Guillaume Soro, au milieu en blanc, entouré de ses seigneurs de guerre

 

Georges Bilé Kassi

J’ai bien lu ton document que tu m’as transmis personnellement cette nuit et relayé ce matin par le puissant site français d’actualités “Médiapart”. Tu y dénonces la paupérisation du peuple ivoirien. Une poignée de politiciens arrivistes confisquent le pouvoir et vivent dans la démesure: voitures luxueuses, demeures princières et propriétés multiples aux mains d’une poignée de personnes, tous à la solde du pouvoir en place.

Intellectuel et éveilleur de conscience tu critiques les dérives des dirigeants englués dans l’abondance totale. Le peuple, lui meurt de faim. Depuis 1994, écris-tu, aucun des partis qui se succèdent à la magistrature suprême n’ a su résoudre la question de la juste répartition de la richesse nationale. Le pays a faim. L’école agonise. L’auto-suffisance alimentaire en panne. L’industrialisation caduque. Un développement mal pensé malgré une croissance relative observée ces dernières années en Côte d’Ivoire. Le pays meurt. Le pillage est organisé par les riches. Les pauvres se repaissent des restes du gâteau national dévoré par des rapaces. Ils paradent dans les rues d’Abidjan. Le peuple ivoirien est divisé par des querelles politiques fondées uniquement sur des déplacements d’intérêts. Sans aucune conscience collective du destin national.

Tous les Présidents qui se succèdent au pays du cacao ont pour unique ambition, se maintenir au pouvoir. Celui-ci, malheureusement en Afrique passe par la construction d’une richesse personnelle ostentatoire. L’accumulation de biens privés est un signe extérieur de puissance organisée pour dominer et asservir le peuple.
Soro Guillaume ne fait-il pas partie de ces hommes élevés à la sauce de cette idéologie? Pourquoi serait-il différent? Il est l’actuel Président de l’Assemblé nationale. A-t-il les mains propres?
Soro Guillaume, un président providentiel? Rien n’est moins sûr.
Avec toute mon amitié