(Notre Voie, 10 décembre 2013) – Le Front populaire ivoirien(FPI) a rencontré, hier, à sa demande le Rassemblement des Républicains (RDR). Au regard des déclarations de sortie de rencontre, on peut dire que les discussions sont ouvertes entre le parti au pouvoir et le principal parti de l’opposition politique en Côte d’Ivoire. C’est le président du Fpi, Pascal Affi N’guessan qui, le premier a livré un commentaire au terme de la séance de travail qui a duré plus d’une heure d’horloge. Selon ses dires, «les débats ont été francs, sincères » et se sont déroulés dans « un esprit fraternel et de considération mutuelle ». Il a précisé qu’«évidemment, à l’issue de la séance de travail, nous avons convenu de rester en contact, de poursuivre les réflexions chacun de son côté, étant entendu que nous sommes condamnés à trouver des compromis pour que nous apportions tous deux (parti au pouvoir et opposition) notre contribution à la normalisation de la vie politique, à la consolidation de la paix et à la réconciliation nationale. Nous repartons satisfaits d’avoir eu cette occasion d’échanges et nous espérons que nos propositions seront examinées avec la plus grande attention. Nous ne sommes pas accrochés aux étiquettes mais c’est le contenu de notre initiative qui nous parait essentiel », a confié Pascal Affi Nguessan à la presse.
A la suite du président du Fpi, chef de délégation, le Secrétaire général par intérim du Rdr, Amadou Soumahoro a réitéré que la rencontre s’est déroulée dans une ambiance cordiale et « dans un esprit de fraternité et ceci augure d’un lendemain meilleur pour le dialogue politique ». Sur ledit dialogue politique, il a confié à la presse que la direction du Rdr a expliquée pourquoi elle émet des réserves pour un tel forum. Pour lui, « les Etats généraux de la République ne peuvent pas apporter de solutions aux problèmes de la nation. Mais s’agissant d’un certain nombre de questions évoquées à l’intérieur de cette préoccupation, les discussions peuvent continuer sur ces sujets, soit au niveau du cadre de concertation gouvernement-opposition, ou même au niveau de certaines institutions qui ont compétence pour travailler sur ces questions. Concernant donc les Etats Généraux de la République, « la direction du Rdr, pour les raisons que je viens d’évoquer n’y a pas souscrit tout en pensant fondamentalement que le dialogue doit continuer », a conclue Amadou Soumahoro. Avant d’ajouter, « …. Le président Affi l’a dit et nous sommes d’accord avec lui que nous devons continuer de discuter… ».
Armand bohui
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