne se rendent même pas compte de l’immense déception de ceux qui croyaient comme nous que le changement pacifique est possible en Côte d’Ivoire. Après quatre ans de gouvernance, nous sommes dans la même impasse et à des choix suicidaires qui peuvent engloutir tout un pays dans la violence.

La tranquillité dans la misère n’est rien d’autre  qu’un suicide collectif, c’est ce que ceux qui sont dans la rue refusent. Mourir debout plutôt  que de crever de faim comme des mouches pour sortir d’une tyrannie voilà la situation de désespoir qui s’est emparée d’une partie des ivoiriens qui sont dans les rues parce qu’ils considèrent que la réélection programmée d’Alassane Ouattara ne sera que souffrances pour leur région, leur ethnie et leur famille.

Nous rappelons à ceux qui sont confortablement installer dans la forfaiture contre leur propre pays grâce à une rébellion armée, qu’un fruit tombe tout seul quand il est mûr. Mais devant l’ouragan ou la tempête de l’histoire, mûre ou pas mûre, il tombe quand même.

Sans le savoir Alassane Ouattara est en train de laisser les partis politiques de l’opposition faire un  beau travail de terrain et de sape pour insuffler une bonne dose inégalée d’anti-Ouattara dans le corps social de la nation pour pourrir ce fruit qui tombera tout seul grâce aux alliances inter changeantes et à l’évolution continue  de la roue de l’histoire.

Dans le tarissement continu de l’imagination certains veulent au nom de leur ethnie, de leur région et de leur groupe ethnique prendre un pays en otage. La Côte d’ivoire est-elle gouvernable dans le tribalisme, le népotisme puant et la ségrégation ethnique ? Pourquoi tenter de faire rebrousser chemin à notre histoire commune ? De faire durer l’utopie de la possible réédition des jours de gloire que les pharaons eux-mêmes, géants de l’univers temporel,  ont été incapables de maitriser ?

Ils veulent en ces jours de campagne électorale se rendre puissant avec l’argent qu’ils ont reçu de leurs amis bénéficiaires des contrats sans appels d’offres. Ils veulent se rendre puissant à nos yeux avec l’argent volé au peuple, ils veulent acheter l’opprobre et la mendicité de ce peuple digne dont ils n’ont pas la confiance.

Le fait que c’est dans une clinique privée qu’ont eu lieu les examens médicaux concernant les candidats à la présidence de la république de Côte d’Ivoire est une honte. Après plus de cinquante ans d’indépendance le constat est amère tous les hôpitaux publics sont en décomposition et sont devenus des mouroirs. Les élites politiques préfèrent aller se soigner à l’étranger y compris le président de la république lui-même.

L’horloge du temps s’est arrêtée aussi en Côte d’Ivoire. Perdue aussi cette source de légitimité extérieure dont le pouvoir tribal en a fait une courroie de transmission. L’appropriation de l’armée devenue une milice privée, les dozos qui ne seront jamais désarmés et les hauts fonctionnaires qui doivent faire acte d’allégeance et fournir une preuve de leur vassalisation au régime officiel du rattrapage ethnique.

L’usage permanent abusif de la force et de la violence dans la vie publique ivoirienne en vue de maintenir son groupe ethnique au pouvoir en violant et faussant les règles du jeu démocratique est la source des nouvelles violences que la Côte d’Ivoire doit affronter dans cette élection présidentielle  ou les résultats maléfiques sont connus d’avance.

Du dehors comme du dedans on voit une vaste escroquerie sous le verni de la démocratie. L’alternance politique pacifique à durablement échouée en Côte d’Ivoire.

Quatre ans de violence du régime Ouattara envers d’autres Ivoiriens au non de l’affirmation identitaire des nordistes.

Pourquoi autant de menaces brandies pour des humiliations, des sévices connus, des tortures à la DST, des souffrances morales, des extorsions de la dignité humaine, des bastonnades et toutes ces maltraitances n’émeuvent même pas les juristes nordistes qui sont autour de Dramane Ouattara ? Comment pourrions-nous les défendre demain si la même chose venait à arriver à leur encontre ?

