Appel à l’engagement communautaire et associatif pour le salut de la République démocratique du Congo

Centre culturel Andrée Blouin

Le 5 décembre de chaque année, le monde célèbre la journée internationale des volontaires et bénévoles. Cette célébration offre l’occasion de reconnaître et de promouvoir le travail sans relâche, non seulement des volontaires des Nations unies, mais aussi des volontaires du monde entier. Peu importe l’organisation.

Pour cette année, le thème est : « la solidarité par le volontariat » qui prône l’importance de s’unir pour prendre soin les uns des autres. Une campagne qui met en lumière le pouvoir de notre humanité collective d’apporter des changements positifs grâce au volontariat.

Origine et importance du Volontariat

Le leader cubain Ernesto Guevara, connu sous le nom de Che Guevara, est considéré comme le promoteur du « volontariat » en République de Cuba. Pour lui, ce concept était à la fois « un facteur économique, idéologique et moral pour l’avancée de la Révolution », nous fait savoir Yusimi Rodriguez dans son article « faire du bénévolat… volontairement ».

Peu après le « Che », le documentaire « Sobre Las horas extras y el Trabajo voluntario » (Heures supplémentaires et travail volontaire) réalisé par Sara Gomez en 1973, a relancé l’engagement ressenti par les gens envers la pratique du volontariat dans les premières décennies de la Révolution cubaine. C’est à ce sujet que Yusimi Rodriguez, ci-haut cité, note que « de nombreuses femmes travaillaient toute la semaine et, le dimanche, elles sacrifiaient la présence de leurs maris et enfants pour faire du volontariat ».

Aujourd’hui, l’utilité de cette pratique n’est plus à démontrer. « Le volontariat est un acteur essentiel de la transformation sociale. Il accompagne l’inclusion sociale et la solidarité. Il est le support d’une citoyenneté active, de la résilience des populations et de l’engagement social », analyse Gabriela Civico. Néanmoins, ce concept demeure polysémique en ce sens que capitalistes et communistes (socialistes) ne l’aperçoivent pas de la même manière.

Le volontariat en République démocratique du Congo

Beaucoup de pays ont nettement besoin d’alternatives et de changements positifs. Ce peut être le cas de la République démocratique du Congo, où la situation humanitaire devient de plus en plus préoccupante, et où beaucoup de personnes ont besoin d’assistance au regard de profondes inégalités de genre qui subsistent dans le pays, de défaillance des politiques publiques de développement, de crises complexes et prolongées, etc. Face à ces problèmes, il est plus que nécessaire d’avoir des hommes et des femmes engagés.

Cette volonté de mobiliser un capital humain digne de répondre au rendez-vous de la lutte pour la libération de la République démocratique du Congo anime, tant bien que mal, nombre d’organisations « philanthropiques » privées ou publiques, déjà présentes sur le terrain depuis un bon moment. C’est le cas du Centre culturel Andrée Blouin qui rassemble des volontaires pour élaborer des solutions aux défis urgents du grand Congo, en mettant sur pied une stratégie qui couvre quatre secteurs d’intervention : autodétermination, autosuffisance, panafricanisme et internationalisme.

« La vie n’a de sens que quand on a une cause pour laquelle on se bat. Nous croyons en un Congo meilleur, un avenir meilleur. Pour cela, nous choisissons d’être acteurs du changement plutôt que d’en être spectateurs », a déclaré Madame Laetitia Bipa, Volontaire engagée au Centre culturel Andrée Blouin.

Comme le souligne le Rapport sur la situation du volontariat dans le monde 2022, l’objectif visé est de « construire des sociétés égalitaires et inclusives ». Au centre culturel Andrée Blouin, chacun des quatre secteurs travaille pour répondre aux besoins de base exprimés par les communautés, et de connecter les forces vives du pays, afin de réussir à mobiliser les masses sur les enjeux actuels et de proposer des stratégies de sortie de crise.

« Nous organisons des activités qui vont dans le sens de pousser l’être humain à se développer, notamment en devenant un vrai leader qui connaît ses vraies origines, sa vraie histoire, sa vraie culture et surtout son identité réelle au travers des programmes tels que des séances de discussions ouvertes, de Jam-session, de projection des films et documentaires éducatifs, et bien d’autres activités ponctuelles », nous a confié Monsieur Gave Kinzambi Mbelolo, volontaire à la même organisation.

Le volontariat est donc pris pour une pratique essentiellement idéologique pouvant conduire à la libération du peuple congolais.

Dakar, 8 décembre 2022

Pascal Manyi MUTEBA
Independent consultant in Corporate Communication 
and International relations 
pascalmanyi@gmail.com