L’envoyé spécial de la Chine conclut sa tournée européenne. La Chine va unir davantage de forces désireuses de promouvoir une résolution pacifique de la crise ukrainienne. Réfléchissez bien à la conviction du parti communiste chinois qui veut la paix condition incontournable du développement du peuple chinois, ils ont un diagnostic, cette guerre en Ukraine est nuisible à tous. Elle est une guerre par procuration des USA contre la Russie, pour l’arrêter. Il faut unir les efforts de tous ceux qui veulent la paix en faveur de négociation immédiates. Notez le silence autour de cette initiative par notre système de propagande et le tam-tam pour nous entrainer dans la guerre.
Par Global Times
Lors de la dernière étape de sa tournée européenne en Russie, l’envoyé spécial de la Chine, Li Hui, a rencontré de hauts responsables russes et ils ont échangé leurs opinions sur les relations sino-russes et discuté d’une solution politique à la crise ukrainienne, a annoncé samedi le ministère chinois des Affaires étrangères.
Considéré comme le premier effort diplomatique concret de la Chine pour résoudre la crise ukrainienne, ce voyage l’a conduit en Ukraine, en Pologne, en France, au siège de l’UE en Belgique, en Allemagne et en Russie à partir du 15 mai, au cours duquel M. Li a réitéré la position fondamentale de la Chine sur la crise ukrainienne et a appelé à des efforts conjoints des parties concernées pour renforcer la communication en vue d’un règlement politique de la crise.
L’objectif principal du voyage de M. Li est de collecter et d’échanger des informations, de comprendre les préoccupations des parties concernées et de définir une fourchette de coopération future. À l’avenir, la Chine continuera d’essayer d’unir davantage de nations qui recherchent la paix et promeuvent le dialogue via des mécanismes de communication élargis, ont indiqué des observateurs.
Li Hui, représentant spécial de la Chine pour les affaires eurasiennes, s’est entretenu vendredi à Moscou avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Galouzine et le vice-ministre russe des Affaires étrangères Andrei Rudenko, a annoncé le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les deux parties ont salué la visite du président chinois Xi Jinping en Russie en mars, affirmant que cette visite avait approfondi la confiance politique mutuelle, consolidé les fondements politiques et l’opinion publique des deux peuples, insufflant une nouvelle et forte impulsion à la coopération pratique bilatérale globale, a indiqué le ministère.
Les deux parties se sont engagées à mettre en œuvre d’importants domaines de consensus atteints par les deux chefs d’État, à renforcer davantage la coordination stratégique bilatérale et multilatérale, ainsi que les échanges et la coopération dans divers domaines, dans le but de continuer à enrichir constamment la connotation des relations sino-russes dans la nouvelle ère, selon le ministère.
Concernant la crise ukrainienne, M. Li a réitéré que la Chine adhérait toujours aux buts et principes de la Charte des Nations unies, maintenait une position objective et juste et promouvait activement les pourparlers de paix. La Chine se tient toujours du côté de la paix, du dialogue et du bon côté de l’histoire, a-t-il déclaré.
Sur la base du document énonçant la position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne, M. Li a indiqué que la Chine renforcerait les échanges et le dialogue avec toutes les parties, y compris la Russie, afin de faire des efforts concrets pour le règlement politique de la crise.
La partie russe a salué les efforts concrets de la Chine pour promouvoir un règlement pacifique de la crise ukrainienne et a exprimé sa conviction que les principes et la position pertinents de la Chine sont propices à un règlement pacifique de la crise. La partie russe a exprimé son attachement à la direction du règlement politique de la crise et au renforcement de la communication et de la coordination avec la Chine.
«C’est la première étape de la Chine et c’est une étape très nécessaire car la Chine souligne toujours les préoccupations de sécurité raisonnables de toutes les parties concernées», a déclaré samedi au Global Times Cui Hongjian, directeur du Département des études européennes de l’Institut chinois d’études internationales.
M. Cui a estimé qu’alors que de plus en plus de pays de la communauté internationale montraient leur volonté de promouvoir les pourparlers de paix, la Chine continuerait à faire davantage d’efforts pour unir ces forces afin de promouvoir une solution pacifique à la crise ukrainienne sur la base des réalisations du voyage de M. Li.
Jeudi à Bruxelles, M. Li a rencontré Enrique Mora, secrétaire général adjoint de l’Union européenne pour les affaires politiques, et Frédéric Bernard, chef de cabinet du président du Conseil européen, Charles Michel.
Selon un communiqué publié par l’UE après que Li a rencontré Mora, le bloc européen a appelé la Chine à pousser la Russie à «retirer inconditionnellement toutes les forces et tous les équipements militaires de l’ensemble du territoire de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues.»
La divergence sur le territoire est actuellement le plus grand obstacle qui empêche la Russie et l’Ukraine de s’asseoir sur la même table pour discuter. Mais en ce qui concerne cette question, la Chine n’a pas de position préétablie, a souligné M. Cui.
M. Cui a noté qu’en appelant la Chine à pousser la Russie, le bloc européen tente de faire pression sur la Chine pour qu’elle joue un rôle qu’il souhaite que la Chine joue. Ils pensent que la Russie devrait assumer la responsabilité principale de la crise. Mais la Chine réservera son propre jugement et son pouvoir de décision. «Nous ne devons pas servir de médiateur entre la Russie et l’Ukraine, mais essayer de discuter avec les parties concernées pour trouver un règlement raisonnable et durable de la question», a déclaré M. Cui.
L’essence de la promotion des pourparlers de paix est de persuader les deux parties, et même plusieurs parties impliquées dans le conflit, de s’engager dans des négociations. L’essence du conflit russo-ukrainien est une confrontation entre les États-Unis et la Russie, et il est dénué de sens et irréaliste de ne persuader qu’une seule partie, ont noté les analystes, exhortant l’Europe à faire plus d’efforts pour promouvoir la communication plutôt que de suivre les États-Unis pour exacerber davantage la situation.
Source : Histoire et Société