Sanogo Amara, le 1er vice-président du Snivvoci, qui assure l’intérim de la présidence du SNIVVOCI et ses camarades du Bureau du Snivvoci entendent remettre leur syndicat sur les rails.

Rififi dans le secteur de l’importation et de vente de véhicules d’occasion en Côte d’Ivoire, pourrait-on dire. A peine investi le 19 Septembre 2020, le bureau exécutif du Syndicat national des importateurs et vendeurs de véhicules d’occasion de Côte d’Ivoire (Snivvoci) traverse une grave crise. Une ‘’guerre’’ de leadership s’y est installée depuis l’éviction de Méité Bakary, le président-fondateur, par la majorité de ses pairs, à peine deux mois après la cérémonie d’investiture co-parrainée par le Ministre Konaté Sidiki et l’Architecte d’intérieur Simplice Nobou. De quoi s’agit-il ?

Dans le dernier trimestre de l’année dernière, les réseaux sociaux diffusaient une vidéo d’un groupe de membres du bureau exécutif, annonçant l’éjection de Méité Bakary de la présidence de leur syndicat et remplacé à ce poste par Sanogo Amara, le premier vice-président. La réponse ne s’est pas fait attendre. A son tour, celui diffuse la sienne, dans laquelle il dit ne pas se reconnaître dans la démarche de ses camarades. Bien plus, il prononce leur démission, parce que, dit-il en substance, ‘’c’est moi qui les ai nommés, et les textes sont clairs qu’ils ne peuvent pas convoquer une assemblée extraordinaire pour me démettre. D’ailleurs, j’ai porté plainte au Tribunal contre ce vice-président et tous ces usurpateurs’’, a-t-il déclaré dans la vidéo. Soutenant leur démarche, les dissidents disent ne plus se reconnaître en ‘’un président qui, déjà, ternit l’image du Syndicat, en se rendant coupable de malversations au détriment de tiers, quand bien même cela ne concerne pas la marche de la structure’’.

En attendant une autre assemblée générale régulière dans les tout prochains jours, de tous les membres des instances statutaires, il est reproché au président, presque sorti, plusieurs délits. Il s’agit, entre autres, de celui d’abus de confiance au détriment de l’un de ses co-parrains à hauteur de 110 millions de francs Cfa pour l’achat de trois véhicules à importer, pour lequel il a séjourné au violon de la Police pendant deux semaines, avant de se voir libéré au Parquet après avoir promis de remettre lesdits véhicules dans les deux mois qui suivent sa libération provisoire. Les deux mois sont écoulés depuis plusieurs semaines, et rien n’y a encore été fait. Il y a aussi le délit d’abus de confiance au détriment de son beau-frère à hauteur de 35 millions de francs Cfa, et cinq millions au détriment d’un homme de la communication. Les plaintes se multiplient au Commissariat du 35ème Arrondissement de Police de Cocody-Palmeraie, selon des sources proches du dossier.

Afin d’avoir sa part de vérité, toutes nos démarches à l’endroit du président démis sont demeurées vaines jusqu’à ce jour.

Pour l’heure, les activités de ce syndicat sont en berne, et les membres se sentent désabusés.

Laurent Nahounou
laurentmadoun@gmail.com