Ils vont disputer leur 5ᵉ Coupe du monde.

5 coupes du monde ! Actuellement, ils ne sont que 4 à avoir réussi cette performance : l’Allemand Lothar Matthäus, l’Italien Gigi Buffon et les Mexicains Antonio Carbajal et Rafa Márquez ! Ils seront rejoints par 4 autres joueurs… et pas des moindres ! Le Mexique semble se spécialiser dans cette rubrique, puisque le portier Guillermo Ochoa et le milieu Andrés Guardado sont dans la sélection… tout comme ils l’étaient en 2006, 2010, 2014 et 2018. Les deux autres se nomment… Leo Messi et Cristiano Ronaldo ! Les deux légendes vivantes du ballon rond sont au sommet du football depuis plus de 15 ans maintenant, et même s’ils ne sont plus à la hauteur de leur top niveau, il est logique de les voir dans leur sélection respective pour la 5ᵉ fois consécutive lors d’une Coupe du monde… On pourrait même se dire qu’au vu de leur statut au sein de leur équipe nationale (capitaines et véritables patrons), il n’est pas impossible que cette Coupe du monde ne soit pas leur dernière. En 2026, Messi aura 39 ans et Ronaldo, 41 ans.

Passons en revue l’histoire de ces joueurs lors des 4 derniers Mondiaux où ils ont été sélectionnés.

Guillermo Ochoa (Mexique)

Il sera normalement titulaire dans les buts du Mexique. Après avoir été remplaçant en 2006 et 2010, Ochoa s’est imposé comme le rempart numéro 1 du Mexique depuis 2014 et compte désormais 129 sélections en équipe nationale. À 37 ans, ça sera plus que probablement son dernier grand tournoi. Il espère briller pour son baroud d’honneur.

Andrés Guardado (Mexique)

36 ans, mais toujours ce visage d’enfant ! Andrés Guardado est l’incarnation de l’éternelle jeunesse. Avec 178 sélections avec le Mexique, il a dépassé son compatriote Claudio Suárez et compte bien franchir la barre des 180 sélections. Pion important, mais pas forcément titulaire en puissance, il devra se battre pour sa place et disputer le plus de matches possibles pour son ultime Mondial. Guardado a d’ores et déjà annoncé sa retraite internationale à l’issue de cette Coupe du monde.

Leo Messi (Argentine) 

À 35 ans, Leo Messi est le plus jeune joueur à rejoindre le club des joueurs ayant pris part à 5 Coupes du monde. Une ligne de plus sur un CV kilométrique. Il ne lui manque que le sacre suprême qu’il a effleuré des doigts en 2014 au Brésil dans une finale perdue face à l’Allemagne. Avec 19 matchs disputés lors des 4 dernières éditions du Mondial, il peut battre le record de l’Allemand Lothar Matthäus qui a disputé 25 rencontres de Coupe du monde. Mais pour ça, il doit disputer 7 rencontres et donc accéder au moins aux demi-finales de la compétition. À la question de savoir si c’était sa dernière Coupe du monde, Messi a répondu : « probablement ». L’avenir nous le dira, mais tout un peuple espère voir la Pulga encore active quelques années au sein de l’Albiceleste. Un sacre mondial est à double tranchant pour l’Argentine. Il consacrerait définitivement Messi comme le plus grand joueur de l’histoire, mais pourrait aussi précipiter sa retraite internationale. Messi pourrait considérer un sacre comme le point final d’une formidable carrière.

Cristiano Ronaldo (Portugal)

Avec 191 sélections et 117 buts en équipe nationale au compteur, Cristiano Ronaldo est un monstre de longévité. Il dispute également au Qatar sa 5ᵉ Coupe du monde. Une compétition qui ne lui a pas vraiment porté chance actuellement. Hormis une demi-finale en 2006, la seule où il n’était pas capitaine du Portugal, il n’a jamais dépassé le stade des huitièmes de finale. Frustrant pour un joueur de sa trempe. Avec 17 matchs disputés en 4 Coupes du monde, Ronaldo peut rejoindre Miroslav Klose et dépasser Paolo Maldini s’il atteint les demi-finales de la compétition. Buteur héroïque il y a 4 ans, pourra-t-il encore peser de tout son poids à bientôt 38 ans ? Rien ne dit par contre qu’il sera à la retraite en 2026… Connaissant la force de travail de CR7, il pourrait encore disputer une Coupe du monde dans 4 ans. Wait and see.