A ceux qui pensent que se refugier dans son groupe ethnique est la plus belle des protections pour  durer au pouvoir, nous rappelons cette mésaventure de Mobutu, le tout puissant roi du Zaïre et de son ethnie les Ngbandis. Après la chute de Bukavu et de Ngoma, les troupes de  Laurent désiré Kabila s’emparent de Kisangani le 15 mars 1997

C’est la panique à Kinshasa et le ministre de la défense le général Likoulia Bolongo, lance un appel pour le recrutement de jeunes militaires pour défendre le pays menacé par les troupes de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDLC)

Personnes ne veut se faire enrôler dans cette armée mono ethnique qui n’a infligée que brimades, violes, pillages et humiliations aux zaïrois. La guerre contre le régime de Mobutu, était considérée comme l’affaire des Ngbandis de la région équatoriale du Zaïre, car c’est eux qui avaient le plus à perdre et non les autres groupes ethniques.

Dans les villes prisent par l’AFDLC, les populations s’organisaient pour faire à manger et  veiller au confort des soldats de  l’AFDLC, qui étaient considérés comme des libérateurs  d’un peuple vivant sous la tyrannie mobutiste. Ou étaient donc tous ces généraux  qui étaient à des postes de commandement non pour leurs compétences ou leurs faits d’armes mais au nom de l’ethnie comme mode de gouvernance ?

Où étaient tous ces ministres qui hier encore avec leurs abacosts et leur chiffon au cou se croyaient au paradis ? Où étaient tous ces membres fringants du bureau politique du MPR, le parti politique qui avait soutenu Mobutu dans son destin funeste qui a conduit l’immense sous continent zaïrois à la faillite morale, politique, économique et sociale ?

Voilà pourquoi nous disons à ceux qui nous disent qu’ils ont pris les armes au nom de leurs frustrations et de leurs ressentiments que le moment où ils auront besoins des autres Ivoiriens n’est pas loin.

Au Burkina-Faso pays qu’Alassane Ouattara, connais très bien et qui n’est pas loin de la Côte d’Ivoire, tous ceux qui ont soutenu une modification constitutionnelle dans le but de permettre à Compaoré et compagnie de se maintenir au pouvoir afin d’empêcher une alternance politique pacifique ont été écarté du scrutin présidentiel. Ephémère tout est éphémère ici bas.

Ceux qui pensent que le pouvoir est fait pour jouir d’une vengeance personnelle et profiter pour  s’acoquiner avec l’étranger en favorisant le pillage de la richesse nationale et le désossement de l’indépendance nationale se trompent d’époque. Les exemples concrets  ci-devant nous empêchent de les suivre dans leur cécité mentale et politique.

De Samuel Kanon Doé à Joseph-Désiré Mobutu, d’Habyarimana en passant par Hissène Habré. Les faits sont devant nous toutes ces tentatives n’ont porté que larmes, sang et souffrances à nos malheureux pays africain. Notre but ici est de prévenir le bain de sang qui se profile à l’horizon. Les ivoiriens se préparent déjà à se terrer chez eux. Est-ce vraiment une protection contre les dozos, les microbes et les zozos ?

Ils font des réserves de vivre, huile, riz, charbon, pattes, condiments, retraits d’argents des banques qui pour la plupart sont des soutiens à Ouattara, envoyer la femme et les enfants au village. Peur et crainte des enlèvements dans un décor de fin du monde. Tel est le visage pitoyable de la Côte d’ivoire ou un projet politique de paix et de réconciliation sera difficile à asseoir après la réélection annoncée  de la dynastie des Ouattara, Bakayoko, Soro, Coulibaly, Koné et consort.

Pendant ce temps et les frustrations des autres ivoiriens

Ceux qui ont fondé la rébellion qui a conduit Alassane Ouattara au pouvoir au nom de leur soit disant frustrations sont aujourd’hui  tombés point  et pieds liés dans les frustrations des autres régions et des autres groupes ethnique et tribaux. Ainsi donc nous sommes dans la guerre des frustrations.

