Les internautes qui essaient de réagir aux divers posts sur facebook ont certaiment compris combien il est difficile de construire une discussion intellectuelle et civilisée avec certains de nos amis de la contradiction. En effet au lieu d’avancer des arguments pour soutenir leurs différentes allégations, les anti–Affi, puisque c’est d’eux qu’il s’agit ici, prennent toujours le raccourci pour voir la main du président du FPI partout, le soupçonnant de porter de multiples masques et de multiples faux noms pour écrire et diffuser ses idées. Ici et là ils sont dans une véritable foire aux victimes, se plaignant tous d’être victimes d’un Affi omniprésent et disposant du don d’ubiquité.
Mais attendez, pensent-ils qu’un haut responsable politique comme Affi, un ancien premier ministre et actuel président du FPI, le principal parti d’opposition en Côte D’Ivoire a le temps de s’adonner chaque jour à ce genre de choses? Quel intérêt a-t-il vraiment de se rabaisser à participer aux interminables débats et polémiques que les réseaux sociaux brassent quotidiennement à profusion?
Non, Affi a vraiment mieux à faire. Ses nombreuses et importantes occupations nécessitent à chaque instant une attention toute particulière et une concentration permanente. Elles ne lui offrent aucun instant de loisir ni de détente. Il ne demande à personne de défendre sa ligne et ses idées, il ne dicte à personne ce qu’il doit exprimer sur Facebook ou autre réseau social. Il ne lit même pas ce qui se dit pour lui ou contre lui. Il gère sa mission à la tête du FPI, très loin de nos prises de position et de nos confrontations virtuelles. Mais nous sommes là et bien là, nous qui avons compris que la voie de la modération et de l’apaisement qu’il a choisie est la meilleure pour aller à la réconciliation.
Vouloir affronter des loups sur leur terrain en pleine jungle, c’est pure folie. Il faut mettre balle à terre, user de stratégies adéquates pour entraîner nos adversaires sur le terrain qui nous sied le mieux, le terrain sur lequel notre victoire est assurée, le terrain du “Asseyons-nous et discutons”, le terrain du dialogue, du compromis sans compromission, le terrain de la démocratie. Toute autre option est une hérésie.
Océane Yacé, Politologue, Monaco
Oyace84@gmail.com