Les joueurs les plus vieux et les plus jeunes de cette Coupe du monde 

Les plus vieux

Alfredo Talavera, à 40 ans, le portier mexicain est le doyen de la 22ᵉ Coupe du monde au Qatar.

Alfredo Talavera (Mexique) : 40 ans, né le 18 septembre 1982. C’est le doyen de la 22ᵉ Coupe du monde au Qatar. Le portier mexicain a passé toute sa carrière dans son pays natal et dispute son second Mondial comme doublure de Guillermo Ochoa.

Atiba Hutchinson (Canada) : 39 ans, né le 8 février 1983. Passé notamment par le FC Copenhague et le PSV Eindhoven, et valeur sûre du Besiktas Istanbul depuis près de 10 ans, Hutchinson est le doyen des joueurs de champ de cette Coupe du monde, sa première évidemment. Le couronnement d’une carrière internationale pendant laquelle, pour l’instant, il a porté 97 fois le maillot du Canada.

Pepe (Portugal) : 39 ans, né le 26 février 1983. Lui, on ne le présente plus ! À 39 ans, Pepe, le rugueux défenseur de Porto est toujours bel et bien là. Sa sélection n’était pas sûre et certaine à cause d’une délicate blessure au genou, contractée en septembre. Mais l’abnégation de Pepe n’est plus à prouver. Il disputera, au Qatar, sa 4ᵉ Coupe du monde.

Eiji Kawashima (Japon) : 39 ans, né le 20 mars 1983. Le gardien du Japon dispute sa 3ᵉ Coupe du monde après 2010 et 2018. Il espère effacer le spectre de cette fin de match folle face à la Belgique en 2018 où, après avoir mené 2-0, le Japon s’est finalement incliné 3-2 pendant les arrêts de jeu, en huitièmes de finale.

Dani Alves (Brésil) : 39 ans, né le 6 mai 1983. C’est la surprise du chef dans la Seleção. Le sélectionneur Tite a retenu Dani Alves, actif désormais au Mexique, après une dernière pige européenne au Barça. En manque de temps de jeu, Alves sera surtout là en sa qualité de rassembleur et de leader du vestiaire. Un choix tactique.

Remko Pasveer (Pays-Bas) : 39 ans, né le 8 novembre 1983. Le gardien de l’Ajax dispute son premier Mondial à 39 ans. Titulaire à l’Ajax, il devrait aussi être dans les cages des Pays-Bas où Louis van Gaal n’a sélectionné que des novices à l’échelon international. Une consécration pour un joueur qui aura grimpé les échelons petit à petit pendant près de 20 ans.

Les plus jeunes

Youssoufa Moukoko, 18 ans, né le 20 novembre 2004, est le tout jeune international allemand.

Youssoufa Moukoko (Allemagne) : 18 ans, né le 20 novembre 2004. Le tout jeune international allemand a fêté ses 18 ans le jour même de l’ouverture de la Coupe du monde. Profitant notamment du forfait de Timo Werner pour rejoindre la sélection de Flick, Moukoko est le benjamin de la compétition.

Garang Kuol (Australie) : 18 ans, né le 15 septembre 2004. Son nom ne vous dit peut-être encore rien, mais ça ne saurait tarder. À tout juste 18 ans, le jeune prodige du football australien va rejoindre un grand de l’Europe dès janvier 2023, à savoir Newcastle. Il entend bien confirmer son statut de nouvelle pépite du football mondial.

Gavi (Espagne) : 18 ans, né le 5 août 2004. Auréolé du titre de Golden Boy 2022 lors de la dernière cérémonie du Ballon d’or, le jeune prodige du Barça commence déjà à décrocher les lauriers. Présenté comme le futur taulier du Barça, mais aussi de la Roja, Gavi entend bien porter haut les espoirs de l’Espagne.