Frustration des Ivoiriens en général qui ont vu leur pouvoir d’achat s’effondrer et l’environnement structurel s’écrouler sous leurs yeux pour laisser place au tribalisme au népotisme et au triomphe du rattrapage ethnique.

Frustration des habitants des régions de l’ouest  de la Côte d’Ivoire,  qui ont vu débarquer les unité de l’Armée FRCI d’Alassane Ouattara, qu’ils croyaient venues pour les protéger. Malheureusement ils ont vécus le contraire. L’armée  n’a amené la désolation,  le pillage,  la division, la dépossession, le sang et la mort pour offrir les terres agricoles y compris des forêts classées aux burkinabés convoyés par camion charter pour fonder une colonie de peuplement.

Frustration des Wè, Yacouba, Guéré et Wobè, qui n’ont plus de droit chez eux et dont beaucoup sont en exil au Libéria voisin. Ils végètent tous dans un univers ou pousse l’incertitude du lendemain, l’amertume, le ressentiment et les revanches de demain.

Frustration de ceux qui ont perdu leurs maisons, leurs plantations et les biens de toutes une vie et qu’aucune police, ni gendarmerie et encore moins aucun tribunal sous la coupe du régime d’Alassane Dramane Ouattara ne rendra justice. Ils sont convaincus que tant qu’Alassane Ouattara sera à la tête de la Côte d’Ivoire, justice ne leur sera jamais rendue.

Frustration de voir les microbes, les dozos et les coupeurs de routes dépouiller les Ivoiriens devant une absence totale de l’état qui a renoncé depuis longtemps à protéger les biens et les personnes.

Frustration devant les braquages dont les auteurs s’en tirent toujours sans qu’aucune enquête n’aboutisse à leur arrestation par une police et une gendarmerie désarmées par le pouvoir en place.

Frustration de la liberté d’expression et de meeting pour d’autres et le silence des autres avec des menaces,  la coercition, l’exil  et la prisons pour ceux qui ne sont pas du bon groupe ethnique.

Frustration de l’école devenu un dépotoir avec des classes de 70 à 80 élèves et de l’hôpital sans médicaments. A quoi servent les murs de l’hôpital et les infirmiers s’il n’y a aucune aspirine ? Les médecins spécialistes eux sont depuis longtemps dans les cliniques privées et font parfois acte de présence à l’hôpital public. L’assurance maladie en réalité reste un rêve face au puissant lobby pharmaceutique.

Frustration de voir que  les ressortissants du Nord sont plus de 95% les admis aux concours administratifs de la fonction publique ivoirienne.

Frustration de voir que le gouvernement ivoirien, l’armée, la magistrature, les sociétés d’état et même la direction des fédérations sportives sont occupés par les ressortissants du nord. Frustration du surpeuplement des prisons par les opposants politiques dans des bagnes dignes des goulags staliniens.

Frustration en fin de voir la France, qui au nom de ses petits intérêts sordides et mesquins après sa propre débâcle dans  la tragédie rwandaise vient cautionner un gouvernement tribal en Côte d’Ivoire en sachant pertinemment qu’elle accompagne une catastrophe dont elle dira demain la main sur le cœur qu’elle n’en savait rien.

Postulat de conclusion générale

La plus part des ministères et des chefs de services publics, sont aujourd’hui des Malinkés, des Sénoufos ou des Koyaga. Ils ont le vent en poupe et regardent de haut ceux qui ne sont pas de leurs régions. C’est la victoire du nord sur le sud, tandis qu’on installe des colonies de peuplement dans l’Ouest du pays avec la nationalité ivoirienne en cadeau dans la Corbeil de bienvenue.

C’est dans cette ambiance délétère qu’on veut reconstruire et bâtir la Côte d’Ivoire moderne. Il faut dans l’avenir proche et lointain gouverner avec des actes unificateurs et non avec des slogans farfelus de bazar, du genre : Côte d’Ivoire pays de paix, éléphants d’Afrique. La Côte d’Ivoire, comme pays émergeant en l’an 2020. C’est incroyable que les politiciens ivoiriens aient un esprit aussi élevé de la courte vue.

