C’est une initiative qui devrait faire école : célébrer nos illustres disparus de la culture. Fondatrice-Manager de l’Ecole internationale Espoir des Mamans et présidente de l’ONG Maison Africaine de Vie Intérieure pour Enfants (M.A.V.I.E), Mme Marie-Louise Outohouri Kamagaté a honoré la mémoire de l’illustre poète ivoirien, Zadi Zaourou. C’était du 27 mars au vendredi 3 avril 2015, au Musée national, à Abidjan-Plateau.
Bernard Zadi Zaourou, l’humaniste. Tel est le thème de la table ronde qui a servi de prétexte à Mme Marie-Louise Outohouri Kamagaté pour rendre un hommage appuyé à la mémoire du Professeur Bernard Zadi Zaourou. En effet, Mme Kamagaté, nièce du Maître du Didiga, a voulu honorer un homme, un oncle, un père, mais surtout le créateur du Didiga moderne, ce poète qui savait apprécier le mot dans sa polyvalence sémantique pour en faire un allié redoutable. Son écriture irradie tous les arts et son engagement pour la culture est reconnu de tous. Enseignant-Chercheur à l’Université de Cocody, ce quêteur insatiable a écrit pour rendre compte de son temps, à travers l’art de l’impensable.
La table ronde, animée par des enseignants de l’université, a tenté de définir le thème de l’humanisme. Par-delà les querelles définitionnelles, l’humanisme c’est toute philosophie de la vie humaine qui, prenant l’homme et ce qui le concerne comme le centre, la mesure et la fin supérieure de toutes choses, s’applique avec ferveur à connaître et à expliquer toujours plus largement la nature humaine dans ce qu’elle a d’universel et de permanent ; à favoriser, dans un souci perpétuel de renouveau fondé sur la tradition, son plus harmonieux épanouissement ; à défendre, enfin, au besoin, toutes les valeurs humaines là où elles peuvent se trouver, de quelque manière, menacées. Concrètement, « humanisme » peut finir par s’appliquer à toutes les opinions où chacun défend l’homme à partir de définitions différentes de ce qu’il est et devrait être.
De ce point de vue, l’humaniste, c’est celui qui met au centre de toutes préoccupations, l’homme. En latin déjà, humanitas désigne ce qui distingue l’homme de toutes les autres créatures, ce qui, donc, est précisément le propre de l’homme, la culture. Au total, les trois panelistes ont mis en lumière l’humanisme de l’homme, Bernard Zadi Zaourou. Henri N’Koumo, directeur du livre et représentant le Ministre de la Culture et de la Francophonie, a souligné la portée sociologique et culturelle de cet hommage. Au cours des échanges, l’on apprit que l’humanisme est, en même temps que passion de connaître et culte de beauté, une attitude expérimentale et psychologique de l’homme, une « épreuve » de toutes ses forces, une véritable école de vie.Sur le plan littéraire, son importance n’est pas moindre. Il donne leur pleine ampleur à des thèmes essentiels de la littérature : nature, vertu, gloire, amour, honnêteté.
Auguste Gnalehi
Source: Zaouli, avril 2015