Trois hebdomadaires indépendants paraissant à Brazzaville ont été suspendus de parution pendant neuf mois par l’organe de régulation qui leur reproche d’user de l’injure, de la diffamation et du mensonge. Pour les responsables des organes sanctionnés, ils ‘agit de sanctions parce qu’ils ne font pas allégeance au pouvoir.
Avec notre correspondant à Brazzaville,
Si l’hebdomadaire Sel-Piment écope de sa première sanction, La Voix du Peuple et Le Glaive, présentés comme des récidivistes, sont suspendus pour la énième fois. Et cette fois-ci, la suspension est très lourde : neuf mois.
«Les trois médias… depuis toujours s’illustrent dans le non respect des normes éthiques et déontologiques, explique Philippe Mvouo, président du Conseil supérieur de la liberté de communication. L’injure, la diffamation, le mensonge, sont pour eux les seuls moyens qu’ils utilisent dans leur écriture – et c’est pourquoi nous avons sévi avec force, évidemment en application des textes en vigueur dans notre pays. Et nous avons appliqué la mesure la plus sévère chez nous. C’est une suspension de neuf mois».
Pour Guy Milex M’Bonzi, directeur de publication de La Voix du Peuple, les arguments avancés par le Conseil sont des faux-fuyants. Pour lui, l’organe de régulation ne sanctionne que des journaux qui ne font pas allégeance au pouvoir. «… Donc je pense que la décision de suspendre le journal La Voix du Peuple, est une décision qui est venue de haut lieu, à cause de notre liberté de ton » proteste-t-il.
Le Conseil supérieur de la liberté de communication a plus de soucis avec la presse imprimée qu’avec les radios et les télévisions.