En marge d’une triple cérémonie heureuse qui avait lieu à Kong, se produisait hélas, un événement malheureux. Comme on n’en rencontre pas souvent. Il est à la fois triste, mais surtout insolite. C’était le samedi dernier 6 juin 2015. Ce jour-là, nos sources expliquent que le ministre des Affaires présidentielles, Birahima Tiéné Ouattara est à Kong, sa région natale dont il est également le député-maire. Si le jeune parlementaire est là, c’est bien pour communier avec les populations dans le cadre de l’inauguration d’œuvres sociales de grande portée. A savoir, l’inauguration d’un foyer de jeunes filles bâti sur une superficie de 2 ha, avec un dortoir d’une capacité d’accueil de 96 lits superposés et bien d’autres commodités. Une structure, faut-il le préciser, qui est un don de la Lonaci. A côté du foyer des jeunes filles, il y avait également la mise à disposition des populations par le ministre, du centre des impôts et enfin l’Ifef. Mais alors que les populations, dans cet élan festif, se réjouissaient aux côtés de Birahima Ouattara, dans le périmètre de la manifestation, se produisait un drame. Il nous revient en effet qu’un élément des Frci démobilisé, a préféré rejoindre sa terre natale pour y poursuivre une vie normale. Encré dans la tradition, il est devenu un masque. Alors, ce jour de la triple cérémonie d’inauguration, sanglé dans ses apparats, il se livre à des arabesques. Soudain, son regard se pose sur un soldat en tenue civile. Celui-là, il le reconnaît. C’est son ami et frère d’armes au moment où il était encore militaire. Pas question de laisser passer l’occasion de rendre les civilités à ce dernier. Ainsi, il fonce sur le soldat. Ce dernier, à la vue du masque qui déboule sur lui, recule. Alors que le masque dont il ne perçoit guère le faciès continue d’avancer, lui recule toujours. Et tout d’un coup, tout se gâte. C’est que croyant à une menace pour son intégrité physique, le soldat ignorant tout des bonnes intentions de l’ami, prend peur. Et sa réplique est tragique. Il sort son arme et ouvre le feu sur le masque. Celui-ci atteint, s’écroule. Devant les cris de détresse, le soldat dont l’identité demeure pour l’heure sécrète, prend la fuite pour se mettre en lieu sûr. Défait pour sa part de ses apparats, qui viennent malgré lui de lui attirer des ennuis, le masque fort heureusement vivant, mais blessé, est évacué des lieux et soumis à des soins. Il nous revient que le drame n’étant arrivé que par le fait d’une mauvaise appréciation des choses, le plus grand des masques, garant des rites, décide à en croire nos sources, que les choses soient réglées à l’amiable. Affaire à suivre donc.
KIKIE Ahou Nazaire
Source: Soir Info 6203 du mardi 09 juin 2015