Surpris et perturbés par la qualité des personnalités avec lesquelles Pascale Affi N’Guessan, le président du FPI, a eu des rencontres durant son récent séjour en Europe, les soutiens d’Alassane Ouattara paniquent et se couvrent de ridicule. C’est le cas de Jeune Afrique, cet hebdomadaire panafricain paraissant à Paris et dans lequel Ouattara détient une part très importante des actions.
Dans son dernier numéro, Jeune Afrique vient en effet de s’attaquer durement au candidat du FPI, remettant en cause son leadership au sein du parti, le présentant comme un collaborateur du régime d’Abidjan et pronostiquant sa défaite lors des prochaines élections présidentielles ivoiriennes. Ce journal n’est cependant pas la voix des militants du Front populaire Ivoirien qui, dans leur immense majorité adhèrent à la ligne et à la vision politique de Pascal Affi N’ guessan. Ils l’ont prouvé par leur mobilisation extraordinaire lors du Congrès des 21 et 22 mai 2015 au Parc des Sports de d’Abidjan-Treichville.
Jeune Afrique n’est pas non plus le peuple ivoirien qui sait tout le mal qu’Alassane Ouattara lui a infligé depuis 2002 et même depuis 1989, année de son débarquement en Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara a toujours été l’homme de la mal gouvernance, des complots, des crimes, du non-respect des règles démocratiques, des libertés et des droits de l’homme. En quoi Affi peut-il perdre face à un tel adversaire qui a versé tant de sang et a organisé la destruction de tant de biens pour arriver au pouvoir? Alors donc que le sort de celui-ci semble scellé, nous voyons curieusement Jeune Afrique se débattre vainement pour que les Ivoiriens désespèrent de l’alternance et accordent un autre mandat au dictateur sanguinaire, haineux et fourbe pour continuer de les faire souffrir tout en essayant de les amadouer et de les distraire avec la réalisation de quelques infrastructures de pacotille.
Personne ne s’attendait en réalité à ce que Jeune Afrique parle du génocide des Wê, des danseuses d’Adjanou égorgées, des Gendarmes sommairement exécutés et enterrés dans une fosse commune à Bouaké, de tous ces morts, disparus, blessés et mutilés qui jonchent le parcours d’Alassane Ouattara. Mais si ce journal parle du président Affi aujourd’hui en cette période pré-électorale, c’est surtout parce que loin de se préoccuper des frondeurs du FPI et du PDCI regroupés au sein de la CNC, Alassane Ouattara sait que le candidat du FPI est son adversaire le plus sérieux.
Où irait donc notre Afrique si pendant que ses dignes fils luttent pour la libérer du joug des dictatures et du néocolonialisme, certains anarchistes se mettent au service des intérêts impérialistes pour inciter ses fils à la division et au chaos afin de de tuer dans l’œuf toute possibilité de changement? Autant Jeune Afrique a soutenu hier le complot contre Laurent Gbagbo et a salué la prise du pouvoir par Alassane Ouattara, autant il tente aujourd’hui d’approfondir la fracture au FPI. Ce journal n’est pas pour une Afrique véritablement libre, indépendante, démocratique, pacifique et prospère.
En faillite avec l’apparition d’une presse nationale abondante dans les pays africains, Jeune Afrique tente désormais et désespérément de faire la caisse en publiant des articles dénués de tout fondement. En 2014 ce média français, sous le titre « Cameroun, le péril jeune », s’était ainsi inventé une situation jugée explosive au Cameroun, en raison d’une part, de la « confiscation des positions de pouvoir par des personnalités d’un âge avancé », et d’autre part, de la « mise à l’écart et la paupérisation de la jeunesse camerounaise par le régime de Paul Biya».
Une publication que le gouvernement camerounais avait à juste titre qualifiée de ramassis «de contre-vérités offensantes » et d’« appel à l’insurrection populaire ». Certains ont même parlé d’un chantage médiatique maquillé en enquête. Pauvre Jeune Afrique, pauvre Afrique.
Océane Yacé, Politologue, Monte-carlo, Monaco