« Avec moi, président de l’AECI, nous, hommes de lumière (écrivains) de Côte d’Ivoire, rallumerons la flamme de notre organisation et lui imprimerons une nouvelle dynamique »
On ne peut parler de l’animation de l’espace littéraire ivoirien sans évoquer son nom. Activiste culturel, comme il se définit lui-même, cet enseignant de lettres reconnu comme un grand promoteur du livre, est critique littéraire et écrivain. Suite à une conférence de presse, il a annoncé sa candidature à la présidence de l’AECI. C’est dans cette optique que nous lui avons arraché quelques mots.Bonjour M. Etty, nous avons appris que vous êtes candidat pour présider l’AECI. Vous confirmez ?
Oui, je confirme. Je suis ivoirien, je suis écrivain et j’ai le droit de me présenter comme candidat pour diriger cette association. Vous avez certainement appris que ma candidature a été annoncée officiellement lors d’une conférence de presse que j’ai animée.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous présenter comme candidat ? Des griefs envers le bureau sortant ?
Je n’aime pas étaler dans les détails les disfonctionnements du bureau sortant. Dans ce bureau, il y a des gens de valeur qui ne demandent qu’à travailler…Bref, Je crois que les écrivains ivoiriens eux-mêmes sont conscients de qui se passe. C’est vrai qu’ils ne s’expriment pas beaucoup. Mais Ils ne sont pas dupes. Le Pr Sery Bailly, lors d’une émission littéraire, à laquelle j’ai été invité pour questionner son livre Sur Les Traces de Mon Père, il y quelques jours, nous disait ces paroles fortes : « Se taire est une façon de dire qu’on n’est pas d’accord. Nous devons apprendre à entendre le silence. Celui qui dirige doit apprendre à écouter les paroles et les silences ». A chacun de méditer cette coulée de sagesse. Nous n’avons pas le droit, nous, écrivains ivoiriens de croiser les bras. Nous sommes des hommes de lumière, nous sommes des éclaireurs. C’est notre devoir de rallumer la flamme de l’AECI afin qu’elle occupe la place qui lui revient dans notre pays. Nous avons le devoir de lui imprimer une nouvelle dynamique.
Pourtant, vous ne tarissez pas d’éloge envers Josué Guébo, le président actuel, en tant qu’écrivain. Nous avons tous lu vos réflexions sur ses écrits…
Je ne confonds pas l’écrivain et le président. En tant qu’écrivain et surtout poète, Josué est l’un des meilleurs de sa génération. Il a du talent à revendre. Mais comme je l’ai dit plus haut, il faut savoir faire la part des choses.
Pour diriger cette Association, pensez-vous avoir le profil adéquat ?
Bien sûr ! Les Ivoiriens épris de Lettres, les amis du livre de ce pays connaissent mon zèle et mon engagement pour la cause littéraire. Depuis Divo où j’étais en service il y a quelques mois (Etty Macaire est désormais en service à Abidjan à la Direction Centrale de la Vie Scolaire), j’ai œuvré pour que chaque livre publié soit porté à la connaissance du grand public. J’ai contribué à faire connaître des auteurs par des chroniques littéraires et interviews. Je me suis battu pour avoir deux pages hebdomadaires consacrées à la littérature dans le quotidien LE NOUVEAU COURRIER, pour que les écrivains aient une vitrine. Aucun quotidien ne consacre deux pages au livre en Côte d’Ivoire. De Divo où j’étais, je venais presque chaque semaine à Abidjan pour participer à des dédicaces, à des émissions littéraires et autres activités culturelles. D’aucuns pensaient même que j’étais en service à Abidjan. J’ai œuvré pour la promotion du livre et de l’écrivain ivoirien. Je suis un bourreau du travail. Et personne ne peut le contester.
Vous avez créé aussi un site littéraire. Il est très visité…
Oui, j’ai créé un blog consacré à la littérature (Le Sanctuaire d’ETTY Macaire). C’est le prolongement de mon combat pour une plus grande visibilité de nos écrivains. J’interviens aussi sur d’autres sites dans la même perspective. Mes critiques littéraires sont aussi publiées sur le site de l’AECI. Je suis l’un de ceux dont les papiers embellissent et enrichissent ce site. Et depuis quelques mois, à la demande du DG du Groupe Fraternité Matin, j’anime une page littéraire dans le quotidien gouvernemental.
Qu’est-ce qui va changer concrètement si vous êtes élu ?
Ce qui va changer c’est d’abord la transparence que je vais imprimer à la gestion de notre association. Ce qui va changer est que je vais travailler en équipe et de façon concertée. Ce qui va changer est que je vais mettre l’accent sur la communication. Entre le sommet et la base, il y aura une véritable symbiose. La base sera régulièrement informée de tout ce que nous faisons. Avec l’organisation des AG, selon ce que prévoient les textes qui régissent l’AECI, nous serons à l’écoute des écrivains. Je suis un homme disponible, humble et ouvert.
Les écrivains vous attendent également sur votre programme. Est-il prêt ?
Oui bien sûr ! Il est distribué aux écrivains. Il est même publié sur facebook. Notre programme est réaliste et pragmatique. Je refuse un programme mirobolant et fabuleux qu’on ne peut mettre finalement en application. Vous savez, il n’y a rien de plus facile que de mettre sur pied un programme de rêve. Le hic c’est son applicabilité. L’AECI a besoin que le front littéraire soit animé régulièrement. L’AECI a besoin d’’un homme vraiment disponible, humble, ouvert et à l’écoute de la base. Je crois être cet homme.
Merci Etty Macaire, et bonne chance
Merci ! Ensemble, nous sommes plus forts !
Ismaël Barou