Le décès de François Mattei est un gros coup de massue sur la tête de tous ceux qui admiraient le courage dont fit preuve cet homme au moment où la bien-pensance française (médias, universitaires et religieux) se taisait prudemment et faisait semblant de ne pas voir l’injustice faite à Laurent Gbagbo bombardé, kidnappé et déporté nuitamment à la Haye pour avoir refusé d’exécuter les ordres de la France.
Que c’est dur de perdre un grand amoureux de la justice et de la vérité ! Qu’elle est cruelle, cette mort qui nous arrache un homme bien, un homme qui n’était pas un agent double !
Je puis le dire haut et fort : François Mattei n’avait pas un pied avec les souverainistes africains et un autre pied avec la criminelle Françafrique. Il était entièrement avec ceux qui sont injustement écrasés. Sans calcul, il avait épousé la cause des humiliés et des méprisés. C’était une sorte de Zola du XXIe siècle.Sa mort est une immense perte pour la résistance africaine.
Par Jean-Claude DJEREKE