(Nord-Sud) – Alphonse Djédjé Mady, candidat aux régionales dans le Haut-Sassandra, a invité, samedi, les partisans de Laurent Gbagbo, à ne pas mettre le sort de leur mentor au-dessus de l’intérêt de la Côte d’Ivoire.
Alphonse Djédjé Mady, tête de liste du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), continue de courtiser les électeurs du Haut-Sassandra. Samedi dernier, ce sont les localités de Gboguhé, Yocoréa, Kéïbla et Madoguhé qu’il a visitées. A Gboguhé, réputée être un fief du Front populaire ivoirien (Fpi), première étape de ce périple, Djédjé Mady n’a pas eu la langue de bois à l’endroit des partisans de l’ancien président, Laurent Gbagbo. « Je m’adresse à nos frères du Fpi (Front populaire ivoirien, ndlr). Ecoutez l’appel à la réconciliation nationale du président de la République. La vie du pays est plus importante que les intérêts d’un parti. Les intérêts de la Côte d’Ivoire sont au-dessus de ceux des partis. Il y a eu des élections. Celui qui a gagné s’appelle Alassane Ouattara. Il est le Président de tous les Ivoiriens. En France récemment, quand Nicolas Sarkozy a perdu les élections, il est parti s’asseoir pour attendre d’autres élections. Ça n’a pas entraîné la guerre, ni la division en France », a-t-il sensibilisé. Et d’ajouter : « personne ici ne connaît Laurent Gbagbo mieux que moi. Lui et le Président Ouattara sont des frères qui ont travaillé ensemble dans le front républicain. Quittez dans ça!». Cette adresse au Fpi a été faite, après son appel à l’union qui est à ses yeux, l’urgence des urgences, avant la bataille du développement de la région la plus peuplée du pays, avec 1,710 million d’habitants. « Votre vote massif le 21 avril donnera satisfaction aux présidents Ouattara et Bédié et donnera mandat aux 60 conseillers régionaux d’aller leur exposer nos doléances. Plus vous votez, plus le conseil aura la force. Donc tous aux urnes. Mais l’urgence des urgences, c’est notre union. Quand on est unis, rassemblés, on peut tout résoudre. La crise étant passée. Ensemble créons les conditions du retour de la paix qui est un préalable à tout développement. On ne peut pas continuer dans la division, la haine. C’est ce qu’a compris le Président Ouattara en créant la Cdvr (Commission dialogue, vérité et réconciliation, ndlr) », a-t-il harangué la foule. A Yocoréa et à Kéïbla, dans la sous-préfecture de Gboguhé et à Madoguhé dans la sous-préfecture centrale de Daloa, le discours de Djédjé Mady n’a pas varié.
Bayo Fatim à Daloa