À l’occasion d’une cérémonie de présentation de vœux de nouvel an, organisée ce mercredi 11 janvier 2023 à Abidjan dans les locaux de la CEI, Coulibaly-Kuibiert, président de la commission électorale indépendante (CEI) a déclaré s’engager à « appliquer strictement les dispositions du Code électoral afin de produire une liste électorale crédible. »
Connue comme étant la seule et unique institution de régulation des élections en Côte d’Ivoire, la commission électorale indépendante (CEI) a été créée en application des dispositions de la Constitution ivoirienne le 9 octobre 2001, pour veiller sur l’organisation et la supervision du référendum, ainsi que sur la transparence des élections. Mais, depuis les élections présidentielles de 2010 et de 2015, elle ne cesse d’être livrée à la vindicte populaire, par les Ivoiriens, surtout par ceux de l’opposition, pour des cas supposés de fraude et de partialité au profit, le plus souvent du parti au pouvoir.
Pour donc éviter toute polémique sur sa crédibilité et rassurer les Ivoiriens de son impartialité, la CEI, avec son président Coulibaly-Kuibiert, entend mettre tout en œuvre pour la bonne tenue des élections municipales et législatives, prévues pour se tenir en octobre et novembre 2023, sur toute l’étendue du territoire nationale.
Suite à la phase d’enrôlement des électeurs qui s’est tenue en Mai dernier, l’opération de la révision de la liste électorale (RLE) est à l’étape du traitement des données collectées et « après celle-ci, suivra l’affichage de la liste provisoire qui ouvrira la phase du contentieux de la RLE », a indiqué Coulibaly-Kuibiert.
En effet, l’affichage de la liste électorale provisoire sera l’occasion pour eux de vérifier s’ils figurent in fine sur la liste électorale, si la mise à jour de leurs données personnelles sur le fichier électoral est effective et correcte.
Les électeurs pourront également réclamer l’inscription des omis ou solliciter la radiation de certaines catégories de personnes de la liste électorale.
Pour Coulibaly-Kuibiert, président de la commission électorale indépendante « cette phase de traitement du contentieux de la liste électorale qui précède la production de la liste électorale définitive 2023, requiert l’implication de tous, principalement celle des électeurs et des acteurs politiques.»
Respecter le choix des électeurs
Pour cette prochaine vague d’élections en Côte d’Ivoire, les électeurs auront le libre arbitre de choisir leurs futurs dirigeants locaux, et ce, selon leur convenance et leurs besoins.
À cet effet, «la Commission électorale indépendante fera en sorte que la désignation des élus s’effectue dans le respect des lois et que les résultats proclamés soient le reflet exact du choix exprimé par les électeurs dans les urnes » a tenté de rassurer Coulibaly-Kuibiert, président de la CEI.
Rendre la liste électorale disponible dans les délais annoncés
La commission électorale indépendante entend rigoureusement jouer son rôle d’unique arbitre du jeu électoral en côte d’ivoire. Elle a donc veillé au strict respect des délais impartis pour chaque étape de l’établissement de la liste électorale définitive 2023. Partant de l’étape de l’inscription jusqu’à celle de la révision.
Pour arriver à la tenue d’élections crédibles et surtout sans violences, dans le strict respect des dispositions légales en vigueurs, précisément en matière électorale, Coulibaly-Kuibiert, président de la commission électorale indépendante (CEI), a affirmé que « la liste électorale définitive 2023 sera disponible dans les délais légaux, c’est-à-dire au plus tard trois mois avant les élections municipales et régionales».
Au-delà, de toutes les assurances données par le président de la CEI, les partis politiques de l’opposition ivoirienne, restent davantage vigilants et n’accordent toujours pas du crédit à la CEI, fortement dominé par les représentants du chef de l’État, Alassane Ouattara, outre le représentant du RHDP, au sein de la Commission centrale de l’institution, dirigée Coulibaly-Kuibiert, jugé proche du régime au pouvoir.
Quelle CEI, pour les élections de tous les dangers de 2025 ? Voilà la principale inquiétude des ivoiriens, déchirés entre le scepticisme et la peur de revivre les tristes événements de 2011.
Djeni S.