Nous avons tous aujourd’hui horreur des dirigeants politiques rêveurs qui brassent du vent en cherchant à nous entraîner avec eux au fond de l’eau car ils ne savent pas nager. Tout le bon sens dont Dieu nous a doté, nous oblige à refuser la noyade collective inutile pour plaire à un tyranneau des tropiques. Nos présidents persécuteurs, se comportent tous comme des aigles, qui après avoir déployé leurs ailes, se transforment rapidement en moineau pour redescendre très vite sur terre.

Ils croient tous aux rapports de forces, quand ils leurs sont favorables. Ils sont forts avec les faibles et faibles avec les puissants, c’est ainsi qu’ils s’imposent en politique. Que s’est-il passé pour que la Côte d’ivoire soit aujourd’hui un pays déprimé et les ivoiriens un peuple de zombies ?

Pourquoi le gouvernement et le régime d’ Alassane Ouattara, n’arrivent t-ils pas à rassurer le peuple qu’ils veulent gouverner ? Pourquoi la réconciliation nationale a t-elle échouée avant même de commencer ? Que fera  Alassane Ouattara, le jour où les intérêts de son ancien pays le Burkina-Faso seront en conflit avec ceux du pays qu’il gouverne ?

Se faire aimer à Paris et ne pas réussir à se faire comprendre à Gagnoa ou à Lakota, n’est-il pas une forme d’incohérence ? Mais tout cela ne dit Absolument rien à Alassane Ouattara. Tel est l’état d’esprit d’Alassane Ouattara, libéral et liberticide, conservateur et affairiste, il déconstruit en voulant innover dans un pays fatigué par un long conflit dont-il fut le protagoniste constant. Faut-il lui rappeler cette phrase de Nicolas Boileau, dans les jugements : « ne songer qu’à soi et au présent est toujours source d’erreur en politique. »

Finalement ceux d’entre nous qui sont libres de leurs paroles, ceux qui comme nous ont eu à s’exprimer librement sous tous les régimes qui ont gouverné la Côte d’Ivoire, de 1960 jusqu’à ce jour. Nous sommes aujourd’hui quelques uns à éprouver de la compassion, de la tendresse et de la pitié pour le Dr Alassane Ouattara.

De la tendresse pour celui qui veut diriger un pays se situant dans des temps qui n’existent pas encore. De la pitié pour lui et une partie des habitants piétinés et écrasés par la force brutale d’une milice au service d’un pouvoir liberticide. De la compassion enfin pour l’homme qui est rentré au palais présidentiel dans le but de reconstruire une nation et qui par la coercition, le meurtre, des maladresses et une méfiance sans nom a monté sa propre opinion publique contre sa personne et son action politique.

Il croit pouvoir panser les blessures de la nation avec les fétiches de la puissance militaro-fasciste. Oui nous avons de la compassion pour Alassane Ouattara, car nous sommes convaincus qu’il n’échappera pas à lui-même. C’est justement pour cette raison que nous lui faisons don des sages paroles du vieux lion du Mali, le griot des griots feu Bassoumana Sissoko « Sanu nègèni wari nègèni. »

Il s’adresse aux dirigeants et aux puissants pour leur dire qu’aucun pouvoir n’est éternel, qu’un seul homme ne peut régner du début à la fin du monde. Voilà pourquoi l’observateur attentif de la vie politique ivoirienne que nous sommes souhaitons simplement pour le bien de la Côte d’ivoire, que les gouvernants ivoiriens et le premier d’entre eux sortent du labyrinthe de la parodie et de l’omnipotence pour retrouver le chemin de l’humilité et du pardon pour reconstruire une Côte d’ivoire, viable et vivable pour tous les Ivoiriens.

Tel est le message non courtisan et sans complaisance dont nous sommes porteurs en cette période électorale vers le musulman du Nord qu’est le candidat Alassane Ouattara.

Merci de votre aimable attention.

Dr Serge-Nicolas NZI

Chercheur en Communication

Lugano (Suisse)

Mail : nicolasnzi@bluewin.ch