Jewison Bennette (Costa Rica) : 18 ans, 15 juin 2004. Ailier gauche vivace du Sunderland AFC, Jewison Bennette est probablement le moins connu de cette liste des jeunes pépites qui fouleront les terrains du Qatar.

Bilal El Khannouss (Maroc) : 18 ans, né le 10 mai 2004. Actif du côté de Genk en Belgique, El Khannouss réalise une superbe saison avec son club qui est largement en tête de la D1A belge. Doté d’une vitesse et d’une technique redoutables, le jeune Marocain sera à surveiller de près. 

Les grands absents

Forfaits

Blessé au genou depuis le début de la saison, Paul Pogba est une grosse perte pour la France.

Chaque Coupe du monde a aussi son lot d’absences de marque. Tout le monde a encore en tête cette blessure de Djibril Cissé la veille de la Coupe du monde 2006. Mais d’autres ont également loupé un Mondial suite à une blessure. On citera Romario en 1998, Gerrard en 2002, Beckham et Ballack en 2010 ou encore Falcao et Ribéry en 2014.

Petit tour des malchanceux de cette Coupe du monde 2022 :

Ben Chilwell (Angleterre) : le défenseur des Three Lions et de Chelsea a vu ses espoirs de Coupe du monde s’envoler lors du match de Ligue des champions opposant Chelsea au Dinamo Zagreb. Touché à la cuisse, le latéral gauche reste donc à la maison alors que les espoirs de guérison étaient jugés crédibles dans un premier temps.

Philippe Coutinho (Brésil) : Coutinho ne rejouera pas en 2022, il faudra bien attendre janvier 2023 pour le revoir sur un terrain. C’est une blessure récurrente au quadriceps qui met le joueur d’Aston Villa sur la touche pour le Mondial.

Reece James (Angleterre) : autre joueur important de l’Angleterre et de Chelsea, Reece James, comme son coéquipier Ben Chilwell, a vu ses chances de participer à la Coupe du monde au Qatar s’envoler suite à une blessure contractée face à l’AC Milan, également en Ligue des champions.

Diogo Jota (Portugal) : joueur très important et efficace au sein du Portugal et de Liverpool, Diogo Jota est blessé au mollet. La gravité de la blessure survenue il y a plus d’un mois maintenant ne laissait que très peu de place au suspense. C’est désormais confirmé, il ne sera pas là.

N’Golo Kanté (France) : N’Golo Kanté fût l’un des principaux artisans du sacre de l’équipe de France en 2018 en Russie. Touché aux ischio-jambiers, le métronome des Bleus et de Chelsea est l’un des grands absents de la liste de Didier Deschamps… mais il n’est pas le seul…

Presnel Kimpembe (France) : le rugueux défenseur du PSG a tout essayé pour être rétabli pour s’envoler avec les Bleus au Qatar. Il faisait même partie de la sélection de Didier Deschamps en date du 9 novembre dernier. Mais Kimpembe est touché au tendon d’Achille et a lui-même annoncé qu’il n’était pas apte à disputer cette Coupe du monde et à défendre le titre remporté il y a 4 ans.

Christopher Nkunku (France) : jamais deux sans trois… Le célèbre adage est en partie vrai pour l’équipe de France. Mais dans le cas de Nkunku, la blessure est toute récente et résulte d’un contact à l’entraînement avec Camavinga. Le joueur de Leipzig a très vite compris que c’était fini, constatant que son genou avait un peu trop tourné. C’est une entorse fatale pour lui.

Paul Pogba (France) : et même jamais trois sans quatre pour les Français. Au même titre que N’Golo Kanté, Paul Pogba était d’ores et déjà annoncé forfait avant l’annonce de la liste du coach fédéral. Blessé au genou depuis le début de la saison, Pogba reste sur une première partie d’exercice vierge de tout match. Il s’est battu comme un lion pour revenir, mais n’est finalement pas rétabli. Encore une grosse perte pour la France.

Timo Werner (Allemagne) : après les genoux, les cuisses et autres, c’est au tour de la cheville dans le cas de Timo Werner. L’attaquant allemand est blessé depuis un bon mois et ne rejouera qu’en 2023.

