Koukougnon Christ Yvon, alias Johnny Patcheko, cyber-activiste

Londres, 1er décembre 2024 – Dans une déclaration émotive et percutante publiée sur sa page Facebook, Koukougnon Christ Yvon, alias Johnny Patcheko, cyber-activiste et ancien communicant du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), a annoncé sa démission, soulevant des questions cruciales sur la dynamique interne du parti et l’état de la démocratie en Côte d’Ivoire.

Patcheko, dans son message, a exprimé des sentiments de tristesse et de désenchantement, révélant des pratiques préoccupantes au sein du RHDP qui, selon lui, vont à l’encontre des idéaux de solidarité et de paix affichés par le parti. Son parcours personnel, marqué par l’exil et l’inspiration puisée dans le modèle finlandais de développement, témoigne de son engagement profond envers la Côte d’Ivoire et de son aspiration à bâtir une société prospère et juste.

Critique du RHDP et Révélations Alarmantes

Dans sa déclaration, Patcheko a exprimé sa passion initiale pour le RHDP et sa confiance en la vision du président Alassane Ouattara, mais il a également dénoncé une réalité qu’il qualifie de “déconcertante” : la critique constructive à l’intérieur du parti est étouffée, tandis que seules les critiques visant l’opposition sont tolérées. Cette culture de méfiance, qu’il décrit comme empreinte de “méchanceté” et de rivalités internes, a conduit à des comportements qu’il considère comme destructeurs et contraires aux valeurs républicaines.

Le point culminant de sa déclaration réside dans la révélation de menaces de mort et de tentatives de “guet-apens” dont il aurait été victime. Ces accusations soulèvent des préoccupations majeures concernant la sécurité des dissidents politiques et l’état de la démocratie en Côte d’Ivoire.

Un Appel à l’Introspection et à la Transparence

Johnny Patcheko a exprimé sa désillusion face à une structure politique où les égos et les intérêts personnels semblent dominer le bien commun. Il a appelé le RHDP à une introspection profonde, souhaitant un retour aux valeurs fondamentales d’Houphouët-Boigny, axées sur la paix, la solidarité et la prospérité. Ce rappel des principes fondateurs résonne comme un plaidoyer pour une politique ivoirienne plus inclusive et responsable.

Cependant, son appel ne se limite pas au RHDP. En se retirant, il interpelle l’ensemble de la classe politique ivoirienne, soulignant la nécessité d’une transformation vers une culture politique basée sur la transparence, la solidarité et le respect des droits de l’homme.

Un Signal d’Alerte pour le RHDP et la Côte d’Ivoire

La démission de Johnny Patcheko pourrait être interprétée comme un signal d’alarme pour le RHDP et d’autres partis politiques ivoiriens. Elle met en lumière les tensions internes, les défis de gouvernance et les dérives dans la pratique démocratique au sein des partis. Cette décision audacieuse reflète non seulement une crise interne, mais aussi une remise en question plus large de la manière dont la politique est pratiquée en Côte d’Ivoire.

En conclusion, cette démission éclaire les défis persistants de gouvernance et de démocratie dans le pays. Alors que Johnny Patcheko se retire avec l’espoir que le RHDP retrouvera un jour les vertus qui ont guidé sa création, il laisse derrière lui une question essentielle : comment les partis politiques ivoiriens peuvent-ils évoluer vers une culture politique fondée sur la responsabilité, la bienveillance et le respect des valeurs républicaines ?

Le futur politique de la Côte d’Ivoire pourrait bien dépendre de la réponse à cette interrogation fondamentale.

Simplice ONGUI
osimgil@yahoo.co.uk