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Koudou Jeannette par-ci, Koudou Jeannette par-là, voici ce qui s’est passé à la frontière de Noé, voici ce que les FDS lui ont dit, voici ceci, voici cela. A peine de retour de son long exil au Ghana voisin pour assister aux funérailles de sa mère que la sœur du président Laurent Gbagbo occupe déjà toutes les Une des journaux de Nady Bamba, notamment Le Temps et LG Infos, les porte-voix officiels des frondeurs. Tout semble donc indiquer que dans les prochains jours, ces journaux vont publier certainement de gros titres pour attribuer des déclarations tapageuses à Dame Koudou Jeannette, la mêler aux palabres et l’impliquer dans la fronde.

Il reste vrai que cette Dame Koudou Jeannette est plus attachée à Nady Bamba qu’à Simone, qu’elle est pour beaucoup dans le rejet de Simone par le clan Bété parce que Simone ne fait que des filles et jamais de garçon pouvant être l’héritier du président Laurent Gbagbo. Il reste aussi vrai que Koudou Jeannette a joué un grand rôle dans la naissance et même la planification de la fronde qui est en train de tuer à petit feu le FPI. A Accra au Ghana où elle était en exil, tout le monde connaît sa haine pour le président Affi et comment elle sensibilise déjà au sein du FPI pour voter Essy Amara à la prochaine présidentielle d’octobre 2015. Les frondeurs vont certainement l’encourager dans cette voie et les journaux de Nady Bamba sonneront la mobilisation.

Dans nos villages, quand un sorcier va au campement et qu’il découvre que son champ de manioc est dévasté, il dit toujours qu’il prie Dieu pour que cela soit l’œuvre d’un animal et non d’un homme. Disons-nous donc la vérité: au prochain scrutin présidentiel, les frondeurs préfèrent voir un candidat du PDCI ou d’un autre parti y compris même du RDR l’emporter que de voir Pascal Affi N’Guessan gagner. C’est en réalité le vrai objectif et le souhait secret des frondeurs et leurs stratèges y travaillent activement. Il est cependant important que Dame Koudou Jeannette soit très prudente et évite de tomber dans le même piège qui a englouti le ministre Assoa Adou. Les frondeurs l’ont sacrifié dans leur lutte de leadership en le poussant à défendre leurs thèses de la violence et du chaos. Elle était très proche de lui au Ghana et le préférait à Koné Katina pour parler au nom du président Laurent Gbagbo. Aujourd’hui rentrée au bercail, elle se doit de se concentrer sur les funérailles de sa mère et ensuite de vaquer tranquillement à ses occupations ordinaires. Elle doit savoir qu’elle constitue une très bonne proie pour les frondeurs en panne de stratégie qui pourraient à tout instant l’induire en erreur et la jeter entre les griffes du régime tyrannique d’Abidjan. Tout semble en effet bon pour ces extrémistes et radicaux quand il s’agit de trouver une astuce pour créer l’émotion et accuser le président Affi.

Océane Yacé, Politologue, Monte-Carlo, Monaco.