Georginio Wijnaldum (Pays-Bas) : alors qu’il avait trouvé un bon point de chute à l’AS Rome, le talentueux milieu de terrain des Pays-Bas s’est fracturé le tibia. Une blessure sérieuse… trop pour pouvoir espérer faire partie de la sélection déjà très relevée de Louis van Gaal.

Sadio Mané (Sénégal)

La nouvelle est tombée le jeudi 17 novembre 2022. Sélectionné par Aliou Cissé pour rejoindre le Qatar avec le Sénégal malgré une blessure contractée en Bundesliga à 15 jours du début de la Coupe du monde, Sadio Mané sera le principal absent parmi les équipes qualifiées. Deuxième du dernier Ballon d’or, l’attaquant du Bayern Munich était en pleine forme. Un coup du destin qui fait mal aux troupes de Cissé. Les derniers vainqueurs de la Coupe d’Afrique des nations perdent là leur principale arme offensive.

Le choix des sélectionneurs

À côté des blessés, il y a aussi les fameux choix des sélectionneurs. Et des surprises, il y en a déjà eu… Fàbregas, Icardi et Benzema en 2018 ; Terry et Tevez en 2014 ; Ronaldinho, Vieira et Van Nistelrooy en 2010… et la liste est encore longue. Cette 22ᵉ Coupe du monde ne déroge pas à la règle avec son lot d’absences marquantes suite au choix des entraîneurs.

David de Gea (Espagne) : auteur d’une saison correcte, mais pas extraordinaire en Premier League avec Manchester United, David de Gea n’est pas parvenu à convaincre Luis Enrique de le prendre dans la sélection de la Roja qui s’envole pour le Qatar. Unai Simón, David Raya et Robert Sánchez lui ont été préférés. Le portier de United aurait pu disputer sa 3ᵉ Coupe du monde.

Roberto Firmino (Brésil) : c’est le luxe du choix… Quand un secteur de jeu est déjà très, voire trop bien fourni, l’entraîneur doit faire des choix pour veiller au bon équilibre des forces en présence. C’est exactement ce qui s’est passé pour l’entraîneur du Brésil, Tite, au moment de coucher les 26 noms des Brésiliens qui se battront pour décrocher une 6ᵉ étoile. Neymar, Vinicius, Raphinha, Richarlison et Gabriel Jesus seront bien là, au détriment de Firmino, pourtant auteur d’une très bonne saison dans les rangs de Liverpool.

Mats Hummels (Allemagne) : l’absence de Mats Hummels de la Mannschaft est l’un des choix les plus interpellants. En pleine révolution, l’Allemagne cherche des nouveaux leaders et se présentera au Qatar plutôt avec un statut d’outsider que de favori. Mais alors que Hummels est un leader naturel, ayant réalisé toute sa carrière en Allemagne, Hansi Flick a tout de même décidé de se passer de ses services. À 33 ans, c’est peut-être la fin de Hummels au sein de la Mannschaft.

Sergio Ramos (Espagne) : déjà sur la touche lors de l’Euro 2020, Sergio Ramos savait que sa place au sein des 26 sélectionnés de la Roja pour disputer la Coupe du monde au Qatar allait dépendre de plusieurs facteurs. Son état de forme d’abord. Et là, on peut dire que le défenseur de 36 ans, avec 180 sélections, a fait le boulot. Solide en club au PSG, il est désormais titulaire dans la défense à 3 prévue par Galtier. La concurrence ensuite. Et c’est sûrement là que la différence s’est faite. Difficile en effet pour l’entraîneur de l’Espagne de laisser des joueurs comme César Azpilicueta, Eric García et Pau Torres à la maison. Cette Coupe du monde aurait dû être la 5ᵉ de Ramos.

Renato Sanches (Portugal) : autre joueur du PSG à rester au pays, Renato Sanches loupe une nouvelle fois la Coupe du monde. Dans son cas, c’est plutôt le manque de temps de jeu qui explique le choix du sélectionneur portugais.

 

Boagnapi Dalin
boagnapidalin@afriquessor.co.uk