Près de 230 détenus de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), rassemblés au sein d’un collectif dénommé ‘’le Collectif des détenus politiques pour la réconciliation et la paix (Cdprp)’’ entendent désormais jouer leur partition dans la réconciliation des Ivoiriens. Dans une déclaration signée de Ange Dogo Gnato, le président, dont copie nous est parvenue, ils demandent la clémence du Président de la République tout en regrettant les actes, individuels ou collectifs, qui les ont conduits dans ce lieu.
Pour la dizaine de membres du Bureau exécutif qui agissent et parlent au nom de ces détenus, la réélection du Président de la République, S.E.M. Alassane Ouattara, et surtout la création d’un ministère en charge de la Réconciliation nationale sont les signes de la volonté de la grande majorité des Ivoiriens à lui faire confiance, et lui, en retour, à faire revenir la Paix dans le pays. ‘’Votre brillante (ré) élection à la Magistrature suprême du 31 Octobre 2020 nous offre l’agréable opportunité de vous adresser nos vives et chaleureuses félicitations. Nous y joignons nos vœux de plein succès dans l’accomplissement de votre premier mandat de la 3ème République’’, écrivent-ils. Dès lors, disent-ils, notamment avec la réelle volonté du Chef de l’Etat de réconcilier les Ivoiriens, de conduire la Côte d’Ivoire à la paix véritable, et d’en faire une priorité, ‘’le Cdprp saisit cette occasion pour demander pardon au Président Alassane Ouattara et à toute la Nation ivoirienne suite aux évènements récents qui ont conduit à la perte de la vie de plusieurs de nos compatriotes. A cet effet, le Cdprp appelle le peuple ivoirien :
Au respect strict de l’Etat de droit ;
De se détourner de toutes formes de violence ;
A s’inscrire dans le processus de réconciliation et de paix lancé par le Président Alassane Ouattara’’, exhortent-ils.
Ils sont de toutes les couches sociales, les 230 membres du collectif à être détenus à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan depuis le mois d’Août 2020 pour certains, Septembre, Octobre et Novembre pour d’autres. Membres de la Société civile, ex-combattants, membres des Forces de défense et de sécurité, étudiants, ils sont de toutes les régions du pays, de toutes confessions, de toutes les classes d’âge et des deux genres. Ces détenus regrettent, et très sincèrement aux dires de leur président Ange Dogo Gnato (Juriste de formation, président du Mouvement de Soutien à la Nation, Secrétaire général de la Coalition de l’Organisation de la Société Civile pour l’Unité (COSCU) et ex-membre de l’Aci), Séa Kéi George (ex-militaire), premier vice-président, Loukou Kouamé Charles (étudiant), Secrétaire général, Yéo Marie-Ange (étudiante et militante de la société civile), Secrétaire aux Finances avec qui nous avons longuement échangé par téléphone, d’avoir écouté les mots d’ordre venus des politiques. Seuls face à leur destin, ils implorent le pardon du Chef de l’Etat et de toute la nation.
Laurent Nahounou
laurentmadoun@gmail.com