Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire : « les difficultés de la presse peuvent être perçues comme un recul de la démocratie »
Recevant les journalistes de Côte d’Ivoire pour partager un déjeuner de nouvel an, le 09 janvier 2023, Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, a laissé entendre que « les difficultés de la presse peuvent être perçues comme un recul de la démocratie », avant de promettre soutenir la presse écrite.
Mobilisés autour, de leur porte-parole, Sangaré Abdoulaye, les journalistes de Côte d’Ivoire, par la voix de celui-ci, ont dépeint le tableau sombre de leur profession et mis particulièrement en lumière les nombreuses difficultés qui tirent la presse écrite vers une mort programmée, tout en invitant par ailleurs, les pouvoirs publics du pays, notamment la chambre basse du parlement et l’exécutif à se saisir illico de la question.
Heureux de recevoir les journalistes du pays, le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, a d’entrée, indiqué que « les difficultés de la presse peuvent être perçues comme un recul de la démocratie », avant d’ajouter qu’à l’instar de l’Assemblée nationale dont il est le président, les médias constituent l’un des socles de la consolidation de la cohésion sociale.
À ce propos, précisera-t-il à l’endroit des journalistes, que « le renforcement de la cohésion sociale à un autre socle, c’est la presse, ce sont les médias, car vous êtes porteurs de message. Vous êtes l’éveil des consciences, car lorsque l’information porte des germes de la division, la division s’installe. Et lorsque l’information porte les valeurs du rassemblement, le rassemblement s’installe. Nous voulons, avec vous, porter les valeurs du rassemblement. C’est avec vous que nous devons renforcer la cohésion sociale nonobstant les chapelles politiques auxquelles certaines sont adossées. Tout ceci participe de la vitalité démocratique », avant d’expliquer que la presse a un rôle important à jouer dans la consolidation de la démocratie en Côte d’Ivoire.
Pour sa part donc, « les compétitions politiques sont légitimes. La contradiction accompagne les bonds qualitatifs. Il faut la contradiction pour combattre l’unicité de la pensée (…) et tout ceci doit se faire sur un socle de transparence, d’objectivité mais surtout dans la recherche permanente de l’épanouissement de nos populations. »
Quant à apporter des solutions idoines pour « sauver » la presse du pays, Adama Bictogo, souligne que « c’est donc normal que l’Assemblée nationale soit porteuse de message auprès de l’Exécutif pour qu’ensemble nous puissions voir par quels moyens nous puissions agir » et affirme que « pour l’année qui s’ouvre, nous allons voir dans quelle mesure nous pouvons accompagner la presse écrite », au regard bien entendu des difficultés et pistes identifiées.
Adingra OSSEI
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