A l’occasion de la commémoration de la journée internationale de la femme rurale, la ministre Anne Ouloto en charge de la solidarité, de la famille et de la femme a lu la déclaration du gouvernement ivoirien:
“Chers Compatriotes,
Depuis 1996, faisant suite à la 4ème Conférence Internationale des Femmes de Beijing, en septembre 1995, l’Assemblée Générale des Nations-Unies a décrété le 15 Octobre comme date de célébration de la Femme Rurale dans le monde.
Cette reconnaissance internationale du rôle de la femme rurale, est à l’initiative du groupe « Femmes en Agriculture » de la Fédération Internationale des Producteurs Agricoles (FIPA), qui à su mettre en évidence leurs contributions, naguère peu reconnues, à la sécurité alimentaire et au développement agricole et rural dans le monde.
Selon la Fondation du Sommet Mondial des Femmes, les Femmes Rurales représentent plus du quart de la population mondiale. Elles contribuent ainsi très significativement au bien-être de la communauté, au développement des économies rurales, et conséquemment des économies nationales.
A cet effet, les données de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) révèlent : 60 à 80% de la production vivrière des pays en voie de développement est assurée par les femmes rurales. Elles assurent 90% des besoins des ménages en eau et en combustible. Elles se chargent en totalité des opérations de transformation des aliments dans le ménage.
Ces chiffres qui montrent bien que les femmes rurales détiennent le monopole de la production vivrière, qu’elles sont les ouvrières de la sécurité alimentaire, de l’économie et de la stabilité des campagnes, contrastent paradoxalement avec leurs conditions de vie et l’extrême pauvreté qu’elles subissent.
Au regard de cette situation d’injustice, les Nations-Unies se sont saisies de la question en vue d’apporter une réponse mondiale. Ainsi, ont-elles adopté pour la 56ème session de la Condition de la Femme, de mars 2012 à New York, le thème «Autonomisation des Femmes Rurales et leur rôle dans l’élimination de la pauvreté et de la faim, le développement et le règlement des défis actuels».
Le Gouvernement ivoirien, aspirant à plus de justice sociale, et dans sa volonté d’accéder à l’égalité de genre, s’inscrit parfaitement dans cette perspective. Aussi, invite-t-il pour cette année 2013, tous les acteurs au développement à la réflexion sur le thème « Place de la Femme Rurale dans l’atteinte de l’objectif de la Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020 ».
Le but est de faire contribuer toutes les forces vives et particulièrement les Femmes Rurales, dans la justice et l’équité, à l’édification nationale.
Ainsi, le Gouvernement s’impose-t-il un développement équilibré axé sur l’être humain, sur la réduction des inégalités et l’éradication de l’extrême pauvreté. Cette option induit la prise de mesures en vue de l’accès accru des femmes aux ressources de production et de leur autonomisation, dans toutes leurs composantes.
Chers Compatriotes,
Il est fondamental d’assurer les droits de la femme rurale, l’égalité des chances et corriger les injustices. Il est fondamental également de la rétribuer selon son travail pour assurer l’équilibre de la société et promouvoir le développement durable.
En assurant l’égalité et la justice pour tous, l’on amplifie la dynamique de développement. C’est pour cela que nous devons ensemble oeuvrer à plus d’égalité, avec une attention particulière aux femmes et spécifiquement aux femmes rurales, parce qu’elles font vivre le monde.
Ivoiriens, Ivoiriennes
Chers Compatriotes,
En cette journée Internationale de la Femme Rurale, notre soutien individuel et collectif devra être acquis aux Femmes Rurales en vue d’accroître leurs capacités d’action et garantir notre propre sécurité : sécurité des ménages, sécurité alimentaire, dynamisme de l’économie rurale, stabilité des campagnes, développement durable pour tous et émergence de la Côte d’Ivoire.
Je vous remercie.”