«Le phénomène de la traite et des pires formes de travail des enfants, est une réalité en Côte d’Ivoire. Les statistiques les plus récentes, issues de l’étude des phénomènes de la traite et du travail des enfants dans les secteurs de l’agriculture, des mines, du transport, du commerce et du domestique, menées par l’Institut national de la statistique (Ins) en 2011, font état de ce que 1.622.140 enfants sont impliqués dans les travaux à abolir en Côte d’Ivoire », a tiré la sonnette d’alarme, Adjié Germain, représentant le ministre Dosso Moussa, président du comité interministériel (Cim) de lutte, lors de l’ouverture de l’atelier du comité de surveillance (Cns). C’était le mercredi 23 avril 2014 à Cocody-Riviéra-Palmerais. C’est pour donc apporter une riposte et inverser les chiffres que, Dominique Ouattara, présidente-fondatrice de Children of Africa, par ailleurs, présidente du Cns, a mis sur pied le Système d’observation et de suivi du travail des enfants en Côte d’Ivoire (Sosteci) depuis le mois de juin 2013. Presque dix mois après, les résultats obtenus, selon les spécialistes, sont encourageants. C’est pour mieux attaquer le phénomène que la Première dame de Côte d’Ivoire organise depuis le mercredi 23 avril 2014 à la Riviera-Palmerai, l’atelier de renforcement des capacités des membres du Cns et du Cim sur le Sosteci. « Face à la lancinante question du travail des enfants, le Système de suivi du Travail des enfants (Sste), reste un puissant moyen pour les Etats et les entreprises concernés par ce phénomène, d’établir des procédures transparentes et efficaces pour contrôler et éliminer le travail des enfants dans leurs différentes chaînes de production et d’approvisionnement. », a expliqué Mme Yao Patricia Sylvie, secrétaire permanente du Cns (représentant Dominique Ouattara), avant de préciser que pour la Côte d’Ivoire, qui depuis plus d’une dizaine d’années est indexée sur la scène internationale comme un pays utilisateur de la main-d’œuvre enfantine dans la production du cacao, le Sosteci est le mécanisme national de riposte permettant une approche participative et intégrée. « C’est aussi une réponse pérenne à la problématique du travail des enfants », a-t-elle conclu.
M’BRA Konan
Source: Soir Info 5872 du jeudi 24 avril 2014