APA | jeudi 20 mars 2014
Abidjan (Côte d’Ivoire) – Le gouvernement ivoirien a marqué, jeudi, son “accord” pour remettre Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé le garde des sceaux, ministre de la justice, des droits de l’homme et des libertés publiques, Mamadou Gnénéma Coulibaly à l’issue d’un Conseil des ministres présidé par le Président Alassane Ouattara.
“Le gouvernement a marqué son accord” pour remettre à la CPI, M. Charles Blé Goudé, a-t-il ajouté, précisant que toutes les dispositions seront prises pour permettre l’exécution “rapide de cette décision”.
“Aujourd’hui, nous répondons favorablement à la demande de la CPI”, a poursuivi le garde des sceaux, ministre de la justice, des droits de l’homme et des libertés publiques, soulignant que le “cas de Charles Blé Goudé est particulier”.
Dans cette foulée, il a rappelé que c’est M. Blé Goudé qui a introduit la violence dans les universités ivoiriennes à travers la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI).
“En 2005, c’est lui qui a fermé plusieurs entreprises en s’en prenant aux coopérants (…) En 2010, c’est qui lui qui a demandé que les véhicules de l’ONUCI soient caillassés”, a expliqué Mamadou Gnénéma Coulibaly.
Selon lui, “Charles Blé Goudé incarne en soit la violence et la douleur”. “Nous estimons que le tort causé à la communauté internationale fait que cette communauté peut le juger”, a conclu le ministre Coulibaly.
La Cour pénale internationale (CPI) a rejeté, le 3 lundi mars dernier, la demande de sursis formulée par la Côte d’Ivoire à propos de Charles Blé Goudé et a exigé le transfert à La Haye de l’ex-leader des jeunes proches de l’ancien Chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo.
Le 13 janvier dernier, dans ses observations concernant la demande d’arrestation et de remise de Charles Blé Goudé, à la CPI, la Côte d’Ivoire avait prié “la Chambre préliminaire I de faire droit au sursis à l’exécution de cette demande de transfèrement”.
Les conseils de l’Etat de Côte d’Ivoire Me Jean-Pierre Mignard et Jean-Paul Benoît avaient également prié la Chambre préliminaire I de « fixer au 13 avril 2014 la date de clôture du sursis à exécution ».
Charles Blé Goudé, l’ex-leader des jeunes proches de l’ancien Chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, est poursuivi par la CPI en tant que co-auteur indirect de meurtres, de viols et autres formes de violences sexuelles, d’actes de persécution et autres actes inhumains pendant la crise postélectorale survenue sur le territoire de Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril.
LS/APA