Crise au Front Populaire Ivoirien : Le siège provisoire saccagé par des inconus, Affi N’Guessan échappe à un assassinat

Le siège provisoire du FPI, l’ancien QG de campagne du président Laurent Gbagbo sis à Cocody Attoban a été attaqué, le lundi 1^er septembre 2014, par une quarantaine de jeunes gens armés de machettes et de Kalashnikovs, tenant des propos très hostiles à Pascal Affi N’Guessan, président du parti.

Selon plusieurs sources concordantes présentes sur les lieux au moment de l’attaque, les « assaillants » certainement soutenus par les frondeurs, sont arrivés au siège provisoire du FPI par de cars de transports inter-urbains communément appelés « Gbaka ». Ils ont à leur passage tout saccagé : les bureaux du Président du parti, de la Secrétaire générale, Mme Monet en prenant le soin d’épargner ceux de Akoun Laurent et de Koua Justin.

Mme Tanoh Ablan Rosa, Secrétaire du siège, M. Kouakou Krah, Chef du cabinet adjoint du président Affi N’Guessan et Fidèle, le vigile ont été battus et blessés par les « assaillants ».

Les agents de Police du 30^ème Arrondissement déployés ont ramené le calme des camarades frontistes ; mais aucun « assaillants n’a malheureusement pas été arrêté. L’enquête qui s’en suivra va permettre l’identification et l’arrestation des « assaillants ». Aussi elle déterminera la cause de cette attaque qui survient seulement deux jours après le Comité central ordinaire du parti du président Laurent Gbagbo, qui s’était terminée à queue de poisson le samedi 30 août 2104.

Le Comité central ordinaire qui devrait débattre sur la Commission Electorale Indépendante (CEI) s’est malheureusement transformé en un « ring de boxe », juste après les propos liminaires du président Affi N’Guessan et dès l’entame des interventions des 277 inscrits. Les esprits calmés, Affi N’Guessan, président de séance de la réunion, l’a suspendu.

Deux camps, les pro-Affi et les anti-Affi, s’affrontent depuis des jours, des semaines voire des mois. Les anti-Affi rapprochent au président du FPI fondé par Laurent Gbagbo d’écarter certains membres de la direction du parti et d’avoir une démarche solitaire. Ils contestent aussi l’entrée et le Représentant (le ministre Dogou Alain) du FPI à la CEI. Ce sont en gros ces griefs qui ont occasionné la bagarre de ce samedi 30 août dernier. Quel honteux spectacle !

Il est certes, très tôt pour imputer l’attaque du siège provisoire du FPI, acte criminel, aux frondeurs, mais les propos tenus par certains « assaillants » tels que : « tôt ou tard nous aurons la peau du président Affi », l’ordinateur du président du FPI, l’unité centrale de celui de la Secrétaire qui contient d’importants fichiers ainsi que les clefs USB contenants des données financières et comptable du parti ayant été emportés nous doutons fort bien d’un simple acte de vandalisme.

La Rédaction avec David Koudougnon