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(L’Inter, 6 novemnbre 2013) – Stéphane Kipré, président de l’Union des nouvelles générations (UNG), actuellement en exil et gendre de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a vertement tancé certains cadres de l’ex-majorité présidentielle (LMP) soupçonnés de vouloir ” effacer ” les traces de son beau-père de la scène politique en Côte d’Ivoire.

Dans un extrait de son discours dont nous avons reçu copie, M. Kipré a saisi l’occasion de la présentation de la délégation Europe de son parti dirigé par Arsène Touho, le samedi 2 novembre dernier en France, pour lancer des piques à ces cadres, notamment le président du Front populaire ivoirien (Fpi), Affi N’guessan, soupçonné de vouloir jouer sa propre carte lors de la présidentielle de 2015. « On ne vient pas à la politique quand on est pressé et qu’on veut juste se faire un nom.

Personne ne doit se cacher derrière Laurent Gbagbo pour essayer d’imposer son avenir, son devenir. Laurent Gbagbo ne doit pas être le prétexte des ambitions des uns et des autres. Si vous voulez inscrire votre nom dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, suivez sincèrement Laurent Gbagbo. J’entends certains parler de 2015 et des élections alors que Laurent Gbagbo est en prison. Le débat des élections de 2015 n’est pas d’actualité, ce n’est pas a l’ordre du jour. Ne vous y trompez pas, l’actualité ce n’est pas 2015, l’actualité c’est la libération de Laurent Gbagbo», lance -t-il au président du FPI.

Pour le patron de l’UNG, le seul combat qu’il faille actuellement mener, reste et demeure «la liberté de Laurent Gbagbo» et non celui de sa succession. Le natif de Guéya, village situé à 5 km de Daloa sur l’axe Daloa-Vavoua, invite donc les partisans de son beau père à ne point se tromper de combat. «Chaque combat a son heure, et chaque heure a son combattant. Et nous sommes a l’heure du président Laurent Gbagbo. Nous devons donc tous faire bloc derrière lui », estime-t-il avant de poursuivre. «Nous avons aujourd’hui un combat, une vision. Et pour qu’il y ait un combat, il faut un homme qui a une vision. Ce n’est que lorsque le combat de Nelson Mandela a abouti que nous avons eu Thabo Mbeki ou Jacob Zuma. Barack Obama n’existe que par ce qu’il y a eu le combat de Martin Luther King. Aujourd’hui, nous sommes dans le combat de Laurent Gbagbo.

Quand le combat de Laurent Gbagbo finira, chacun pourra se donner à son ambition. Et j’aimerai que vous sachiez que L’UNG n’a qu’une seule ligne: la libération de la Côte d’Ivoire avec Laurent Gbagbo ». Il n’a pas manqué ensuite de faire un plaidoyer pour la libération du prisonnier le plus célèbre de la Haye. «J’aimerai dire à la communauté internationale, à l’Union européenne, à la France, n’ayez pas peur de libérer Laurent Gbagbo. Laurent Gbagbo n’a qu’un seul intérêt: son pays, la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire a besoin de retrouver sa cohésion sociale. Et la libération de Laurent Gbagbo est cet acte qui peut apaiser le cœur des Ivoiriens», soutient-il.Plus offensif, l’ancien patron des jeunes du MFA aborde le sujet de la réconciliation chère au président Alassane Ouattara. L’Ung, dit-il, soutient la proposition du FPI de la nécessité de mettre en place les états généraux de la République.

Selon lui, il faut que les responsabilités soient situées pour que les Ivoiriens se retrouvent avec en ligne de mire le cas des prisonniers politiques qui est un préalable, voire même une condition nécessaire à la réconciliation. Faisant le bilan à mi-parcours du président Ouattara, il a jugé qu’il est négatif sur tous les plans parce que «la solution est devenue dislocation de la cohésion sociale, elle est devenue désarticulation de l’Economie ivoirienne, elle est devenue aussi dissolution».

Cyrille DJEDJED