Chère consœur, cher confrère,
Ces mots sont aujourd’hui plus que jamais vrais et importants, car nous sommes, toutes et tous, frères et sœurs retrouvés dans la même situation. Celle d’exposition au risque de contamination, qui ne fait que grandir du fait de la particularité de notre profession dont le sens même est d’être en première ligne des événements. Celle de difficultés d’exercer notre métier étant confiné(e)s et, pour beaucoup, limité(e)s dans notre liberté de parole par des règles drastiques d’état d’urgence ou autres mesures réglementaires en vigueur. Celle d’incertitudes aussi quant à l’avenir, car dans la crise économique qui va sans doute suivre la pandémie, les entreprises de médias risquent de se retrouver parmi les plus vulnérables. Et souvent, pourquoi se le cacher, les plus désirées à abattre aussi.
Je voudrais m’attarder tout spécialement sur le problème de maintien en détention des journalistes dont la seule faute est d’avoir exercé leur métier qui est un double crime en ces temps de pandémie. Le cas de notre confrère algérien Khaled Drareni est est une illustration vibrante, et il est loin d’en être le seul.
Qu’est-ce qu’on peut opposer à cette réalité ? En premier lieu, notre solidarité et notre capacité de se serrer les coudes, en oubliant les querelles des egos. Le virus qui ne connaît ni les riches, ni les pauvres, ni les leaders, ni les « soldats », ne devrait-il pas nous réapprendre les plus grandes de valeurs – l’amour, le respect, l’unité ?…
Dans cette épreuve planétaire, l’UPF doit plus que jamais nous unir.
Pour rester à votre écoute, nous avons pris des mesures nécessaires pour assurer la continuité de nos services, en mettant le siège sous le mode de télétravail.
Cependant, nous avons été obligés de reporter nos événements, aussi bien au niveau local qu’international, pour un délai qu’on ne connaît pas encore. Nous vous en tiendrons informés en temps réel.
Merci à chacune et à chacun pour ce lien que vous maintenez avec nous en nous envoyant vos messages et en nous tenant au courant de la vie des sections en ces temps difficiles. Un premier résumé de ces échanges est publié dans ce numéro d’Infolettre qui représente, sans le dire, un numéro spécial.
Prenez bien soin de vous et de vos familles !
Au plaisir de vous retrouver toutes et tous en bonne santé et pleins de nouveaux projets,
Avec beaucoup d’amour et d’amitié,
Zara Nazarian,