Damana Adia Pickass, Secrétaire général du PPA-CI

Plusieurs militants du PPA-CI, interpellés le 24 février 2023, le jour d’audition de leur Secrétaire général, Damana Adia Pickass, au 10e cabinet du juge d’instruction, ont été placés sous mandat de dépôt et transférés à la Maison d’Arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), le lundi 27 février 2023. Pour le PPA-CI, ces arrestations sont le signe de la fébrilité du régime d’Abidjan.

Ce sont au total, 33 militants du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), qui répondant à l’appel à la mobilisation lancé par leur parti, pour accompagner Damana Adia Pickass, convoqué au 10e cabinet du juge d’instruction, sis au Deux-plateaux, qui ont été interpelés, détenus à la préfecture de police d’Abidjan depuis le 24 février 2023 et qui ont été placés sous mandat de dépôt et déférés à la MACA, au motif de « trouble à l’ordre politique ».

Si les circonstances ayant concouru à leur arrestation, restent encore méconnues, il va falloir attendre l’ouverture du procès, prévu dans 15 jours pour en savoir davantage.

Entre temps, Damana Adia Pickas, accusé par le Procureur de République d’Abidjan, Adou Richard, « d’atteinte à la sûreté de l’État, de participation à des activités de terrorisme, blanchiment d’argent et de détention d’armes », dans l’attaque survenue sur le camp militaire du deuxième bataillon projetable, situé à Anokoua Kouté, dans la commune d’Abobo, dans la nuit du 20 au 21 avril 2021, a été placé sous contrôle judiciaire et remis en liberté provisoire depuis le 24 février dernier.

Que cachent ces dernières interpellations dans les rangs du PPA-CI, parti, fondé par Laurent Gbagbo qui s’échine visiblement à s’implanter et à remobiliser ses militants pour la reconquête du pouvoir d’État en 2025 ?

Sans aucun doute, les joutes électorales prévues en octobre et novembre dans le pays, seront âprement disputées et chaque formation politique, entend se donner toutes les chances pour remporter le maximum de mairies et de conseils régionaux. Et ce, pour mieux assurer leur éventuelle victoire aux élections présidentielles de 2025.

Si les frasques des partis de l’opposition s’enchainent avec les interminables interpellations judiciaires ou des contrôles judiciaires à l’encontre de leurs leaders, le parti au pouvoir, le RHDP, quant à lui, tente de préserver ses acquis et à contenir les frustrations en son sein, mais surtout, les mécontentements de ses militants dans certaines régions du pays, suites aux dernières nominations de plusieurs de ses cadres, en qualité de candidat du parti aux prochaines élections locales.

Par ailleurs, réunis à la place Ficgayo, le 25 février dernier, les militants du PPA-CI, continuent de maintenir la flamme de la mobilisation et d’extérioriser davantage leur volonté farouche de reconquérir le pouvoir d’État et, à l’exercer sans haine et vengeance.

« Ils n’ont pas à avoir peur parce qu’il ne faudrait pas qu’ils pensent que nous sommes comme eux, il ne faudrait pas qu’ils croient que nous gouvernerons comme eux, il ne faudrait pas qu’ils pensent que nous allons nous venger, il ne faudrait pas qu’ils pensent que nous allons faire la chasse aux sorcières. Il ne s’agira pas d’instrumentaliser la Justice contre nos opposants » a clairement affirmé Damana Adia Pickass, devant une foule de militants.

Adingra OSSEI (Correspondant)